LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 30 équipes pendant tout le mois d'août. Aujourd'hui, les raisons d'être optimiste et les grandes questions auxquelles les Blackhawks de Chicago font face.
L'objectif ne change jamais chez les Blackhawks de Chicago, peu importe à quel point la formation, elle, change.
Ils continuent de se fier à un noyau dur de vétérans capables de gagner un championnat, mené par les attaquants Patrick Kane et Jonathan Toews, ainsi qu'à des dirigeants dont la tâche, année après année, est de regarnir les rangs de la formation afin de rester compétitif tout en respectant le plafond salarial de la LNH.
30 en 30 : Grands enjeux chez les Blackhawks
Chicago restera un aspirant grâce à sa profondeur à la ligne bleue; l'identité des compagnons de trio de Jonathan Toews est à déterminer
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Brian Hedger / Correspondant NHL.com
Andrew Shaw et Teuvo Teravainen ont été échangés cet été, tout comme Bryan Bickell, et l'équipe est en déficit d'attaquants d'expérience. Le directeur général des Blackhawks Stan Bowman a néanmoins réussi à retaper la brigade défensive, alors qu'il a conclu une entente le 24 mai avec la recrue Michal Kempny, 25 ans, qui jouait dans la KHL, ainsi que le 1er juillet avec l'habile vétéran défenseur Brian Campbell.
Plusieurs postes à l'attaque seront à pourvoir cette saison, mais Chicago continue d'aspirer à la conquête d'un championnat. L'élimination aux mains des Blues de St. Louis au premier tour des séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l'Association de l'Ouest, le printemps dernier, a laissé un goût amer, mais a donné plus de temps aux joueurs pour se reposer et reprendre des forces.
Voici quatre raisons d'être optimiste en vue de la prochaine saison:
30 en 30 Blackhawks: Aperçu de la saison | Meilleurs espoirs | Analyse pour les poolers
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1. La meilleure attaque : une défense qui a plus de profondeur
En raison de leur inexpérience, les deux derniers duos d'arrières des Blackhawks ont eu de la difficulté à sortir la rondelle de leur propre zone l'hiver dernier, et cela leur a coûté cher dans les séries. En raison du piètre pourcentage de possession de rondelle affiché par l'équipe, les jeunes défenseurs Trevor van Riemsdyk et Erik Gustafsson se sont retrouvés dans des situations qu'ils étaient incapables de gérer.
L'ajout de Kempny et Campbell - ce dernier a encore un bon coup de patin à l'âge de 37 ans - devrait apporter plus d'équilibre à ce titre. On s'attend à ce que Campbell, Duncan Keith, Niklas Hjalmarsson et Brent Seabrook composent les deux premiers duos, mais pas nécessairement dans cet ordre, tandis que Kempny et Van Riemsdyk devraient former le troisième duo. Michal Rozsival, 37 ans, a vu ses services être retenus afin qu'il dépanne à l'occasion, tandis que trois défenseurs prêts à évoluer dans la LNH (Gustafsson, Viktor Svedberg et Ville Pokka) risquent de devoir attendre qu'on les rappelle du club-école de Rockford dans la Ligue américaine de hockey.
« Tu ne peux jamais avoir trop de défenseurs, a rappelé Bowman. Je ne veux pas amorcer une saison avec seulement sept défenseurs. Il faut en avoir au moins 10 ou 12, en sachant que jamais une équipe ne va traverser une saison entière en utilisant seulement sept défenseurs. »
2. Kane rend ses coéquipiers meilleurs
Kane et Toews pourraient amorcer la saison au sein du premier trio, mais cela laisserait un vide dans le deuxième trio, aux côtés de l'ailier gauche Artemi Panarin et du joueur de centre Artem Anisimov.
L'entraîneur des Blackhawks Joel Quenneville n'aime pas défaire des combinaisons qui fonctionnent bien, et aucun trio n'a mieux fonctionné la saison dernière que celui composé de Panarin, qui a récolté 77 points (30 buts, 47 aides), Anisimov, qui a amassé 42 points (20 buts, 22 aides) et Kane, auteur de 106 points (46 points, 60 aides). Kane a remporté le trophée Hart, remis au joueur le plus utile à son équipe dans la LNH, le trophée Art Ross, qui va au meilleur pointeur de la ligue, et le trophée Ted Lindsay, octroyé au joueur par excellence de la ligue tel que déterminé au moyen d'un scrutin réalisé auprès des membres de l'Association des joueurs de la LNH.
Ces succès sont largement attribuables à la chimie qu'il y avait entre Kane et Panarin, et cela est vrai également dans le cas de Panarin, qui a remporté le trophée Calder.
3. Crawford est à la hauteur
S'il y a un aspect du jeu dont les Blackhawks s'inquiètent rarement, c'est devant le filet. Sans tambour ni trompette, Crawford est devenu un des meilleurs gardiens de la LNH. Il a affiché un pourcentage d'arrêts de ,924 à chacune des deux dernières saisons, a remporté la Coupe Stanley à deux reprises (2013 et 2015) et a réussi à présenter d'excellentes statistiques au cours des deux dernières campagnes en dépit du fait que le pourcentage de possession de rondelle des Blackhawks ait décliné de façon importante.
Crawford a subi une blessure au haut du corps qui l'a gardé à l'écart du jeu pendant le dernier mois de la saison en 2015-16, mais à ce moment-là il se dirigeait vers des sommets en carrière dans plusieurs catégories statistiques. Rien n'indique que cette tendance va changer.
4. De la stabilité derrière le banc
Quenneville, qui occupe déjà le deuxième rang pour les victoires en carrière dans la LNH par un entraîneur (801), en sera à sa neuvième campagne derrière le banc des Blackhawks. Son adjoint Mike Kitchen est en place depuis six saisons, tandis que l'adjoint Kevin Dineen et l'entraîneur des gardiens Jimmy Waite en seront tous deux à leur troisième saison avec les Blackhawks.
Ils travaillent bien ensemble et ils permettent souvent à Chicago de profiter d'un avantage que leurs adversaires ont de la difficulté à égaler, surtout dans les séries.
Voici trois grandes questions auxquelles les Blackhawks font face:
1. Qui jouera avec Toews?
La saison dernière, la principale préoccupation ayant trait au premier trio était le poste d'ailier gauche. Cette saison, alors que Quenneville laisse entendre qu'il aimerait laisser l'ailier droit Marian Hossa dans le troisième trio pour commencer la saison, on ignore qui sera jumelé à Toews, autant à l'aile droite qu'à l'aile gauche.
Richard Panik est une possibilité, et il y a aussi des recrues qui espèrent s'emparer de ces postes très convoités. Parmi les candidats, on retrouve notamment Nick Schmaltz, Vincent Hinostroza et Tyler Motte. Il est possible que Kane amorce la campagne à la droite de Toews, mais Quenneville aime séparer ses deux meilleurs attaquants afin d'avoir plus d'équilibre dans sa formation, et il faut dire aussi que la combinaison de Panarin, Anisimov et Kane au sein du deuxième trio a fait ses preuves.
2. Hossa recommencera-t-il à marquer?
Hossa a amassé 33 points (13 buts, 20 aides) en 64 matchs l'hiver dernier. Il est resté bloqué à 499 filets en carrière et sa production de buts a décliné pour la deuxième fois de suite depuis 2014, quand il avait totalisé 30 buts en 72 rencontres.
Hossa, qui a 37 ans, a recommencé à produire offensivement dans les séries, gagnant en efficacité quand il a été muté au sein du troisième trio afin qu'il aide à surveiller l'attaquant des Blues Vladimir Tarasenko. Hossa a inscrit trois buts et deux aides au cours de la série de sept matchs, et il est possible qu'il reste dans la troisième unité pour commencer la saison. Si c'est le cas, il retrouvera probablement le joueur de centre Marcus Kruger, un spécialiste de la défensive.
« Je ne dirais pas que c'est certain qu'ils vont jouer ensemble cette saison, mais j'aimerais bien que ce soit le cas, a dit Quenneville. Peut-être que [Hossa] va se découvrir une autre vocation. »
3. Panarin signera-t-il un nouveau contrat avec les Blackhawks?
Panarin amorce la dernière année de son premier contrat professionnel d'une durée de deux ans et il deviendra joueur autonome avec compensation, le 1er juillet, s'il ne s'entend pas sur les termes d'un nouveau contrat.
Les Blackhawks ont échangé l'ancien ailier gauche Brandon Saad en 2015 dans des circonstances similaires, et les partisans craignent que Panarin fasse l'objet d'une transaction.
« Celle-là est difficile à prédire, a dit Bowman. Il y a deux parties d'impliquées. Évidemment, il y a le point de vue de l'équipe et le point de vue de l'agent. Nous ne pouvons pas conclure d'entente unilatéralement, alors ça va dépendre en partie de la vision qu'ils ont des choses. De toute évidence, nous voulons qu'il revienne et qu'il reste à Chicago. »