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MONTRÉAL – Il y a le résultat, mais aussi le processus. Martin St-Louis martèle constamment qu’il ne peut pas juger son équipe uniquement selon les victoires et les défaites, qu’il ne veut pas se perdre avec le résultat. 

Pour la visite des Bruins, une des meilleures équipes de l’Association de l’Est, les Canadiens n’ont pas gagné, mais ils ont offert une bataille des plus honnêtes avec un revers de 2-1 en prolongation. 

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Jake DeBrusk a fait le bonheur des nombreux partisans des « Oursons » en déjouant Samuel Montembeault à la 25e seconde de la prolongation. Le numéro 74 a saisi une passe précise de Brad Marchand avant de glisser la rondelle sous l’homme masqué du CH. 

« On s’est battus, a noté St-Louis en conférence de presse. Il n’y avait rien de parfait, mais il faut apporter une attitude. Notre jeu en désavantage numérique était encore excellent. Je ne dis pas que l’exécution était parfaite, mais l’attitude y était. Je trouve qu’on a la bonne attitude. »

« Les Bruins exercent une grosse pression et ils ne donnent pratiquement rien, a renchéri le défenseur David Savard. C’était un match chaudement disputé, mais c’est 'plate' de tomber du mauvais côté. Dans l’ensemble, on s’est battus contre une équipe qui joue du bon hockey depuis de nombreuses années et une équipe qui est bien rodée. »

Dans les deux dernières semaines, le CH a tenu tête à de grosses pointures comme les Panthers, le Lightning, les Maple Leafs et maintenant les Bruins. Trois fois, ils ont perdu après les 60 minutes de jeu et une autre fois par un petit but (3-2 face aux Leafs). 

Depuis le début de la saison, le Tricolore a vu 38 de ses 66 matchs se terminer avec un seul but d’écart, un sommet dans la LNH. L’équipe du capitaine Nick Suzuki a un dossier de 16-11-11 quand le pointage final se termine par un but d’écart. 

Encore parfait en infériorité numérique

Avec David Pastrnak, Brad Marchand et Charlie McAvoy, les Bruins ont des armes pour connaître du succès en supériorité numérique. Ils ont l’un des dix meilleurs rendements (23,2%) de la LNH. Mais ils ont frappé un mur contre le Tricolore. 

Les Canadiens ont poursuivi sur leur lancée en infériorité numérique en blanchissant leurs rivaux dans un sixième match d’affilée. Les Bruins n’ont pas touché la cible en quatre occasions, dont un avantage numérique de près de trois minutes après une punition pour bâton élevé à Suzuki en troisième période. 

Joel Armia, qui est méconnaissable depuis plusieurs semaines, Jake Evans, Mike Matheson et David Savard ont réalisé tout un boulot à court d’un homme. Rafaël Harvey-Pinard, Tanner Pearson, Kaiden Guhle et Johnathan Kovacevic ont aussi mis la main à la pâte, principalement en deuxième vague. 

« On sait que le désavantage numérique était l’une de nos grosses faiblesses depuis le début de la saison et on a travaillé fort sur cet aspect, a affirmé Montembeault. Il y a eu plusieurs réunions. Les entraîneurs ont trouvé des aspects où on pouvait s’améliorer. Les gars jouent d’une façon plus agressive. Mais ça vient aussi avec la confiance. On sait qu’on peut faire le boulot. Les gars bloquent aussi plusieurs tirs devant moi. »

« Nous exerçons une plus grande pression et nous donnons moins de temps et d’espace, a ajouté Guhle. Nous sommes plus agressifs. Les quatre gars sont sur la même longueur d’onde. Notre jeu en désavantage numérique nous permet de tenir tête aux grosses équipes. C’est un point très positif. »

À leurs huit derniers matchs, les Canadiens ont une fiche pratiquement parfaite en désavantage numérique à 96,2% (25 en 26; 1er rang dans la LNH depuis le 27 février). 

La vision de Slafkovsky

Suzuki a marqué l’unique but des locaux, inscrivant son 26e but de la saison. À mi-chemin en première période, l’Ontarien a profité d’une savante passe de Juraj Slafkvosky pour battre Linus Ullmark. 

« Je savais qu’il était là, je n’avais pas besoin de le voir d’une façon claire, a expliqué Slafkovsky. Je me doutais qu’il était pour foncer vers le filet. »

Les Canadiens partiront maintenant pour un long voyage de cinq matchs sur des patinoires adverses avec des arrêts à Calgary, Edmonton, Vancouver, Seattle et Denver.

Résumé: Bruins vs Canadiens 14/03/2024

EN PROLONGATION

Le chiffre du match : 6

Il s’agissait seulement de la sixième victoire des Bruins en prolongation, cette saison. Ils ont encaissé 15 revers après les 60 minutes, un sommet dans la LNH.

Soulagement chez les Bruins

La dernière semaine n’a pas été de tout repos pour DeBrusk, qui s’est une fois de plus retrouvé au cœur de rumeurs d’échange chez les Bruins. Depuis qu’il sait qu’il terminera la dernière année de son contrat à Boston, l’attaquant a inscrit trois buts à ses quatre derniers matchs, dont celui de la victoire face au CH.

« Ce n’était pas la première fois que ça arrivait, a-t-il dit après la victoire. Tous les gars dans le vestiaire vous diraient que c’est un soulagement de savoir qu’on est ici et que les séries sont à nos portes. Ç’a été une semaine fort chargée en matchs et en émotions. »

Le gardien Linus Ullmark, auteur de 18 arrêts, a lui aussi été mêlé à toutes ces rumeurs. Il a accordé deux buts en autant de matchs depuis que la date limite des transactions est passée.  

« Ces deux joueurs ont eu des doutes, c’est certain, a reconnu Montgomery. La date limite et la semaine qui la précède ne sont pas plaisantes pour personne. Ces deux joueurs ont une grande valeur pour nous, comme individus et comme coéquipiers. Ils aiment être des Bruins et on le voit dans leur façon de jouer. »

Encore cinq 

Avec sa mention d’aide sur le but de Denton Heinen, sa 54e de la saison, Pastrnak s’est approché à cinq points de la marque des 100. Il a bien failli ajouter un but à sa fiche en s’échappant en deuxième période, mais il a raté une cage béante après avoir déculotté Montembeault.

S’il maintient ce rythme, il devrait égaler son sommet personnel de 113 points, établi l’an dernier.

« C’est un joueur très, très important pour nous, a fait valoir Montgomery. Il fait assurément partie des meilleurs attaquants de la ligue. Il aime marquer, mais sa vision du jeu est incroyable. Il est tellement talentueux. »

Slaf gravit les échelons

Slafkovsky a maintenant 35 points à sa fiche, cette saison, grâce à la superbe passe qu’il a servie à Suzuki sur l’unique but du Tricolore. Le jeune Slovaque connaît la troisième meilleure campagne pour un joueur de 19 ans ou moins de l’histoire de l’organisation montréalaise.

Jeudi, il a devancé Jesperi Kotkaniemi et Henri Richard pour s’emparer seul du troisième rang. Mario Tremblay détient le record avec 39 points, suivi par Stéphane Richer à 37 points.

- Avec la collaboration de Guillaume Lepage, journaliste LNH.com