« J'étais debout à la même heure qu'eux, a lancé à la blague Perron. C'est un moment inoubliable pour moi, et je suis content de le partager avec le plus de monde possible. C'est le 'fun' que les gens ont embarqué. C'est un grand sentiment de fierté, considérant mon parcours qui a été sinueux. C'est la preuve que le travail peut vous amener loin. »
Le chemin qui a mené Perron jusque dans la LNH a emprunté à un moment donné un grand détour par le midget B, faut-il le rappeler.
« C'est arrivé pour vrai? », a-t-il rigolé quand on lui a évoqué la chose. « C'est inimaginable quand on y repense. Je suis extrêmement fier d'être ici avec la Coupe. La ville de Sherbrooke a embarqué dans le projet. On a même retardé de quelques jours la confection de la glace au Palais des sports. »
Des frissons et des larmes
On ne peut pas s'empêcher de faire un lien entre le parcours de Perron, qui a dû surmonter plusieurs embûches même une fois dans la LNH, et celui des Blues la saison dernière. Les Blues sont passés de la dernière place dans la Ligue, le 3 janvier, à champions de la Coupe Stanley pour la première fois de leur histoire.
« C'est un conte de fées pour vous les médias, mais nous à l'interne, on y a toujours cru, a-t-il mentionné. On se disait au début de janvier que si nous pouvions gagner les matchs en main que nous avions sur plusieurs rivaux, nous serions bien positionnés. C'est ce que nous avons fait. C'est sûr que l'arrivée de l'entraîneur Craig Berube et du gardien Jordan Binnington nous a beaucoup aidés. Craig a redonné de la confiance à tout le groupe, incluant moi. Il m'a utilisé avec Ryan O'Reilly et nous avons cliqué ensemble. J'ai des frissons uniquement qu'à penser que j'ai évolué avec le gagnant du trophée Conn-Smythe (joueur par excellence en séries). Je lui dois énormément. »
Perron a dit avoir beaucoup de difficulté à redescendre de son nuage depuis la conquête des Blues, le 13 juin.
« Il m'arrive de regarder des vidéos seul dans ma chambre et des larmes me coulent sur les joues », a-t-il confié.