MONTRÉAL – « Je ne sais pas ce que les gars ont mangé cet été. Je pense qu’ils ont hâte que la saison commence. […] Ce sont des conversations que nous allons avoir. Il faut être plus discipliné et calculé comme équipe. »
On ne connaît pas la réponse exacte à l’interrogation de Martin St-Louis, mais ils n’ont pas juste mangé de la salade et des légumineuses.
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Pour un deuxième match d’affilée, dans un autre match préparatoire, il y avait de l’animosité et de la frustration sur la patinoire du Centre Bell. Sur le plan hockey, les Sénateurs d’Ottawa ont signé un gain de 4-3 contre les Canadiens. Mais le pointage final restait un brin secondaire.
Dès la première période, Ridly Greig a ouvert le bal avec une mise en échec très tardive contre Kirby Dach, mais Arber Xhekaj a aussi répliqué avec un coup plus que douteux contre Tim Stützle une période plus tard.
Xhekaj n’a pas encore trouvé l’art de se transformer en un bon funambule sur une glace de la LNH. Pour un deuxième match d’affilée, le robuste défenseur a franchi la fameuse ligne dans son désir d’agir comme policier pour ses coéquipiers. Et pour un deuxième match d’affilée, il a pris le chemin du vestiaire en recevant une autre punition majeure et une expulsion.
En conférence de presse, St-Louis a qualifié le geste de Xhekaj comme « un jeu de hockey ». David Savard a utilisé les mêmes mots dans le vestiaire de l’équipe. Jayden Struble, qui a connu un très bon match, a offert une analyse encore plus détaillée.
« Non, Arber n’a pas franchi une ligne, a affirmé Struble. Je ne dirai jamais de mauvais mots contre un coéquipier qui doit jouer parfois le rôle du policier. À mes yeux, c’était un coup salaud de Greig contre l’un de nos très bons joueurs (Dach). Arber était au centre de la glace, il a vu un de leurs meilleurs joueurs (Stützle) et il s’est assuré de pouvoir lui faire mal. Greig a refusé plusieurs invitations (pour des combats) après ce jeu. On lui avait dit que ça pouvait arriver. Je ne blâmerai pas 'Arbs'. Il cherche à protéger ses coéquipiers. »
Pour Struble, Xhekaj a suivi le fameux code. La philosophie œil pour œil, dent pour dent est encore présente.
En bon vétéran, Savard a toutefois l’intention de glisser quelques mots au numéro 72.
« Oui, il y a aussi un dosage à trouver. Mais comme je le dis, il y avait de la frustration et des émotions élevées. Je ne pense pas que son but était de le blesser. Il cherchait surtout à sortir une grosse mise en échec au centre de la glace. C’était une façon de répondre à leur geste. C’était désolant aussi de voir Stützle sortir aussi du match. On ne veut pas voir les joueurs vedettes qui se blessent. Il y aura des discussions avec Arber. Le cinq minutes a fait mal. Ils ont marqué trois buts. En saison, ça ferait bien plus mal. »
Dans le camp des Sénateurs, Travis Green a parlé avec une certaine retenue.
« Je crois que c’était assez clair qu’il (Xhekaj) serait chassé pour cinq minutes, a souligné l’entraîneur-chef. J’étais plus dérangé par le coup, et les raisons sont assez évidentes. »
Dach de retour
Atteint à la tête par Greig, Dach est revenu au jeu au début de la deuxième période. Le gros centre du Tricolore a regagné ses sens assez rapidement en marquant le deuxième but des siens et en offrant de bonnes présences en compagnie de Joshua Roy et de Joel Armia.
En fin de match, Dach a également invité Greig pour une petite valse.
Les Sénateurs ont terminé cette rencontre avec trois joueurs clés à l’infirmerie : Stützle, Brady Tkachuk et Thomas Chabot.
