canada-medal-badge-lepage

Il est bien rare que le Championnat mondial junior s'amorce sans que le Canada soit considéré comme étant l'une des équipes favorites. En fait, ce n'est probablement jamais arrivé et on peut vous annoncer en primeur que ce ne sera pas le cas cette année.
Le contraire ne serait pas loin d'être inacceptable pour les amateurs canadiens qui n'exigent rien de moins que l'excellence année après année.

« Tout le Canada analyse chaque geste que tu poses », s'est souvenu le gardien Carter Hart, qui a décroché l'argent en 2017 avant de guider les siens vers la médaille d'or l'an dernier.
« C'est un immense honneur de jouer pour ton pays et de porter la feuille d'érable. C'est spécial de voir que les gens ont tes succès autant à cœur. Les Canadiens sont passionnés par le hockey et veulent toujours voir le pays l'emporter. Ils s'attendent à ce que le Canada gagne. C'est très cool. »
C'est peut-être cool, mais ça vient aussi avec une certaine pression. Surtout lorsque le tournoi est présenté en sol canadien. Pour la première fois depuis 2012, alors qu'il avait eu lieu à Edmonton et à Calgary, l'évènement se tiendra dans l'ouest du pays à Vancouver et à Victoria.
À LIRE : CMJ : Sept joueurs à surveiller | Comtois, le dernier des Mohicans
En quête d'un deuxième titre consécutif - un troisième en dix ans - la formation canadienne dirigée cette année par Tim Hunter semble posséder tous les éléments nécessaires pour aspirer une fois de plus à la médaille d'or.
Le premier trio de l'équipe composé par Maxime Comtois (ANA), Cody Glass (VGK) et Owen Tippett (FLA) pourrait faire des dommages, et quand un marqueur de 100 points dans la Ligue de l'Ontario comme Nick Suzuki (MTL) joue sur un deuxième trio, la profondeur est assurément au rendez-vous.
La brigade défensive menée par Evan Bouchard (EDM), Noah Dobson (NYI) et Josh Brook (MTL) n'est pas piquée des vers non plus. Devant le filet, Michael DiPietro possède l'expérience d'une conquête de la Coupe Memorial et Ian Scott affiche des statistiques impressionnantes.
Ne reste qu'à faire prendre la sauce. Dans un tournoi d'aussi courte durée, il est primordial d'établir rapidement une chimie entre des joueurs qui ne se connaissent pas beaucoup - surtout que Comtois est le seul joueur à avoir pris part au tournoi l'an dernier à être de retour cette année.
« On est déjà une équipe assez unie, on a du plaisir ensemble, a fait valoir le Québécois. On fait des activités d'équipe, on s'entraîne tous les jours et on se sert du temps entre le camp de sélection et le début du tournoi pour former une équipe et établir nos bases. »
Loin d'être seul
Pour ce qui est de la composition des groupes, le Canada rivalisera avec la Russie, la République tchèque, le Danemark et la Suisse au cours de la ronde préliminaire. Sur papier, c'est probablement la formation russe qui représente la principale menace des Canadiens.
Ils ont bien fait à la Série Canada-Russie et ont affiché un style de jeu rapide et physique qui a donné du fil à retordre aux équipes d'étoiles des trois ligues de la Ligue canadienne de hockey. Ce ne sera assurément pas une promenade dans le parc.
Les Tchèques devront aussi être pris au sérieux. Avec des éléments offensifs comme Martin Necas et Filip Zadina, qui seront de retour après avoir dominé l'an dernier, il suffit que leur gardien décide de faire des miracles pour qu'ils réussissent à chauffer la compétition.
La lutte sera probablement plus corsée dans l'autre groupe alors que les États-Unis, la Finlande, la Suède sont réunis en compagnie de la Slovaquie et du Kazakhstan.
Les Américains sont toujours dangereux tandis que la Finlande a récemment reçu des renforts importants en provenance de la LNH alors que les défenseurs Henri Jokiharju (CHI) et Urho Vaakanainen (BOS) ainsi que l'attaquant Eeli Tolvanen (NSH) ont été prêtés par leur équipe respective.
De son côté, la Suède ne compte plus sur des éléments importants comme Elias Pettersson (VAN), Lias Andersson (NYR) et Rasmus Dahlin (BUF) après avoir perdu en finale l'an dernier, mais elle affiche tout de même une brigade défensive qui pourrait causer des maux de tête aux équipes adverses.
\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\\
La table étant mise, voici les prédictions de l'équipe de LNH.com et de NHL.com qui sera en poste pour la couverture du tournoi.
Guillaume Lepage, journaliste LNH.com
Gagnant du groupe A: Canada
Gagnant du groupe B: États-Unis
Médaille d'or : Canada
Médaille d'argent : Russie
Médaille de bronze : États-Unis
Surprise du tournoi : Alexis Lafrenière, Canada
Meilleur gardien : Cayden Primeau, États-Unis
Meilleur défenseur : Erik Brannström, Suède
Meilleur attaquant : Cody Glass, Canada
Meilleur espoir admissible en 2019 : Kaapo Kakko, Finlande
Mike G. Morreale, journaliste NHL.com
Gagnant du groupe A: Canada
Gagnant du groupe B: États-Unis
Médaille d'or : États-Unis
Médaille d'argent : Canada
Médaille de bronze : Russie
Surprise du tournoi : Mads Sogaard, G, Danemark
Meilleur gardien : Michael DiPietro, Canada
Meilleur défenseur : Ty Smith, Canada
Meilleur attaquant : Vitali Kravtsov, Russie
Meilleur espoir admissible en 2019 : Jack Hughes, A, États-Unis
Adam Kimelman, journaliste NHL.com
Gagnant du groupe A: Canada
Gagnant du groupe B: États-Unis
Médaille d'or : États-Unis
Médaille d'argent : Canada
Médaille de bronze : Finlande
Surprise du tournoi : Jay O'Brien, A, États-Unis
Meilleur gardien : Cayden Primeau, États-Unis
Meilleur défenseur : Noah Dobson, Canada
Meilleur attaquant : Maxime Comtois, Canada
Meilleur espoir admissible en 2019 : Jack Hughes, A, États-Unis