Le prodige de Cole Harbour en Nouvelle-Écosse chérira sa place parmi les plus grands de son sport quand il rangera ses patins. Et ce n’est pas pour demain.
« C’est un honneur de me retrouver parmi ce groupe, a-t-il affirmé un peu timidement. Mais pour être honnête, je ne regarde pas trop cette liste. Je n’y pense pas beaucoup. J’aurai bien assez de temps pour y penser quand j’arrêterai de jouer. Je cherche juste à jouer de la bonne façon et je veux aider mon équipe à gagner. »
« Honnêtement, je dirais que tous les joueurs dans cette liste sont spéciaux pour moi. C’est génial de me retrouver dans ce groupe, mais je ne pense pas plus à un nom qu’à un autre. Quand j’étais plus jeune, je rêvais de jouer dans la LNH, je ne rêvais pas aux records. »
Dans cette liste, il y a l’ancien numéro 66 des Penguins. À ses débuts à Pittsburgh, « Sid the kid » vivait chez Lemieux. À sa saison recrue, Crosby a partagé le même vestiaire avec Lemieux qui était aussi propriétaire de l’équipe.
Le numéro 87 pourrait devancer Lemieux d’ici la fin de sa carrière.
« Je reste encore loin de Mario, a-t-il répliqué. Mais il a atteint ce chiffre en jouant probablement la moitié de mes matchs (915 pour Lemieux, 1275 pour Crosby). Comme je l’ai dit, je trouve ça génial de me retrouver avec d’aussi gros noms, mais celui de Mario est aussi très spécial pour moi. Il y a toutefois encore un long chemin à franchir avant de le rattraper. »
À l’intérieur du vestiaire des Penguins, on ne se cache pas pour dire qu’on souhaiterait voir Crosby changer de centaine lundi soir contre le Tricolore.
« Oui, j’aimerais le voir obtenir son 1600e point à Montréal, a mentionné le défenseur Kristopher Letang. Je sais qu’il s’agit d’un gros chiffre, mais il ne s’arrêtera pas là. Il atteindra encore d’autres plateaux. Montréal est sûrement une place spéciale dans le cœur de Sid. »
Il n’y a pas juste Crosby qui marque l’imaginaire. Evgeni Malkin a également réalisé un exploit samedi contre les Maple Leafs à Toronto. Dans un revers de 4-2, Malkin a amassé deux passes pour atteindre le plateau des 1300 points. Le Russe de 38 ans cogne aussi à la porte d’un autre chiffre important, celui des 500 buts. Il en compte 498.
« Les marques personnelles sont inévitables pour Crosby et Malin, a rappelé le défenseur Erik Karlsson. Tôt ou tard, ça va arriver. Plus vite ça arrive, plus ils auront de chances d’en atteindre d’autres. S’ils continuent à marquer et à obtenir des points, ce sera bon pour nous. On y pense probablement plus qu’eux. »
« C’est spécial, a renchéri Letang. Je suis juste chanceux. Je les ai vus grandir avec les Penguins. J’ai participé à ça. Mais c’était juste une question de temps. Je ne suis pas surpris. Je les vois travailler tous les jours et je connais leur routine sur la glace et à l’extérieur. Ils sont deux joueurs uniques. »
Crosby avait le sourire dans le visage en parlant de Malkin qui se retrouve aussi à la quête de marques personnelles.
« Il a atteint le plateau des 1300 points avec deux passes contre les Maple Leafs et le prochain plateau est aussi important (500 buts). J’aimerais bien le voir obtenir ça à Montréal. Ce serait assez cool. Il a un bon départ cette saison, il est un joueur dominant depuis longtemps. Il a des statistiques assez impressionnantes. »
Encore et toujours 8,7 millions
Sur le plan collectif, les Penguins ont un début de saison ordinaire avec une victoire en trois matchs. Sur le plan individuel, Malkin et Crosby n’ont pas ralenti avec respectivement quatre points (4 passes) et trois points (3 passes).
Kyle Dubas, le directeur général des Penguins, a réglé un dossier important le 16 septembre dernier en offrant une prolongation de contrat de deux autres saisons à Crosby. Il gagnera encore 8,7 millions en 2025-2026 et 2026-2027.
Crosby touchera donc en moyenne le même salaire pour 14 saisons d’affilée. Le numéro 87 représente beaucoup pour lui. Il le porte dans son dos, mais c’est aussi sa date d’anniversaire (7 août 1987).
Letang, un complice depuis toujours de Crosby et Malkin, n’a pas sursauté quand les Penguins ont finalisé l’entente avec leur capitaine.
« Je le savais déjà, a souligné le Québécois. Je n’ai pas eu besoin de lui demander, je me doutais que ça s’en venait. Je voulais juste savoir le nombre d’années. Tu vois comment il est dédié pour gagner, il a laissé de la place sur le plafond salarial pour permettre à l’équipe de garder ses bons joueurs. »