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BROSSARD – Joshua Roy préparait ses valises dimanche pour un voyage de dix jours en autobus à Hershey, Wilkes-Barre/Scranton, Lehigh Valley et Syracuse quand il a reçu un appel de Pascal Vincent, l’entraîneur en chef du Rocket de Laval.

Vincent lui a offert une bonne nouvelle. Il lui a annoncé son rappel pour une première fois cette saison avec les Canadiens de Montréal.

Roy n’aura donc pas le bonheur de visiter trois perles de la Pennsylvanie et une autre perle de l’État de New York.

Lundi matin, Roy se retrouvait sur la glace du Complexe sportif CN avec ses coéquipiers du CH.

« Mon but à Laval était de m’améliorer, de travailler fort et de me concentrer sur moi-même, a dit le numéro 89. Je voulais donner une chance au Rocket de gagner et je pense que c’est ce que je faisais pendant mon temps à Laval. »

« J’ai travaillé fort sur mon rythme du match et je voulais être plus impliqué offensivement et défensivement, a-t-il poursuivi. C’était ça ma plus grande lacune durant le camp. Je dirais que c’est mieux maintenant. Je suis arrivé à Laval avec la bonne attitude, j’ai travaillé fort et ça rapporte. »

Roy a oublié assez rapidement la déception de prendre le chemin de la Ligue américaine à la fin du camp. Le jeune ailier de 21 ans n’a pas boudé à son retour avec le Rocket. Avant son rappel, il trônait au sommet des pointeurs de l’équipe avec 16 points (huit buts, huit passes) en 17 matchs. À la veille d’obtenir le rappel de Kent Hughes, il a amassé trois points (un but, deux passes) dans un gain de 3-1 contre les Senators, samedi, à Belleville.

À la veille du match contre le Club de hockey de l’Utah, Roy s’est exercé à l’aile gauche du deuxième trio avec Jake Evans et Emil Heineman. Pour lui, c’est une occasion de regagner sa place dans l’échiquier offensif du CH.

« Oui, c’est une chance à 100%, a répliqué le Beauceron. Mais peu importe avec qui je joue, je dois être prêt. Je reçois une chance et je ferai tout pour la saisir. »

En 23 matchs l’an dernier à Montréal, Roy avait connu de bons moments avec une récolte de neuf points (quatre buts, cinq passes).

De la compétition à l’interne

Avec le retour de Roy dans le paysage offensif de l’équipe, St-Louis aura maintenant plus de munitions à sa disposition.

Quand le collègue Marc-Antoine Godin de Radio-Canada lui a demandé s’il manquait parfois de compétition à l’interne, St-Louis a réfléchi longuement à sa réponse.

« Ça dépend à quelle position », a-t-il affirmé après une pause de quelques secondes.

« Est-ce qu’il y en avait assez? Je ne peux pas dire qu’il n’y en avait pas ou qu’il y en avait assez, mais là il y en aura. »

Patrik Laine, qui a patiné à l’entraînement avec un chandail rouge lui autorisant les contacts, cognera aussi à la porte pour un retour au jeu. St-Louis ne s’attend pas à le revoir cette semaine, mais le Finlandais se rapproche de plus en plus.

Toujours avec le Rocket pour une remise en forme, Rafaël Harvey-Pinard sera aussi en lutte pour une place à l’attaque avec le Tricolore.

Dach au centre du 4e trio?

Juraj Slafkovsky et Kirby Dach ont terminé le dernier match, un revers de 6-2 contre les Golden Knights de Vegas, sur les ailes du quatrième trio avec Lucas Condotta au centre.

Deux jours plus tard, Slafkovsky et Dach restaient encore dans la niche du chien. Dach était au centre du quatrième trio avec Slafkovsky à l’aile gauche et Joel Armia à l’aile droite.

« Je pense qu’ils doivent pousser plus, a noté St-Louis. Mais ce n’est pas juste de travailler fort, mais aussi de faire les choses que le jeu te demande. Parfois, c’est de travailler. Parfois, c’est de prendre les bonnes décisions. Ça en prend plus. »

Devant les journalistes, St-Louis a refusé de parler d’un message envoyé à Dach et Slafkovsky.

« Je ne sais pas si c’est un message, a-t-il dit. Sur le tableau, c’est peut-être le quatrième trio, mais quand le match commence, je veux voir comment tu te comportes. Est-ce un message? Je ne pense pas. Je veux les voir partir au travail. »

Slafkovky et Dach n’ont pas rencontré les médias après l’entraînement de lundi.

Cole Caufield, qui a déjà traversé des périodes creuses au cours de sa jeune carrière, avait de bons mots pour ses deux coéquipiers.

« Je ne suis pas à l’abri d’une autre période sombre, a affirmé Caufield. Mais quand je me retrouvais dans une période difficile, je voulais travailler encore plus fort lors des entraînements. Je voulais retrouver ma confiance et mieux me sentir. Ils ont besoin de refaire des trucs simples sur la glace, mais de bien les faire. Après un mauvais match, je veux toujours regagner ma confiance lors de l’entraînement suivant afin de bien me préparer pour le prochain match. »

« Je sais qu’ils (Slafkovsky et Dach) s’en sortiront, a-t-il poursuivi. Ils ont besoin de retrouver leur confiance dans leurs actions. Nous avons besoin d’eux pour gagner. Ils sont des morceaux clés de notre équipe. Mais nous devons aussi les aider. C’est un travail d’équipe. »

Condotta à Laval

Après l’entraînement, le Tricolore a renvoyé le centre Lucas Condotta dans la Ligue américaine. Condotta, qui avait participé aux sept derniers matchs du CH, fera donc le long voyage sur un banc d’autobus. Le Rocket retrouvera son capitaine pour ce séjour de quatre rencontres sur des patinoires adverses.

Les trios à l’entraînement

Cole Caufield – Nick Suzuki – Alex Newhook
Joshua Roy – Jake Evans – Emil Heineman
Josh Anderson – Christian Dvorak – Brendan Gallagher
Juraj Slafkovsky – Kirby Dach – Joel Armia