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Jonathan Drouin ne possède pas une tonne d'expérience en séries dans la LNH, mais celle qu'il traîne dans son coffre d'outils pourrait grandement lui être utile au moment où les Canadiens amorceront leur série face aux Penguins de Pittsburgh lors de la ronde de qualification de la Coupe Stanley.

C'est que, voyez-vous, des 23 rencontres qu'il a jouées en deux présences dans le tournoi printanier, sept étaient contre la bande à Sidney Crosby à l'époque à laquelle l'attaquant québécois enfilait encore l'uniforme du Lightning de Tampa Bay.

Il s'agissait de sa deuxième expérience en séries, en 2016, et il avait laissé sa marque en finale de l'Est en amassant quatre buts et une aide aux côtés d'Ondrej Palat et de Valtteri Filppula. Drouin avait d'ailleurs inscrit l'unique but des siens dans un revers de 2-1 lors du match ultime contre la machine de la Pennsylvanie.

« J'étais déjà mieux outillé quand on est arrivés face aux Penguins, a-t-il expliqué, mercredi. J'étais moins nerveux d'affronter des gars comme eux en finale d'association. Au début, tu es un peu nerveux, tu surveilles tes arrières et tu ne joues pas vraiment comme tu le fais habituellement.

« J'ai appris de ça et je jouais un peu moins sur les talons. L'important c'est de ne pas changer ton style de jeu seulement parce qu'un certain joueur est sur la glace. Il ne faut pas leur donner de revirements à des moments clés parce qu'ils ont le talent et ils sont capables de changer l'allure d'un match en une présence. »

Drouin sait de quoi il parle. Il a expérimenté la force et la détermination des Penguins en séries et il a aussi profité de la longue pause des derniers mois pour faire ses devoirs.

Non seulement a-t-il analysé le jeu de vedettes comme Auston Matthews et Mitch Marner pour savoir ce qui leur permettait de connaître autant de succès offensifs, mais il s'est attardé au style de jeu des Penguins en regardant certains de leurs matchs - une habitude qu'il avait adoptée même avant le confinement.

« C'est une équipe que j'aime regarder quand j'ai une soirée de congé, a-t-il expliqué. Je regarde souvent des équipes comme Toronto et Pittsburgh. Je sais quel type d'équipe c'est et dans quels aspects ils sont bons. Ils ont des joueurs capables de mettre la rondelle dans le filet.

« Il faut vraiment qu'on limite le nombre de chances de qualité qu'on va leur donner. Ils ont Crosby et (Evgeni) Malkin, mais il y en a d'autres. Ils jouent avec vitesse. Pour nous, la clé c'est de créer des revirements en zone neutre et de tirer profit de tout ça. »

Les Canadiens entrent dans la dernière portion de leur camp d'entraînement et s'apprêtent à s'envoler vers Toronto, dimanche. Ils joueront un match préparatoire face aux Maple Leafs, le 28 juillet, et entameront la série contre les Penguins, le 1er août.

Drouin, qui a été limité à 27 matchs cette saison en raison d'une blessure au poignet et d'une autre à la cheville, espère être en mesure de retrouver le rythme qu'il avait en début de saison avant de se blesser pour près de trois mois à la mi-novembre. Il affichait alors une récolte de 15 points, dont sept buts, en 17 matchs.

TOR@MTL: Drouin compte un deuxième but en échappée

« Il était sur le point de connaître une bonne saison, c'est aussi simple que ça, a fait valoir l'entraîneur-chef Claude Julien. Il a subi une blessure en début de saison et ça l'a ralenti. Il a eu beaucoup de temps pour récupérer et il a la chance de revenir au même point que tout le monde contrairement à quand il est revenu à la fin de la saison. C'était dur à rattraper.

« J'ai confiance qu'il va revenir et nous donner le genre de hockey qu'il nous a donné en début de saison. »