Mikko Koivu 3.9

ST. PAUL, Minn. - Mikko Koivu ne peut s'imaginer la fête qui l'attend dimanche, lorsque son numéro 9 sera retiré par le Wild du Minnesota au Xcel Energy Center avant l'affrontement contre les Predators de Nashville.

L'ancien attaquant sera le premier joueur de l'histoire du Wild à recevoir cet honneur. L'organisation avait retiré le numéro 1 en hommage aux partisans à l'occasion du premier match officiel de l'équipe dans la LNH le 11 octobre 2000.
« Je sens que l'excitation monte, que ça s'approche de plus en plus, a dit Koivu mercredi. La famille et les amis s'en viennent en ville, alors l'engouement commence à se faire sentir de mon côté également. Je suis très honoré.
« Je pense qu'il est naturel de regarder en arrière et de constater à quel point ç'a passé vite. Quand je repense aux gens que j'ai eu la chance de côtoyer, les entraîneurs, les joueurs, les partisans… encore hier j'étais ici pour le match (contre les Rangers de New York) et je regardais l'environnement. C'était vraiment une expérience incroyable ici [au Minnesota]. »
Le Wild a sélectionné Koivu au sixième rang lors du repêchage de 2001. Il est devenu le premier joueur à jouer 1000 matchs de saison régulière avec l'équipe le 1er décembre 2019 et il mène le Minnesota pour les points (709), les mentions d'aides (504) et les matchs joués (1028). Ses 205 buts le placent au deuxième rang derrière Marian Gaborik (219).
Koivu, qui aura 39 ans samedi, a annoncé sa retraite la saison dernière après avoir disputé 1028 de ses 1035 parties dans la LNH avec le Wild.
« C'est un honneur remarquable et je suis vraiment fier de lui, a commenté l'ancien coéquipier de Koivu, Andrew Brunette, qui est aujourd'hui entraîneur-chef des Panthers de la Floride. Il a connu une longue carrière dans l'État du hockey, et il incarne en quelque sorte ce que représente le Wild du Minnesota - la façon de jouer et de se comporter. Il a été le visage de la concession pendant tellement longtemps. Ce sera génial de voir un numéro dans les hauteurs de l'amphithéâtre. »
Koivu est devenu le premier capitaine du Wild en 2009-10 et il s'est acquitté de ce rôle jusqu'en 2020. Lors des huit premières saisons du Wild, l'équipe a utilisé un système avec seulement des assistants.
« Je l'ai regardé aller chaque jour et j'ai beaucoup appris de sa façon de se comporter, a soutenu le centre du Wild Joel Eriksson Ek. Il se comportait comme un professionnel et il a été un leader dans le vestiaire pendant tellement longtemps. »
Koivu avait contemplé l'idée de la retraite après la saison 2019-20 quand le Wild a pris la décision de ne pas lui offrir un nouveau contrat. Mais il a finalement accepté une entente d'un an avec les Blue Jackets de Columbus le 10 octobre. Il a inscrit deux points (un but, une passe) en sept rencontres avant d'annoncer sa retraite le 9 février 2021.
Koivu a souligné qu'un retrait de numéro entraîne des émotions différentes qu'une annonce de retraite. Son fils aîné Kasper tente également de comprendre toute l'ampleur de la situation.
« Mon fils de 6 ans m'a demandé : "Donc, quand je vais jouer pour le Wild, je ne pourrai pas porter le numéro 9?", a raconté Koivu. Mes enfants ne comprennent évidemment pas tout ce que ça signifie. Même chose pour mes amis et moi, je ne suis pas certain que nous réalisons à quel point ça va être un gros événement. Je suis excité. »
En plus de Kasper, Koivu sera accompagné de ses deux autres enfants, Sofie, 5 ans, et Oskar, 3 ans, de ses parents, de son frère Saku et de plus de 20 anciens coéquipiers pour la cérémonie.
« Mikko a été tellement important pour l'État du hockey », a noté l'attaquant des Predators Mikael Granlund, qui a été coéquipier de Koivu pendant sept saisons avec le Wild. « Il a été le joueur de la concession pendant longtemps et tout ce qu'il a accompli sur la glace et en dehors est incroyable.
« Il a été le leader de l'équipe pendant tellement longtemps, j'ai un énorme respect pour lui. Sa façon de faire les choses, de rassembler les gens et de faire en sorte que chacun donne le meilleur de soi, c'est unique. Je suis heureux d'avoir eu la chance de jouer avec lui et de le compter parmi mes amis. »
Même si Koivu admet avoir de la difficulté à l'imaginer, il sait que sa soirée s'en vient.
« En tant que joueur de hockey, tu réalises que c'est un grand honneur et que ç'a une grande signification pour toi, mais aussi pour tes enfants et tes parents, a mentionné Koivu. Ils ont été là pour me voir grandir. Je pense particulièrement à ma mère qui m'a enduré lorsque j'étais jeune, et nous voilà maintenant prêts à voir mon chandail être hissé dans les hauteurs [du Xcel Energy Center].
« Tout ça fait en sorte qu'il est difficile d'y croire et que c'est difficile à imaginer. »