Paul Byron bourses Aleo

MONTRÉAL – Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance de parler à un vétéran de 12 saisons dans la Ligue nationale de hockey, mais ce fut le cas pour un groupe de remarquables étudiants-athlètes, la semaine dernière.

Paul Byron, qui a joué sept de ses 12 saisons dans la LNH avec le Bleu-blanc-rouge, est passé au Centre Bell le 3 juin pour rencontrer 28 jeunes hockeyeurs de niveau élite. Ces derniers recevaient des bourses remises conjointement par les Canadiens et par la Fondation Aléo, qui a pour objectif d’aider les jeunes athlètes à se démarquer au-delà du sport en plus de leur offrir les conseils et les ressources nécessaires à leur développement.

Maintenant qu’il est consultant au développement des joueurs pour le Club, l’ancien attaquant de 35 ans a pris le temps de répondre aux questions qu'avaient les jeunes sur plusieurs sujets concernant sa carrière de hockeyeur et sa vie d'athlète.

En résumé, son message aux bénéficiaires des nombreuses bourses était le suivant : le travail ne s’arrête jamais.

« Le simple fait d'être repêché, c’est incroyable, mais que tu sois un [choix] de premier ou de quatrième tour, ça ne change rien », a expliqué Byron, sélectionné au sixième tour (179e au total) par les Sabres de Buffalo en 2007. « Tu dois te présenter au camp, mettre tes bottes de travail, et démontrer que tu es un joueur désirable. Fais quelque chose de différent des autres, montre tes habiletés, ta ténacité. Être repêché n’est qu’une invitation à jouer. »

Un retour sur les sept saisons de Byron à Montréal

Réclamé au ballottage par les Canadiens en 2015, Byron a indiqué que les places se font rares au camp d’entraînement. Les joueurs choisis au Repêchage, ceux ayant signé un contrat par le biais du marché des joueurs autonomes, ceux ayant été acquis dans un échange et ceux qui faisaient déjà partie de l’équipe se battent tous pour une place dans la formation. C’est pourquoi Byron indique que la persévérance est la principale qualité dont tout hockeyeur a besoin pour s'imposer.

« Ce n’est pas un sport facile. À chaque niveau, il y a des obstacles à surmonter. Parfois c’est facile, parfois c’est difficile », a souligné Byron, auteur de 98 buts et 110 mentions d’aide en 521 matchs avec Buffalo, les Flames de Calgary et les Canadiens. « Certaines journées dans le monde du hockey peuvent être difficiles. [Tu dois] trouver une façon de passer au travers. »

Le natif d’Ottawa avait de bons mots à dire à propos de ses anciens coéquipiers. Il a entre autres parlé de Shea Weber comme étant un leader exemplaire, indiquant aux élèves que l’ancien capitaine est le genre de personne qui donne l’impression d’être votre meilleur ami dès la première rencontre.

« C’est tellement une bonne personne. Quand nous avions besoin d’une petite poussée, il nous en donnait une, et quand les choses n’allaient pas bien, il rassemblait le groupe », s'est souvenu Byron à propos du vétéran de 16 années dans la LNH. « Ç’a été vraiment génial de jouer avec lui pendant plusieurs saisons. »

Quand on lui a demandé quel était le meilleur gardien qu’il a affronté dans la Ligue, Byron a nommé la légende des Canadiens Carey Price sans aucune hésitation.

« J’ai joué avec lui, mais quand j’étais avec les Flames de Calgary, nous avons joué un match contre lui. Je pense que nous avons dirigé 50 tirs vers lui et il les a tous arrêtés; il était comme un mur de brique », a déclaré avec admiration Byron à propos du gardien ayant obtenu le plus grand nombre de victoires dans l’histoire des Canadiens. « C’était l’année où il a été nommé le joueur le plus utile de la Ligue. C’était le meilleur joueur. Sa concentration, sa passion... Quand il était à la hauteur de son jeu, on gagnait. »

En ce qui concerne son propre jeu et son souvenir préféré, Byron a choisi son but spectaculaire en échappée lors du premier match du premier tour des séries éliminatoires de 2021, lors duquel Montréal affrontait les Maple Leafs de Toronto.

« Même aujourd'hui, les gens en parlent encore. C’est le but qui nous a permis de gagner le premier match contre les Leafs. Ça nous a donné un peu d’élan contre eux et ça nous a permis de croire qu’on pouvait les battre. Ç’a fait une belle photo, aussi », a-t-il ajouté en plaisantant.

Pour ce qui est la raison pour laquelle Byron a accepté un poste de consultant au développement des joueurs, il a expliqué aux gagnants des bourses qu’il ne s’imaginait pas faire autre chose.

« Parce que j’adore ce sport. J’ai tellement d’expérience, j’adore être ici, aller voir les matchs et travailler avec les jeunes joueurs », a expliqué Byron, qui est entré en poste en septembre dernier. « J’ai la passion pour aider les jeunes et partager mon expérience avec eux. J’ai été chanceux qu’il y ait un poste pour moi ici. Et je veux continuer. »

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