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BROSSARD – Alex Newhook sait que ça prendra du temps avant de voir le plein potentiel du nouveau trio qu’il forme avec Kirby Dach et Patrik Laine. Le premier n’a pas joué de vrai match en près d’un an tandis que le second est sur la touche depuis la mi-décembre.

Il est donc difficile de tirer des conclusions après les deux premiers matchs intraéquipes du camp des Canadiens, au cours desquels ils ont montré quelques flashs, sans plus. Reste que l’on peut imaginer ce que ça pourrait donner si les trois hommes sont en mesure de développer une véritable chimie.

« Quand tu formes un nouveau trio, c’est certain qu’il faut s’adapter aux tendances des autres au fil du temps, a affirmé Newhook. On va continuer à travailler là-dessus et à tenter de se comprendre les uns les autres. Kirby et Patrik ont beaucoup de talent, ils sont gros et ils patinent bien.

« Je suis convaincu que nous allons former un trio dangereux quand on se mettra en marche. »

C’est sans doute ce que Martin St-Louis souhaite. Depuis son arrivée à la barre de l’équipe, l’entraîneur a bien rarement eu le luxe de compter sur deux trios offensifs. La venue de Laine et le retour en santé de Dach lui offrent de nouvelles options qu’il prendra assurément le temps d’explorer.

« Laine a un bon tir, Dach transporte bien la rondelle et est capable de la reprendre, a-t-il amorcé. La vitesse de Newhook peut faire reculer la défensive, et il saute sur les rondelles libres. Dach et Laine sont de gros bonshommes. Ils ont des éléments pour bien se complémenter. Ils ont besoin de répétitions. »

Le fait que le pilote ait formé quatre trios susceptibles de demeurer intacts jusqu’au premier match de la saison donne de bons indices sur les intentions de la direction. Voici ce qu’on a vu jusqu’à maintenant :

Juraj Slafkovsky – Nick Suzuki – Cole Caufield
Alex Newhook – Kirby Dach – Patrik Laine
Joshua Roy – Christian Dvorak – Josh Anderson
Joel Armia – Jake Evans – Brendan Gallagher

Questionné au sujet de ses plans, l’entraîneur ne s’est pas engagé à ne rien changer pendant toute la durée du calendrier préparatoire. On a beau parler des jeunes défenseurs à outrance, des attaquants comme Owen Beck, Alex Barré-Boulet et Oliver Kapanen pourraient cogner à la porte.

« Tout est possible, ça dépend de plusieurs choses, a-t-il affirmé, en gardant le mystère. On évalue après chaque journée et on décide du plan pour le lendemain. Plus on va avancer dans le camp d’entraînement, plus on va se faire diriger vers nos réponses. »

En lisant entre les lignes, on comprend que la balle est dans le camp des joueurs. Ils ont encore deux matchs intraéquipes et six rencontres préparatoires pour sceller leur sort.

Du lousse

On peut aussi s’attendre à ce que le trio de Dach ait un peu plus de marge de manoeuvre que les autres quand viendra le temps de prendre des décisions. St-Louis est bien conscient qu’il ne verra pas le meilleur d’un Dach et d’un Laine dès les premiers jours de ce camp.

« La LNH, ce n’est pas une game facile, et quand tu as perdu du temps, c’est dur de rentrer, a expliqué le pilote. Les deux ont leurs propres attentes et elles sont très élevées. Il faut leur faire comprendre d’être calmes, d’être patients. On sait tous ce qu’ils sont capables de faire. Ça va venir avec le temps. »

S’ils ont été bien discrets à leur premier match, les deux ont réussi de belles percées au filet à leur deuxième sortie, vendredi. Rien pour écrire à leur mère, mais une amélioration, tout de même.

« On est à l’aise avec l’idée que ça prendra du temps, a dit Dach. Mais en même temps, on ne veut pas attendre que ça se fasse naturellement. On veut se pousser et travailler sur la chimie, patiner ensemble à l’entraînement et dans les matchs. On veut se comprendre sur la patinoire. »

Leur objectif est clair et bien défini. Ils veulent être en mesure de donner un coup de main au trio de Suzuki, qui a été à l’origine de 34 pour cent des buts du Tricolore, la saison dernière.

« Quand on regarde Slaf, Cole et Suzy, c’est facile de voir qu’ils ont joué ensemble pendant les derniers mois de la saison régulière, a conclu Dach. Ils se trouvent facilement et bougent bien la rondelle. C’est à ça qu’on aspire en tant que trio. »