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MONTRÉAL -La rare visite des Flames de Calgary au Centre Bell, c'est l'occasion de voir à l'oeuvre Johnny Gaudreau et Sean Monahan. Les Canadiens de Montréal n'allaient pas laisser le talentueux duo d'attaquants s'offrir en spectacle. Ce sont plutôt Jonathan Drouin et Max Domi qui ont fait la joie des 21 302 amateurs sur place en sonnant la charge dans la victoire de 3-2 du Tricolore, mardi.

Drouin y est allé d'un effort d'un but et d'une passe et Domi a fourni deux mentions d'aide. Le défenseur Jeff Petry et l'ailier Brendan Gallagher ont été les autres marqueurs en supériorité numérique. Petry a glané une aide.
« Nous avons joué un bon match, du début jusqu'à la fin », a analysé l'entraîneur Claude Julien. « Les unités spéciales ont joué un grand rôle dans le résultat. Il n'y a pas grand-chose de négatif dans notre performance. Nous avions affaire à une très bonne équipe qui a du succès en troisième période, mais nous nous sommes bien défendus. »
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Le gardien Carey Price a bloqué 21 lancers pour savourer son 289e gain dans la LNH, qui lui permet d'égaler le total de Patrick Roy au deuxième rang de l'histoire de la concession. Jacques Plante est le meneur avec 314 victoires. Price a devancé Plante au premier rang au chapitre des minutes jouées, en surpassant son total de 33 223 minutes.
Peu friand des plateaux personnels, Price a préféré souligner le bel effort de ses coéquipiers devant lui.
« Tout le monde a bien fait, a-t-il commenté. Nous avons eu un peu d'adversité en troisième période. Les Flames ont sûrement été motivés par leur entraîneur après la deuxième période. Ils ont nettement mieux joué et ils ont pris le dessus. »
Michael Frolik et Elias Lindholm ont obtenu les filets des Flames (5-4-0) qui doivent une fière chandelle au gardien David Rittich parce que son brio leur a permis d'espérer jusqu'à la fin. Rittich a terminé le match avec 37 arrêts.
Le CH (5-1-2) a renoué avec le succès après s'être incliné contre les Sénateurs d'Ottawa, samedi. Il va livrer ses deux prochaines rencontres à l'étranger à Buffalo, jeudi, et à Boston, samedi.
Rittich garde le fort
Les Flames ont pris l'initiative en première période en exerçant une bonne maîtrise de la rondelle. Le but de Frolik, inscrit à 16:46, leur conférait une avance de 1-0 à la fin.
On a tout de même pu constater que le trio de Domi était dans une bonne soirée. Il a été de loin le plus menaçant du CH à l'attaque.
Le trio a entraîné dans son sillage le reste de l'équipe, qui a pris d'assaut le filet de Rittich en deuxième période. Le gardien tchèque a été laissé à lui seul devant le barrage de 22 lancers qu'il a subi.
On a cru pendant un moment que son armure serait impénétrable. Jusqu'à ce qu'une frappe du défenseur Jeff Petry la transperce à 15:50 pendant un jeu de puissance.
« Nous avons continué de faire de bonnes choses et nous avons réussi à percer leur gardien », a souligné Julien.
La brèche avait été créée, les hôtes ont rappliqué immédiatement à 17:29 au cours d'une autre attaque massive. Gallagher a redirigé le tir-passe de Petry, près de Rittich.
Encore déstabilisée, la défense des Flames a cédé une autre fois avant la fin, cette fois à cinq contre cinq. Drouin a profité du beau jeu du défenseur Xavier Ouellet pour faire 3-1 à 19:11. Trois buts obtenus en l'espace de 3:21 qui allaient laisser des traces indélébiles.

Résumé MTL: Gain des Canadiens 3-2 face aux Flames

« Ce ne sont pas les chances qui ont manqué tôt dans le match, mais leur gardien a été très solide », a relevé le défenseur Petry. « Nous nous disions qu'en continuant d'attaquer, il finirait par céder. »
Les Canadiens ont fléchi en troisième période, mais ils n'allaient pas laisser les Flames venir de l'arrière, comme ils avaient permis aux Sénateurs de le faire avec une avance de deux buts, samedi.
« Avant la troisième période, nous nous sommes dit que c'était l'occasion pour nous de montrer que nous avions retenu la leçon d'Ottawa et que nous pouvions tenir le coup, a confié Petry. Nous l'avons fait, c'est gros pour nous. »
Lindholm a rétréci l'écart à 11:10, mais on a par la suite bien fermé la porte.
« Nous n'avons rien changé au plan », a dit Julien en réfutant l'analyse selon laquelle ses troupiers s'étaient repliés en défense. « Nous avions demandé aux joueurs de rester sur le bout des pieds et d'attaquer, tout en fermant le jeu au centre de la patinoire. Quand nous tirons de l'arrière en troisième période, nos adversaires font la même chose.
« En bout de ligne, l'important c'est de gagner et c'est ce que nous avons fait. »