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Aucun athlète professionnel n'aime être tenu à l'écart du jeu. Il n'y a jamais de bon moment pour se blesser. Les carrières sont courtes et une blessure au moment inopportun peut mettre un frein à bien des espoirs. Le gardien Antoine Bibeau, fraîchement de retour dans la Ligue américaine après un passage réussi de deux matchs avec l'Avalanche du Colorado, s'est fait mal à la hanche. Sa saison a pris fin en un claquement de doigts, lui qui a été opéré mercredi.

« Mon moral en a pris un dur coup », a avoué le gardien natif de Victoriaville au bout du fil depuis le Colorado. « Il n'y a jamais de bon timing pour subir une blessure, mais celle-là est dure à avaler. Surtout que je venais d'obtenir une belle chance dans la LNH. »
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Acquis pendant le camp d'entraînement des Sharks de San Jose en retour d'un autre Québécois, Nicolas Meloche, Bibeau a eu à peine le temps de se familiariser avec sa nouvelle organisation. Il venait pourtant de prendre un mois de congé pour soigner la première blessure significative de sa carrière.
« J'ai ressenti une douleur pour la première fois pendant le camp d'entraînement. On m'a placé sur la liste des blessés pendant un mois. C'était la première fois de ma carrière que je subissais une blessure de longue durée. Je me sentais pourtant très bien au moment de revenir au jeu », a ajouté Bibeau.
Comme c'est souvent le cas dans le monde du hockey, de bonnes ou de mauvaises surprises peuvent attendre les athlètes. Dans le cas du grand gardien, il a vécu les deux côtés du spectre; de l'allégresse à la déception en l'espace de quelques jours.
« L'Avalanche s'est retrouvée du jour au lendemain avec deux gardiens manquants avec Philipp Grubauer et Pavel Francouz absents en raison de blessures. Après Adam Werner, ce fut à mon tour d'être rappelé même si je n'avais même pas vu d'action dans la Ligue américaine au retour de ma blessure. Je suis venu en relève de Werner le 14 novembre contre Edmonton et ça s'est bien passé. J'ai obtenu le départ suivant deux jours plus tard contre Vancouver, et j'ai gagné! »
Au retour de Francouz quelques jours plus tard, Bibeau a été retourné chez les Eagles du Colorado, le club-école de l'Avalanche basé à Loveland, à quelque 50 minutes de route au nord de Denver. C'est lors de son premier départ contre son ancienne formation, le Barracuda de San Jose, qu'il a su tout de suite qu'il venait de subir une blessure grave.
« Je suis sorti de mon filet pour aller jouer la rondelle derrière le but et mon patin est demeuré prisonnier de la glace, se souvient Bibeau. J'ai chuté et ma hanche a pris tout le choc. J'ai pu terminer la première période, mais j'étais incapable de continuer. Les médecins m'ont évalué et ont constaté que j'avais subi une déchirure du labrum. L'opération était inévitable et ils ont procédé à une arthroscopie. Ma saison est terminée. »
Sans contrat en vue de la saison prochaine, le cerbère de 25 ans vit déjà un peu d'inquiétude à l'approche du 1er juillet où il deviendra joueur autonome avec compensation. Bibeau sait très bien que le contrôle de sa destinée ne lui appartient pas. Il souhaite en avoir assez fait pour mériter la confiance de sa troisième organisation de la LNH, après des passages à Toronto et San Jose.
« Je sais que je suis capable de jouer à ce niveau. Même si ça faisait trois ans que je n'avais pas obtenu la chance de garder un match dans la LNH, je sais que je suis capable de le faire. Mon match à Vancouver me l'a prouvé. Je me concentre là-dessus et j'espère pour le mieux. »