PITTSBURGH – Sidney Crosby n’a jamais cherché à reproduire ce que Mario Lemieux a accompli.
À avoir la même importance pour les Penguins de Pittsburgh, la même influence ou les mêmes statistiques.
« Je n’ai jamais pensé à ça », a dit le capitaine des Penguins. « Je rêvais de jouer dans la LNH et je suis reconnaissant pour toutes ces années. »
Mais lundi, le joueur de centre de 37 ans a rattrapé Lemieux dans une catégorie.
Crosby a obtenu sa 1033e passe en carrière dans la LNH, égalant son mentor au premier rang de l’histoire des Penguins, avec trois aides en première période d’un gain de 7-3 contre les Flyers de Philadelphie. Il a ajouté un but dans un filet désert à 17:30 du troisième engagement.
« Je ne pense pas à où je me trouve sur la liste, a ajouté Crosby. Mais c’est assez cool d’être avec Mario. Je ne me serais jamais attendu à ça, donc c’est un bonus. »
Crosby, repêché au premier rang en 2005, est premier dans l’histoire des Penguins pour les matchs joués (1308). Il totalise 1635 points et 602 buts, deuxième derrière Lemieux dans ces deux catégories (1723 points, 690 buts).
« Il est en compagnie de l’élite », a affirmé l’entraîneur Mike Sullivan. « Mario est l’un des plus grands joueurs de tous les temps, tout comme Sid. Très peu de joueurs dans l’histoire du hockey ont atteint les marques que Mario, Sid et certains de nos joueurs ont atteintes récemment.
« C’est une autre preuve que Sid est l’un des plus grands joueurs de tous les temps. Et comme nous le savons, Mario l’est lui aussi. »
Lemieux a joué 915 parties avec les Penguins après avoir été repêché au premier rang en 1984. Il a remporté la Coupe Stanley avec eux deux fois comme joueur (1991, 1992) et trois autres fois comme propriétaire (2009, 2016, 2017).
Le statut de Lemieux à Pittsburgh est comparable à celui de Roberto Clemente, un ancien voltigeur des Pirates de Pittsburgh, et de Joe Greene, un ancien plaqueur défensif des Steelers de Pittsburgh.
Si une autre figure du hockey pouvait s’approcher de lui, ce serait Crosby.
« Sid est égal à lui en termes d’importance pour l’organisation », a souligné Bryan Rust, l’ailier droit sur le trio de Crosby. « Vous pouvez voir à quel point il est bon depuis le début de sa carrière, et il continue. »
Crosby est le meneur des Penguins avec 39 points (10 buts, 29 passes) en 36 parties cette saison, sa 20e dans la LNH. Il a maintenu une moyenne d’au moins un point par match dans chacune de ses 19 premières saisons, à égalité avec Wayne Gretzky au premier rang de l’histoire de la Ligue à ce chapitre.
À ses 30 premières rencontres, Crosby a obtenu 27 points (huit buts, 19 aides), un lent départ, selon ses standards. Il compte 12 points (deux buts, 10 mentions d’aide) en six parties depuis et il a inscrit un but et trois passes à deux reprises lors de ses trois derniers matchs.
Ç’a aidé les Penguins (16-15-5), qui montrent un dossier de 9-3-1 à leurs 13 dernières rencontres, à s’approcher à un point des Sénateurs d’Ottawa et de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries éliminatoires de la Coupe Stanley dans l’Association de l’Est.
« On dirait qu’il est impliqué dans tous les buts que nous marquons », a lancé Rakell, l’ailier gauche de Crosby. « C’est le cas avec lui et “Rusty”. Il fait tout. Il est tellement bon avec la dernière touche ou la dernière passe pour créer une occasion de marquer. Tant qu’il contrôle la rondelle dans la zone offensive, ça va jouer en notre faveur. »
C’est comme ça depuis 2005-06, la saison recrue de Crosby et la dernière de Lemieux. À 18 ans, Crosby avait amassé 102 points (39 buts, 63 passes) en 81 matchs. Lemieux avait inscrit 22 points (sept buts, 15 aides) en 26 rencontres avant de prendre sa retraite le 24 janvier 2006 à l’âge de 40 ans.
Crosby est plus près de la fin que du début, mais son ère ne s’achève pas. Il a signé une prolongation de contrat de deux ans d’une valeur de 17,4 millions $ (salaire annuel moyen de 8,7 millions $) le 16 septembre pour rester à Pittsburgh jusqu’à la fin de la saison 2026-27. Il aura la chance de rattraper Lemieux dans d’autres catégories.
« Leur héritage continue à grossir, a dit Sullivan. Je trouve ça génial que deux joueurs générationnels se soient passé le flambeau au sein de la même organisation. Quel privilège que ces deux joueurs aient évolué dans la même ville pendant presque quatre décennies avec les Penguins de Pittsburgh!
« C’est remarquable. Il s’agit d’un autre exploit qui prouve qu’il fait partie de l’élite. Il est l’un des plus grands joueurs de l’histoire du hockey. »