L'attaquant québécois a non seulement conclu sa soirée avec une récolte de deux buts et de deux aides, il a relevé à merveille les missions défensives qu'on lui a confiées en désavantage numérique - se moquant par moment du jeu de puissance américain en gagnant du temps à lui seul en territoire adverse.
« C'est difficile d'être déçu de lui jusqu'à maintenant, a ironisé l'entraîneur adjoint Stéphane Julien, qui le dirige aussi à Sherbrooke. Il aura un grand défi de continuer à jouer de la même façon quand on sera de retour avec le Phoenix! (rires)
« Plus sérieusement, il a démontré beaucoup de caractère, il a dominé physiquement aussi. Quand un joueur comme lui joue à ce niveau-là en demi-finale, ça prouve ses capacités d'être un joueur de premier niveau. »
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Grâce à ses 10 points dans le tournoi, l'espoir des Canadiens de Montréal a porté son total en carrière à l'évènement à 18, égalant ainsi la marque de Jonathan Huberdeau pour un joueur québécois. Voilà qui en dit long sur sa capacité à se démarquer quand la pression est à son comble.
« Il a été incroyable, a vanté son coéquipier Tyson Hinds, lui aussi un joueur du Phoenix. Quand le match est sur la ligne, Josh élève toujours son jeu et il trouve toujours le moyen de faire sentir sa présence. Il a joué un excellent match encore aujourd'hui, et je suis vraiment content pour lui. »
Roy a d'ailleurs été nommé l'un des trois meilleurs joueurs du tournoi pour le Canada, après la rencontre. Sans trop de surprises, ses compagnons de trio Logan Stankoven et, évidemment, Connor Bedard l'ont accompagné sur le tapis de cérémonie.
« Ce qui aide, c'est Bedard, a souligné Roy. Il a été le meilleur joueur du tournoi, et Stankoven a été incroyable. En dehors de la glace, on est trois bons chums alors c'est sûr que ça aide à se compléter. On joue en unité de trois, personne n'est égoïste. On travaille fort et c'est comme ça qu'on crée nos chances.
« Il a été époustouflant, l'a encensé Bedard. C'est l'un des joueurs les plus intelligents avec lesquels j'ai joué. Il a dominé ce match, c'est assez évident. Et la manière dont il a élevé son jeu quand ça comptait le plus est incroyable. »
On dit sans surprise, parce que ce trio a été celui qui a transporté le reste de l'équipe sur ses épaules. La production secondaire s'est faite très rare au sein de l'attaque, et sans l'apport de Bedard (23 points), Stankoven (11 points) et Roy, on peut se demander si le Canada aurait la chance de se battre pour l'or.
Éclair de génie
Drôle de hasard, cette combinaison a été formée à partir du deuxième match de la compétition - après la cuisante défaite face à la Tchéquie, que le Canada retrouvera en finale. Avec du recul, une chance que Dennis Williams et ses adjoints ont eu l'idée d'offrir une promotion à Roy sur un trio offensif.
« Dès le premier match qu'ils ont joué ensemble, il y a eu de la chimie, a observé Julien. Ce trio est notre bougie d'allumage depuis le début du tournoi. C'est sûr que Bedard a une grande part à jouer, on s'entend. À 5-contre-5, ils ne passent pas beaucoup de temps dans notre territoire. Ils sont en zone offensive.
« Stankoven transporte la rondelle, Bedard la passe et Josh trouve les espaces libres. »
Si la formation unifoliée veut mettre la main sur la 20e médaille d'or de son histoire et prendre sa revanche sur la Tchéquie, jeudi, elle aura besoin que ce trio fonctionne une fois de plus à plein régime. Les trois ont fait partie de la dernière édition championne, et leur expérience risque de bien les servir.
« On est quelques gars à avoir gagné l'or cet été, a conclu Roy. Les gars se souviennent aussi du premier match contre les Tchèques et de la façon dont ils ont réagi après la victoire. On va être prêts à les repogner. »