Marchand

BOSTON – Après 10 secondes en troisième période, les Bruins de Boston étaient privés de deux attaquants. David Pastrnak n’était pas revenu au jeu au troisième engagement en raison d’une blessure au haut du corps. Oliver Wahlstrom avait écopé d’une pénalité majeure de cinq minutes et d'une inconduite de partie pour avoir donné de la bande.

Le match contre les Capitals de Washington, qui avaient amorcé la rencontre à un point des Jets de Winnipeg et des Devils du New Jersey au sommet du classement général de la LNH, était égal.

C’est là où les Bruins auraient pu s’écrouler, eux qui ont connu des difficultés à répétition en troisième période cette saison. Ils auraient pu accorder un but en désavantage numérique, courir des risques pour tenter de revenir dans le match et accorder un autre but, puis perdre la partie.

Mais ce n’est pas ce qui s’est produit. En fait, ils n’ont accordé aucun tir en désavantage numérique.

Questionné sur ce qu’ils avaient fait de bien, Elias Lindholm a répondu : « Honnêtement, tout. »

Ç’a fait la différence. Éventuellement, les Bruins ont inscrit trois buts sans réplique au dernier tiers, chacun inscrit par le premier trio composé de Lindholm, Brad Marchand et Charlie Coyle. Ils ont vaincu les Capitals 4-1 à l’occasion de leur dernier match avant la pause des Fêtes.

« Au sommet de la liste », a répliqué l’entraîneur Joe Sacco quand on lui a demandé où se situait ce match parmi les démonstrations de caractère de son équipe cette saison. « Quand tu perds deux joueurs comme nous en troisième période, il y a de l’adversité. Nous avons aussi dû écouler une pénalité de cinq minutes au troisième engagement. Le match de ce soir en dit long sur nos joueurs, leur effort et leur détermination. »

S’il y a encore du travail à faire pour les Bruins, ils sont loin d’être l’équipe qui en arrachait en début de campagne. Ils ne sont plus la formation qui a perdu quatre fois en cinq occasions en novembre, forçant la main du directeur général Don Sweeney.

Depuis le changement d’entraîneur le 19 novembre, les Bruins ont un dossier de 11-4-1. Une fiche de 8-9-3 pour entamer la saison a coûté son poste à l’entraîneur Jim Montgomery. Ça ne veut pas dire que les Bruins ont été parfaits depuis. Mais ils sont bien meilleurs que l’équipe en déroute qui a eu besoin d’un changement derrière le banc comme étincelle.

À leurs cinq dernières parties, ils ont récolté neuf points sur une possibilité de 10. Un seul point leur a échappé dans une défaite en prolongation contre les Oilers à Edmonton. Marchand a inscrit au moins un point à ses 10 plus récents affrontements, une séquence au cours de laquelle il totalise 13 points (sept buts, six aides). Il s’agit de la troisième fois de sa carrière qu’il réussit une telle séquence d’au moins 10 rencontres.

Mais tout n’a pas été positif. Après tout, Pastrnak n’est pas revenu au jeu et il n’y avait pas de mise à jour sur son état de santé après le match.

La meilleure décision de Sacco récemment a peut-être été celle de jumeler Coyle à Marchand et à Lindholm. Même si elle n’évolue pas ensemble depuis longtemps, cette unité a rapidement trouvé une chimie… et la feuille de pointage. En plus des trois points de Marchand (un but, deux passes) lundi, Coyle a inscrit un but et une aide, et Lindholm a touché la cible.

Lindholm a brisé l’égalité à 13:41 de la troisième période. Il a accepté une passe de Marchand lors d’une montée à 2-contre-1 et contourné le gardien Charlie Lindgren pour marquer. Coyle a ajouté le but d’assurance à 15:59, sautant sur un retour de lancer de Marchand, qui avait touché le poteau. Marchand a complété la marque dans un filet désert à 18:38.

Capitals vs Bruins | Résumé 23/12/24

« Trois bons joueurs, a dit Sacco. Ils peuvent tous les trois défendre. Ils ont tous de bons atouts offensifs. Ils sont des vétérans. Il s’agit d’un trio que nous pouvons utiliser contre les meilleures unités adverses. Ils peuvent contenir l’adversaire et marquer. Il y a un bel équilibre. »

Ils n’ont joué que deux rencontres ensemble, mais pour l’instant, ça fonctionne. Et les Bruins en ont besoin.

« Récemment, je me sens un peu mieux sur la glace, a admis Lindholm. Je crée plus de jeux et je me sens plus en confiance. Tout s’améliore lentement pour moi. »

Après avoir disputé sept parties sans récolter de point, Lindholm en compte cinq (trois buts, deux mentions d’aide) au cours des cinq derniers matchs.

C’est un début. Pour lui et les Bruins.

« Nous allons dans la bonne direction, a convenu Sacco. C’est la chose la plus importante. Il y a de l’engagement de la part de nos joueurs. Ils ont acheté le plan. Il y a un processus que nous devons respecter lors de chaque match, et ils cochent toutes les cases. Ce n’est pas parfait chaque soir et nous le savons. Il va y avoir des matchs où tu n’es pas à ton mieux. Mais récemment, nous avons montré que quand nous ne sommes pas à notre mieux, nous pouvons trouver des façons de gagner. »

Les Capitals, qui disputaient un deuxième match en deux soirs après un gain de 3-1 contre les Kings de Los Angeles dimanche, ont entamé la rencontre en occupant le deuxième rang de la LNH pour la moyenne de buts par partie (3,76). Les Bruins les ont limités à un but sur seulement 11 lancers.

« Nous avons joué un match intelligent, a souligné Marchand. Nous n’avons rien forcé. Nous avions le souci du détail en défense et nous avons profité de quelques revirements après de très bons jeux défensifs. C’est le style de jeu que nous prônons dans ce vestiaire depuis quelque temps. C’est de cette manière que nous avons toujours connu du succès. »

Le jeu des Bruins reste à peaufiner. Ils ne sont pas encore ce qu’ils souhaitent être, c’est-à-dire l’équipe que certains ont choisie pour atteindre la finale de la Coupe Stanley.

Mais ils s’en rapprochent. Et avec trois jours de congé qui arrivent, ils vont le prendre.

« Il y a de l’optimisme dans le vestiaire en raison de notre façon de jouer, a conclu Sacco. C’est bien d’amorcer la pause après le match de ce soir. Nous partons avec le sentiment du devoir accompli. »