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Depuis leur défaite en Finale de la Coupe Stanley face aux Bruins de Boston, en 2010-11, les Canucks de Vancouver ont connu des saisons difficiles, alors que l'équipe a raté les séries lors des trois dernières années - et quatre fois lors des cinq dernières. Or, le mouvement jeunesse récemment amorcé, et surtout l'éclosion du jeune Elias Pettersson, semble pointer vers la lumière au bout du tunnel.
En huit ans, bien évidemment, plusieurs choses ont changé à Vancouver. On parle notamment des changements derrière le banc et au deuxième étage, en plus des nombreux joueurs d'impact qui ont quitté l'équipe au fil des ans - le point culminant étant le départ à la retraite des deux légendes de la franchise, Henrik et Daniel Sedin.
Le repêchage aura donc été le meilleur allié de cette formation en période de reconstruction.

Après avoir eu la main heureuse en sélectionnant Bo Horvat en 2013 et Brock Boeser en 2015, les Canucks ont frappé un autre grand coup en 2017. Après avoir vu les Devils du New Jersey jeter leur dévolu sur Nico Hischier, les Flyers de Philadelphie sur Nolan Patrick, les Stars de Dallas sur Miro Heiskanen et l'Avalanche du Colorado sur Cale Makar, les Canucks, eux, optaient plutôt pour Elias Pettersson, au cinquième rang du repêchage.
La direction a été prudente dans le dossier du jeune Suédois, préférant lui permettre de disputer une saison de plus dans son pays natal avant de s'amener en Amérique du Nord.
La décision aura été salutaire, puisque Pettersson aura récolté 56 points en 44 matchs de saison régulière, fracassant ainsi les records de Daniel Sedin (45 points), Henrik Sedin (47 points) et Peter Forsberg (48 points). Il était alors fin prêt à faire le saut dans la LNH.
Ses débuts dans la LNH donnent encore plus raison aux partisans de se réjouir. Lundi soir, la recrue de 19 ans a marqué deux autres buts pour mener son équipe à une victoire de 5-2 face au Wild du Minnesota - qui échappait un premier match après cinq victoires consécutives.
Pettersson portait ainsi son total à sept buts en sept matchs. Il s'agissait d'ailleurs de son deuxième match depuis son retour de blessure (commotion cérébrale), lui qui avait dû s'absenter pour six rencontres.

MIN@VAN: Pettersson marque son 2e but, en échappée

Le Suédois est devenu le 21e joueur à inscrire au moins sept buts à ses sept premiers matchs dans la LNH et le huitième de l'ère moderne (depuis 1943-1944). Il a récolté dix points (sept buts, trois mentions d'aide), un sommet chez les recrues du circuit.
« C'est vraiment génial d'avoir Sven Baertschi, Elias Pettersson] de retour dans la formation. Ce qu'il apporte à notre équipe est incroyable. Il a ce don de faire lever la foule de son siège, un peu comme [Henrik Sedin] et [Daniel Sedin | Poolers : Semaine d'horreur chez les Canucks**
« Il a un très bon sens du jeu, il s'applique sur chaque petit détail. Il comprend aussi l'importance du côté défensif du jeu », a déclaré Green, à l'Associated Press, au sujet de Pettersson et de son tir bloqué qui a mené à son deuxième but du match.
Ce qui est encore plus remarquable, c'est qu'à son âge et à sa première saison dans la LNH, il comprend déjà l'importance d'être efficace dans les deux sens de la patinoire.
« Une bonne défense mène à une bonne attaque », a déclaré Pettersson au terme de la victoire face au Wild. « En zone défensive, si tu dois bloquer un tir pour que ton équipe gagne, tu le fais. »
De plus, il valorise déjà le concept d'équipe avant le concept individuel.
« C'est toujours plaisant de marquer, mais je pense que le plus important, c'était de rebondir après notre dernier match à domicile contre Pittsburgh », a conclu le jeune homme.
La performance impressionnante et inspirante de Pettersson permet aux Canucks (7-6-0, 14 points) de se tenir parmi le groupe de tête de la section Pacifique, alors que presque tout le monde les écartait du portrait des séries avant même le début de la saison.

MIN@VAN: Pettersson complète la mise en scène

Pettersson, le chef de file
Oui, Pettersson va bien et les partisans à Vancouver ont de quoi être optimistes, mais ils ont aussi d'autres raisons de se réjouir, car plusieurs autres recrues cognent à la porte des Canucks.
En défensive, Olli Juolevi (20 ans, première ronde 2016) et Quinn Hugues (19 ans, première ronde 2018) sont deux noms à retenir pour l'avenir de la ligne bleue des Canucks.
Devant le filet, Thatcher Demko (22 ans, deuxième ronde 2014) devrait être bientôt prêt à s'emparer du poste de gardien de but numéro un. Derrière lui, il y a Michael DiPietro (19 ans, troisième ronde 2017) qui continue de bien faire dans son stage junior.
En attaque, outre les Pettersson, Boeser et Horvat, il ne faut pas oublier le plus récent gagnant du trophée Hobey-Baker, Adam Gaudette (22 ans, cinquième ronde 2015). Puis, à cette liste viennent se rajouter Jonathan Dahlen (20 ans, deuxième ronde 2016), Kole Lind (20 ans, deuxième ronde 2017) et Jonah Gadjovich (20 ans, deuxième ronde 2017), entre autres.
Bref, l'héritage des frères Sedin semble être entre bonnes mains à Vancouver. Il faudra simplement s'armer d'un peu de patience encore pour que tous ces jeunes s'épanouissent.