Craig Berube TOR presser

Craig Berube a passé l’entièreté de son point de presse, jeudi matin, à minimiser le fait qu’il était à quelques heures d’affronter son ancienne équipe, celle avec qui il a remporté les grands honneurs en 2019.

C’est plutôt par ses actions qu’il a laissé comprendre l’importance de ce duel entre ses Maple Leafs de Toronto et les Blues de St. Louis, un premier depuis qu’il a été embauché par l’équipe de la Ville Reine le 17 mai, cinq mois après son congédiement des Blues.

Lorsque ses anciens joueurs sont arrivés au Scotiabank Arena pour l’entraînement matinal, Berube les attendait devant le vestiaire des visiteurs pour leur offrir une bonne poignée de main et prendre des nouvelles de chacun.

Tu n’aides pas une équipe, une organisation et une ville à remporter son premier championnat pour finalement tourner la page quelques instants après ton départ. Berube aimerait bien vous le faire croire, mais ce n’est pas facile de passer à autre chose.

« Il aimait St. Louis et St. Louis l’aimait », a souligné le capitaine des Blues, Brayden Schenn, après l’entraînement.

Berube s’est informé des familles de chacun, de leur santé, en plus de se remémorer des souvenirs des dernières saisons.

« J’avais déjà gardé contact avec lui, donc nous n’avons pas commencé de grandes conversations. Mais c’est bien de le voir ici et montrer un tel respect envers les joueurs de l’équipe, a ajouté Schenn. Tout le monde s’est assuré d’aller le saluer. »

Berube et plusieurs personnes toujours dans l’organisation ont partagé l’ivresse de la victoire au TD Garden, en 2019, au terme du septième match de la finale de la Coupe Stanley contre les Bruins de Boston. L'entraîneur a toujours ces moments en mémoire, mais n’est pas certain d’avoir encore sa bague.

« Elle est probablement quelque part à la maison. C’est probablement ma femme qui l’a. À moins qu’elle l’ait vendu, je ne sais pas, a-t-il lancé à la blague. Ça fait longtemps que je n’ai pas vu ma bague, je ne suis pas certain d’où elle est. »

Berube se permet de blaguer maintenant, car il sait que quelques heures plus tard, il fera place aux choses sérieuses. Les Maple Leafs et les Blues ont chacun une fiche de 4-3-0 et tenteront d’améliorer leur sort dès ce soir (19 h HE; TSN4, BSMW).

Les Torontois viennent de connaître leur pire sortie de la saison, une défaite de 6-2 contre les Blue Jackets de Columbus, mardi. La priorité de l’entraîneur est de redresser le navire.

« C’est beaucoup d’émotions pour l’instant, a admis Berube. Mais lorsque la rondelle sera déposée, il n’y en aura plus. Nous jouerons. Nous avons besoin d’une bonne sortie de notre équipe. C’est ce qui compte. »

Schenn n’est pas surpris de l’approche très stoïque de son ancien entraîneur, car c’est le « genre de personne qu’il est. »

« Je ne crois pas qu’il vive beaucoup de hauts et de bas dans ce genre de situations, a-t-il indiqué. Il se concentre uniquement sur la journée, uniquement sur le match. C’est probablement un match comme un autre pour lui. Ce sera peut-être différent lorsqu’il reviendra à St. Louis pour la première fois (le 2 novembre).

« Tu as toujours l’heure juste avec lui. Il peut te dire de travailler plus fort, puis prendre de tes nouvelles 20 minutes plus tard.

« Il est un bon gars et un bon entraîneur. C’était bien de le revoir. »

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