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VANCOUVER- Cayden Primeau semble être bâti sur mesure pour les grands matchs. Plus la pression est importante, plus il est solide devant son filet. Plus il est calme, surtout.

Le gardien américain l'a une fois de plus démontré, vendredi, alors qu'il a été solide comme le roc en repoussant 34 lancers dans une victoire de 2-1 des États-Unis face à la Russie en demi-finale du Championnat mondial junior.
Il s'est notamment illustré à plusieurs reprises en tout début de troisième période quand les Russes ont obtenu une occasion en or de créer l'égalité 2-2 en amorçant l'engagement avec l'avantage d'un homme.
« Il nous a procuré du confort quand nous en avions besoin », a vanté l'entraîneur américain Mike Hastings. « Quand tu affrontes une équipe aussi bonne que la Russie, tu peux être certain qu'ils vont obtenir leurs chances. Et tu as besoin que ton dernier rempart soit là pour te permettre de reprendre ton souffle.
« Ton meilleur joueur en désavantage numérique doit être ton gardien et il l'a été ce soir. Je crois simplement que Cayden a pris la balle au bond quand on a fait appel à lui et il ne veut pas la laisser aller. »
Rien n'indiquait que l'espoir des Canadiens (no 199 - 2017) serait l'homme de confiance de Hastings une fois la ronde préliminaire du CMJ terminée. Primeau avait partagé le travail avec Kyle Keyser au cours des quatre premiers matchs et on lui avait confié la tâche facile d'affronter le Kazakhstan.
Ça ne témoignait pas d'une grande confiance. Il a cependant été dominant dans une victoire de 4-1 contre la Finlande et ç'a été suffisant pour convaincre Hastings qu'il avait ce qu'il fallait pour mener les États-Unis vers la terre promise.
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C'est ce qu'il aura la chance de faire, samedi, quand les États-Unis croiseront le fer avec la Finlande pour l'obtention de l'or. Ce ne sera rien de nouveau pour Primeau, qui a l'expérience des matchs de championnat. Il a mené l'université Northeastern au titre du Beanpot en février dernier avec une prestation de 38 arrêts en finale.
« L'expérience acquise lors de ce match sera très importante, a-t-il commenté. Les émotions seront fortes. C'est quelque chose dont je pourrai me servir à l'aube de la finale. L'aréna sera assurément plein. La clé sera de rester calme. »
Il l'a sans doute été face aux Russes. Mis à part le tir des ligues majeures de Grigori Denisenko qui l'a battu au-dessus de l'épaule, vendredi, Primeau a été parfait et n'a pas du tout paru affecté par la vitesse d'exécution et par les habiletés individuelles de ses adversaires.
Il a été impressionnant en début de troisième quand il a réussi deux ou trois arrêts sur des déplacements latéraux. Il a aussi été aidé par son défenseur Philip Kemp, qui a plongé pour dégager une rondelle qui longeait la ligne rouge.
« Les entraîneurs veulent que nous protégions l'enclave et que nous les gardions à l'extérieur pour les forcer à prendre des tirs parce que nous savons que Primeau fera les arrêts, a expliqué Kemp. Il est incroyable. Il est tellement calme et important pour nous. Tout le monde a confiance en lui. »
Toujours calme
Ce que l'on remarque quand on analyse le jeu du gardien, c'est qu'il n'a jamais l'air dépassé par les évènements et se retrouve très rarement hors position à la recherche d'une rondelle perdue. Que la marque soit égale ou que son équipe soit en avance par trois buts, ça ne change pas.
« Je n'étais pas nerveux parce que nous avions disputé des matchs serrés dans ce tournoi, a-t-il indiqué. Nous nous faisons une fierté de ne jamais nous laisser emporter par les émotions, qu'elles soient bonnes ou mauvaises. C'est la mentalité que j'ai toujours adoptée. »
Les Américains n'ont pas perdu depuis qu'ils se sont inclinés 5-4 en prolongation contre la Suède après avoir orchestré une remontée de quatre buts dans les dernières 10:26 de jeu. Ils ont disposé de la Finlande lors du match suivant alors que Primeau a repoussé 28 tirs.
« Depuis la troisième période du match contre la Suède, on a vraiment montré de quoi on était capables, a dit Primeau. Tout le monde a élevé son jeu d'un cran depuis ce match.
« Ce qui est drôle, c'est que nous n'avons pas encore joué notre meilleur match. Le meilleur est à venir. »