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Notre chroniqueur Anthony Marcotte nous parle de l’actualité chez le Rocket de Laval ainsi que dans l’ensemble de la Ligue américaine de hockey (LAH). Il permettra aux partisans de suivre assidûment ce qui se passe dans l’antichambre de la meilleure ligue de hockey au monde.

Le Rocket de Laval est parti en congé de Noël sur une belle séquence de trois victoires consécutives acquises au cours de la dernière semaine. Voilà qui a permis de replacer la barque après que la troupe de Pascal Vincent se soit inclinée à huit reprises lors de ses 12 sorties précédentes.

Seul en tête du classement de la section Nord de la Ligue américaine au cours des premières semaines du calendrier, le Rocket est de retour au sommet après 28 matchs joués cette saison, mais l’écart s’est considérablement resserré.

Comme c’est la coutume à ce temps de l’année, LNH.com vous offre ses trophées individuels chez le Rocket au congé des Fêtes. Cette année, il faut l’admettre, le portrait n’est pas facile à dresser alors que la plupart des catégories ont été difficiles à départager.

Mais puisqu’il faut identifier des lauréats… allons-y!

Le joueur par excellence : Owen Beck (28 PJ, 7 B, 14 A, 21 PTS, +11)

L’excellent départ de la recrue Owen Beck a de quoi réjouir l’organisation des Canadiens qui en avait fait sa sélection de début de deuxième tour, le 33e au total, à l’encan 2022 de la LNH. On a senti Beck très confortable dans ce nouveau niveau de jeu dès les premiers matchs de la saison, alors qu’une chimie immédiate s’est installée avec ses partenaires de trio Jared Davidson et Filip Mesar.

La « Kid Line » avait fait des flammèches pendant cinq matchs jusqu’à ce que Mesar tombe au combat pour une blessure au bas du corps qui lui a fait rater sept semaines d’activités. Plusieurs patineurs se sont relayés pour remplacer Mesar avec ce dynamique duo, mais la constance a tout de même été au rendez-vous.

En Beck, Pascal Vincent peut miser sur de la stabilité et une régularité très précieuse dans une formation de la Ligue américaine. Il se trouvera plusieurs entraîneurs prêts à dire la même chose concernant les jeunes joueurs dans le circuit : la constance est difficile à trouver. Pas dans le cas de Beck, qui excelle dans toute circonstance, spécialement sur les mises au jeu alors qu’il est l’homme de confiance – particulièrement en zone défensive.

Beck occupe le deuxième rang des marqueurs de son équipe avec 21 points en 28 rencontres jusqu’à maintenant et vient au sixième rang des compteurs chez les recrues du circuit.

Mentions honorables : Joshua Roy et le duo Jakub Dobes/Connor Hughes

La recrue de l’année : Adam Engström (28 PJ, 3 B, 12 A, 15 PTS, +10)

Varions un peu les choses pour cette deuxième catégorie en écartant Beck d’emblée, lui qui est déjà le joueur par excellence de notre palmarès. Ce sont des débuts réussis pour Adam Engström en Amérique du Nord, lui qui aurait pu venir terminer la saison 2023-2024 à Laval l’an dernier sans ce remarquable parcours inattendu de son club de Rögle dans la Ligue élite suédoise (SHL) jusqu’en finale du circuit.

On était intrigué de voir arriver cet autre arrière gaucher prometteur qui allait s’ajouter à une banque d’espoirs déjà bien garnie dans l’organisation montréalaise. Rapidement, Engström s’est établi comme un des hommes de confiance à la ligne bleue de son équipe et vient même de rejoindre Logan Mailloux au sommet des pointeurs chez les défenseurs avec 15 points. Mailloux avait pourtant amorcé la saison sur les chapeaux de roue avec 12 points à ses sept premiers matchs.

Les choses ont bien changé depuis, alors qu’Engström n’a fait que prendre du galon au sein de la brigade défensive pilotée par Daniel Jacob. Au moment de quitter pour la pause de Noël, c’est le Suédois qui avait supplanté Mailloux sur la première vague du jeu de puissance, signe indéniable du niveau de confiance placé à son endroit.

Engström se démarque par son coup de patin rapide et élégant, en plus de très bien faire bouger la rondelle en territoire offensif. Lorsqu’il aura rajouté un peu de muscle à sa charpente, Engström sera encore plus armé pour affronter les rigueurs d’un calendrier qui se corse davantage après les Fêtes. Il n’est pas impossible de le voir disputer ses premiers matchs dans la LNH dès cette année s’il poursuit sur cette lancée.

Mentions honorables : Luke Tuch et Florian Xhekaj

Le joueur le plus amélioré : Jared Davidson (25 PJ, 12 B, 6 A, 18 PTS, +11)

Jared Davidson est une autre belle révélation cette saison à Laval et il était un choix qui sautait aux yeux dans cette catégorie. Après une première saison d’apprentissage dans la Ligue américaine, ce choix de cinquième tour en 2022, à sa deuxième année d’admissibilité au repêchage, a finalement signé son contrat de recrue chez les professionnels, en mai dernier. Davidson avait montré de belles choses la saison dernière, mais deux blessures avaient réussi à freiner son rythme et à limiter ses occasions de produire sur un trio offensif. C’est bien différent cette année. La magie a opéré entre lui et Owen Beck dès le début de la saison, et les deux attaquants forment un duo menaçant match après match pour le Rocket.

Davidson a toujours été un habile marqueur (des saisons de 47 et de 44 buts au niveau junior à Seattle), et cette touche est en train de s’ajuster à la Ligue américaine. Davidson partage le premier rang des marqueurs de son équipe avec 12 buts cette saison.

Pascal Vincent se plait à raconter aux médias que chaque joueur de la Ligue américaine doit avoir comme objectif d’aller voler un poste à quelqu’un d’autre dans la LNH; encore faut-il trouver le bon rôle pour réussir à le faire. Davidson doit s’inspirer du cas d’Emil Heineman, une belle révélation chez les Canadiens jusqu’à maintenant avec huit buts malgré un temps de glace limité sur un quatrième trio, pour trouver un beau comparable à calquer afin d’espérer atteindre le prochain niveau. L’Albertain possède une belle fougue qui pourrait lui permettre d’occuper un rôle d’ailier sur un trio de soutien à brève échéance chez les Canadiens. Il sera à surveiller en deuxième moitié de saison.

Mentions honorables : Joshua Roy et William Trudeau

La 4e étoile : Laurent Dauphin : (9 B, 8 A, 17 PTS, +8)

Laurent Dauphin, c’est comme le bon vin. On dirait qu’il est revenu, après deux ans d’absence, encore meilleur qu’il ne l’était avant de partir. Il est exactement le vétéran recherché pour encadrer les nombreux jeunes qui parsèment le vestiaire lavallois cette année. Tout à fait à l’aise dans ce rôle de vétéran et avec un contrat de la Ligue américaine en poche, le Repentignois s’acquitte fièrement de sa tâche et connaît une autre excellente saison avec le Rocket, lui qui avait préalablement porté ce chandail entre 2019 et 2022.

Pascal Vincent sait qu’il peut compter sur Dauphin pour occuper différents rôles dans sa formation. Il peut l’utiliser tantôt au centre, tantôt à l’aile, en plus de lui offrir de grosses responsabilités sur les unités spéciales.

Le Rocket aurait tout à gagner de s’assurer des services de Dauphin pour au moins une autre saison. Les vétérans prêts à revenir et accepter leur rôle au sein d’une formation de la Ligue américaine où les jeunes seront toujours mis en ordre de priorité sont parfois difficiles à trouver. En Dauphin, on a exactement ça.

Mentions honorables : Connor Hughes et Vincent Arseneau