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TERREBONNE -Jonathan Drouin aime ce qui se passe chez les Canadiens de Montréal depuis le changement de direction et l'arrivée de Martin St-Louis à la barre de l'équipe. Assez pour lui donner le goût de prolonger son séjour dans la métropole.

L'attaquant québécois sait toutefois que ce n'est pas une décision qui lui revient entièrement. Qu'il devra inciter le directeur général Kent Hughes à lui offrir une prolongation de contrat, sans quoi il pourrait devenir joueur autonome sans compensation à la fin de la saison.
« C'est la réalité. C'est une chose que je ne contrôle pas », a-t-il affirmé dans le cadre de son cinquième tournoi de golf au profit de la Fondation du Centre hospitalier de l'Université de Montréal (CHUM), mardi.
« Je peux seulement contrôler le fait d'avoir une bonne saison pour moi et pour l'équipe. …] Je ne vois aucun problème à continuer à Montréal. J'adore jouer ici. Surtout avec les nouveaux dirigeants, le nouvel entraîneur, les jeunes joueurs. Je pense que ça s'en va dans la bonne direction. »
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Reste à voir si son jeu - et surtout son état de santé - s'en ira également dans cette direction. Parce que c'est en grande partie ce qui décidera de son avenir et de la teneur de son prochain contrat.
À 27 ans, et après cinq saisons dans l'uniforme tricolore, l'ailier gauche n'a pas souvent été en mesure de montrer tout son savoir-faire. Il avait amassé 53 points en 81 matchs à sa deuxième année à Montréal - un sommet en carrière - mais les blessures et des problèmes personnels ont hypothéqué ses trois dernières saisons.
S'il évite l'infirmerie et qu'il est en mesure d'afficher une certaine constance, il espère être en mesure de régler sa situation contractuelle au courant de la saison - avant d'accéder à l'autonomie complète.
« Ça va être mon niveau de jeu qui va le prouver durant l'année, a-t-il ajouté. C'est de rester en santé et d'être constant. J'étais content de mon dernier début de saison même si l'équipe n'allait pas bien. Ça revient toujours à la même chose : je dois être constant et en santé. C'est mon plus gros défi cette année. »
S'il a peu de contrôle sur ce dernier aspect puisque personne n'est à l'abri d'une malchance, il aura sa destinée entre ses mains au camp d'entraînement quand il aura une première chance de montrer à St-Louis de quel bois il se chauffe. Il sera loin d'être le seul à vouloir se prouver.
Le Tricolore a déjà 15 attaquants sous contrat pour la prochaine saison, et il doit encore s'entendre avec le jeune Kirby Dach, acquis dans une transaction au dernier repêchage. Même si l'équipe est en reconstruction, la lutte pour un poste sur le top-6 ne sera quand même pas de tout repos.
« C'est toujours bon d'avoir de la compétition, a-t-il souligné. À chaque camp d'entraînement, il y a des jeunes qui veulent prouver qu'ils peuvent jouer dans la LNH, et des vétérans qui veulent prouver qu'ils peuvent avoir une meilleure saison que l'année précédente. Tout le monde a quelque chose à prouver. »
Ce sera encore plus vrai cette année, quelques mois après la sélection au tout premier rang de l'imposant attaquant Juraj Slafkovsky. Une étape importante dans le processus de reconstruction.

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« Je ne suis pas un expert en repêchage, mais je suis le hockey, a-t-il observé. On a eu une excellente cuvée. […] Ça fait deux semaines qu'on patine avec les jeunes; Arber Xhekaj, les deux Slovaques (Slafkovsky et Filip Mesar) et Kaiden Guhle. J'ai patiné avec (Xavier) Simoneau et (William) Trudeau tout l'été.
« C'est le fun de voir de jeunes visages qui aiment le hockey, qui sont prêts et qui veulent s'entraîner. Avec le repêchage qu'on a eu et les jeunes qu'on a dans l'organisation, on s'en va dans une très bonne direction. »
Porter le flambeau
Cinq mois après le décès du légendaire Guy Lafleur, un ambassadeur de la Fondation du CHUM pendant deux ans, Drouin a profité de l'occasion pour lui dédier la cinquième édition de son tournoi annuel.
Si le vide laissé par le départ du numéro 10 est grand à tous les niveaux, l'attaquant des Canadiens peut maintenant compter sur le soutien de Martin Lafleur, désormais ambassadeur du Fonds Guy-Lafleur consacré à la recherche sur le cancer.

Drouin Lafleur Bouchard

« C'est un honneur pour moi de continuer ce que mon père a entrepris avec le Fonds, a expliqué Martin. Il a vécu la maladie et il s'est battu du début à la fin. Il avait cette cause-là profondément à cœur. Je représente aussi ma famille en étant ici pour continuer son œuvre au niveau de la recherche sur le cancer.
« Quand on voit un joueur comme Jonathan qui s'implique au niveau de la Fondation du CHUM, ça démontre à quel point il est reconnaissant. Il est en mesure de faire de bonnes choses pour faire avancer la recherche sur le cancer. C'est une cause très importante pour ma famille et moi. »