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BOISBRIAND, Québec -- Un séjour de quelques semaines à Chicago aura permis à Nicolas Beaudin de constater toute la confiance qu'ont les Blackhawks en la relève de l'équipe à la ligne bleue.
Avec des piliers vieillissants comme Duncan Keith (35 ans) et Brent Seabrook (33 ans), le directeur général Stan Bowman n'a pas caché ses intentions en repêchant trois défenseurs mobiles et offensifs, dont Beaudin (no 27 - 2018), en première ronde lors des deux derniers repêchages.
L'arrière québécois a récemment partagé la glace avec ses éventuels coéquipiers pour la première fois au camp d'entraînement de l'équipe, où il a surtout formé une paire avec Adam Boqvist (no 8 - 2018). L'autre mousquetaire, Henri Jokiharju (no 29 - 2017), en a assez fait pour se tailler un poste à Chicago.

« C'est ce que les Blackhawks voient en nous, leur futur, a fait valoir Beaudin en entrevue avec LNH.com. Jokiharju et Boqvist, ce sont de bons gars et on essaie de s'aider le plus possible. (Le fait que Jokiharju ait fait l'équipe), ça me donne confiance. La LNH s'en va de plus en plus vers les petits défenseurs rapides qui relancent l'attaque.
« Ce serait plaisant de suivre le même parcours que lui, mais je ne veux rien précipiter. Je vais me concentrer sur mon travail avec les Voltigeurs cette année et je vais voir ce que les Blackhawks vont décider l'an prochain. »
Et du travail, Beaudin n'en manquera pas à Drummondville. Le défenseur n'a jamais eu l'habitude de passer beaucoup de temps sur le banc des siens et tout indique que ce sera plus que jamais le cas cette saison avec une formation qui compte sur tous les éléments nécessaires pour aspirer aux grands honneurs.
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« Mon mandat, c'est d'être le leader de cette équipe et de l'amener à un autre niveau, a-t-il avancé. Chaque soir, je vais être là contre les premiers trios adverses. Je dois être le quart-arrière de l'équipe et produire offensivement en même temps. »
Le dynamique patineur de 5 pieds 11 pouces et 176 livres a déjà amassé un but et huit aides en plus d'afficher un différentiel de plus-9 à ses neuf premiers matchs. Il est utilisé à toutes les sauces et se démarque particulièrement lorsque vient le temps de diriger l'avantage numérique à la pointe.
« C'est un gars qui joue beaucoup de minutes, a expliqué son entraîneur Steve Hartley. Avec l'expérience qu'il a acquise à Chicago, on s'attend à de grandes choses de sa part. Je m'attends aussi à ce qu'il soit dans la lutte pour se tailler un poste avec Équipe Canada junior.
« Plus il va chercher de l'expérience dans différentes situations, mieux ça va être pour nous à long terme. Je ne suis pas inquiet qu'il va nous rendre de fiers services sur notre chemin vers ce qu'on veut accomplir. »
L'exemple de Keith
Quelques minutes seulement après avoir revêtu l'uniforme des Blackhawks pour la première fois à Dallas en juin dernier, Beaudin avait cité le nom de Duncan Keith à plusieurs occasions lorsqu'on lui avait demandé de quel joueur il avait le plus hâte d'apprendre.
Le jeune homme originaire de Châteauguay a pu côtoyer le vétéran défenseur pendant quelques semaines et apprendre de ce triple champion de la Coupe Stanley, qui a remporté deux fois le trophée Norris et une fois le Conn-Smythe au cours de sa carrière qui vient de franchir le plateau des 1000 matchs.

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Dur de trouver mieux comme exemple.
« Il arrive toujours deux heures avant l'entraînement pour se préparer et faire ses étirements, a vanté Beaudin. Sur la glace, ce qui m'a marqué, c'est qu'il est tout le temps solide que ce soit pour une passe du revers ou un petit dégagement.
« Les Blackhawks m'ont dit d'améliorer cet aspect en défensive. Ils veulent que j'aille plus rapidement sur le porteur de la rondelle. Si je veux passer au niveau supérieur, je ne peux pas me permettre d'être un peu plus mou. »

Dans le calepin

• Tout indique que Maxime Comtois (no 50 - 2017) en a assez fait à ses neuf premières rencontres pour convaincre les Ducks qu'il était prêt à passer la saison en Californie. Le Québécois a marqué deux buts et ajouté cinq mentions d'aide en neuf rencontres. S'il dispute un 10e match mardi face aux Blackhawks, sa première année de contrat entrera en vigueur.
• L'espoir des Kings Jaret Anderson-Dolan (no 41 - 2017) n'a pas connu le même succès et a pris le chemin de Spokane (WHL) en début de semaine. En cinq matchs, il aura eu le temps de récolter une aide face aux Canadiens au Centre Bell. Il sera un candidat de choix pour Équipe Canada junior.
• Les trois ligues de la LCH ont dévoilé cette semaine leur formation en vue de la série Canada-Russie, la première étape vers le camp de sélection d'ÉCJ. Avec les Beaudin, Noah Dobson (no 12 - 2018), Pierre-Olivier Joseph (no 23 -2017) et Jared McIsaac (no 36 - 2018), la formation de la LHJMQ comptera sur quatre défenseurs qui ont des chances légitimes d'être du tournoi en décembre.

2019 sous la loupe

• Parlant de la série Canada-Russie, plusieurs espoirs québécois admissibles au prochain repêchage auront la chance de s'y faire valoir. Raphaël Lavoie, Nathan Légaré, Jakob Pelletier et Samuel Poulin ont reçu l'appel de la LHJMQ. Alexis Lafrenière et Justin Barron, deux espoirs de premier plan pour l'encan de 2020, y seront aussi.
• Lavoie y est d'ailleurs allé d'une belle manœuvre face au Phoenix de Sherbrooke cette fin de semaine. Avec ses 11 buts en 13 matchs, l'attaquant des Mooseheads est à égalité au premier rang des buteurs de la LHJMQ.

• En terminant, on vous laisse sur cette impressionnante séquence de l'ailier droit Kaapo Kakko. À noter que le Finlandais n'a que 17 ans et les autres sont majoritairement des hommes. Pas besoin de préciser qu'il est probablement celui qui peut menacer le plus sérieusement Jack Hughes.