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TORONTO - L'attaquant québécois Anthony Duclair exultait à l'issue de la victoire des Panthers de la Floride, qui leur a procuré un laissez-passer pour la finale de l'Association de l'Est.

« C'est incroyable. C'est un des plus beaux matchs de ma carrière », a-t-il lancé au micro de TVAS Sports. « Vraiment, je suis tellement fier de tous mes coéquipiers. »

Duclair a eu son grand mot à dire dans la victoire de deuxième tour en cinq matchs contre les Maple Leafs de Toronto, avec un but et trois passes.

« Tout le monde nous comptait comme battus dans chacune des deux premières rondes », a continué Duclair près de la porte du vestiaire des siens. « Nous voilà maintenant en finale de l'Est contre la Caroline. Ce sera un autre gros test, mais ce soir nous allons savourer notre victoire. »

À l'intérieur du vestiaire résonnaient les deux chansons fétiches des Panthers en séries : « Life is Life » du groupe autrichien Opus et « Tarzan Boy » du groupe italien Baltimora, deux succès des années 1980.

« De voir une bande de gars qui vous tiennent à coeur être heureux, c'est de la pure joie », a commenté l'entraîneur Paul Maurice. « Ils ont un million d'anecdotes. Je n'en connais aucune. Chacun a son surnom. Il y a plein de trucs qui se passent. Ils ont un plaisir fou à se côtoyer.

« C'est le 'fun' de voir des gars travailler tellement fort et batailler comme ils le font parce que ç'a tout sauf été facile face aux Maple Leafs, a repris Maurice. C'est le fun d'être associé à ce groupe. Ils sont amusants. Ils se présentent à l'aréna, ils se défoncent et ils rigolent, c'est bon. »

Les Panthers ont toutes les raisons au monde d'avoir du plaisir. Leur parcours jusqu'à maintenant rappelle celui des Blues de St. Louis en 2019. Ils viennent d'écarter de leur chemin la meilleure équipe de la Ligue en saison régulière, les Bruins de Boston, et l'équipe qui a pris le quatrième rang au classement. En guise de récompense, les voilà maintenant confrontés pour la finale de l'Est à la deuxième meilleure en saison régulière, les Hurricanes de la Caroline.

« J'aime l'idée », a mentionné Maurice, après un moment de réflexion. « Nous n'avons rien à changer sur le banc pendant les matchs. Les Hurricanes sont forts sur le plan des statistiques avancées et ils représentent des rivaux très coriaces. Nous n'aurons pas l'avantage contre eux, il faut le réaliser.

« Ça fait une douzaine de matchs que c'est comme ça pour nous, nous le comprenons », a-t-il renchéri, en soulignant que l'équipe a beaucoup appris et progressé au cours du dernier mois, ou presque. « Nous encaisserons des coups, mais nous nous relèverons et nous élancerons à notre tour pour en donner. »

Maurice ne sera pas en terrain inconnu en Caroline puisqu'il a longtemps été l'entraîneur de la concession, avant même qu'elle ait pour nom les Hurricanes.

« C'est en Caroline que mes trois enfants sont nés. C'est un grand pan de notre vie que nous avons passé là-bas. Je pense que j'ai aussi dirigé leurs trois entraîneurs (Rod Brind'Amour, Jeff Daniels et Tim Gleason), ce qui me fait sentir vieux. Mais j'ai hâte de m'attaquer au défi. »

Dans vos dents…

Tous les espoirs seront permis si le vétéran gardien Sergei Bobrovsky continue d'avoir les réflexes aiguisés.

Après avoir connu une saison en dents de scie, Bobrovsky n'a subi que deux revers en neuf rencontres depuis qu'il a été envoyé dans la mêlée pour le quatrième match de la série face aux Bruins.

« 'Bob' c'est mon gardien préféré, l'a encensé Duclair. J'adore sa préparation et son côté compétitif. C'est un véritable professionnel. Je suis 'zéro surpris' de la façon qu'il joue en séries. »

Bobrovsky reste de marbre devant ses succès, comme devant tous les lancers qu'il encaisse, répétant à satiété qu'il reste dans le moment.

« Je ne m'attarde pas à analyser le passé ou ce qui s'en vient. C'est un privilège pour moi que de batailler avec ces gars-là et de savourer ces moments heureux avec eux. Ce sont de vrais guerriers. Ils me facilitent beaucoup la tâche. »

L'entraîneur Maurice n'a pu s'empêcher de dire qu'à la place de Bobrovsky, il aurait un sourire en coin.

« La vraie histoire avec Sergei, c'est toute la pression qu'il a subie dans le match décisif de la série contre les Bruins à Boston, a-t-il avancé. À partir du moment où nous sommes tombés en recul 3-1 dans la série, il a été fantastique. »

« Je pense parfois à ça. Avec toute la pression que les athlètes professionnels doivent endurer, d'être bons, ça doit vous mettre un petit sourire au visage, n'est-ce pas? Vous devez avoir envie de dire : 'Tenez, dans vos dents'. »