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BEDFORD, Mass - Normalement, décocher 47 tirs sur un gardien adverse devrait être accompagné de célébrations. Mais à la suite de la défaite de 4-3 en prolongation contre les Panthers de la Floride, mercredi, les Bruins de Boston pourraient changer d'approche alors que la série de première ronde se déplace vers le sud pour le match no 6, vendredi.

Les Bruins n'ont pas besoin de décocher plus de tirs. Ils doivent décocher les bons.
« Des chances de niveau A, celles qui, pour moi, rentrent dans le filet en moyenne 33 pour cent du temps, nous n'en avons eu que huit, a analysé l'entraîneur-chef des Bruins Jim Montgomery. Nous avons eu beaucoup de chances de niveau B, sûrement une douzaine, mais elles n'entrent dans le filet que 17 pour cent du temps. Nous devons donc obtenir plus d'opportunités de niveau A. »
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Ce sera ce sur quoi les Bruins se concentreront, ainsi qu'une meilleure communication en défensive, pour ce match qui se déroulera au FLA Live Arena (19h30 HE; TNT, CBC, TVAS, SN, BSFL, NESN). Les Bruins ont l'avance 3-2 dans la série, mais ils auraient bien aimé ne jamais avoir eu à disputer cette sixième partie.
Mais les Bostoniens pourraient avoir droit à du renfort. Le joueur de centre David Krejci accompagnera l'équipe en Floride, mais comme Montgomery a dit : « Il a encore quelques conditions à remplir avant qu'on puisse l'utiliser. »
À l'opposé, les Panthers pourraient avoir un joueur en moins, puisque l'attaquant Ryan Lomberg souffre d'une blessure au haut du corps qui l'a forcé à rater le match no 5. Son état de santé est réévalué quotidiennement.
Plus la série avance, plus les Panthers sortent les griffes, possiblement plus que ce que les Bruins avaient anticipé. Leur lent départ s'expliquait peut-être par le fait que leur capitaine Aleksander Barkov était malade en début de série, mais qu'il a depuis retrouvé la santé.
« Il a tellement été malade avant le match no 1, a expliqué l'entraîneur-chef Paul Maurice. Ça s'améliore chaque match depuis qu'il est remis. Je pense que les deux jours de pause (entre les matchs no 4 et 5) ont été cruciaux pour lui. »
Au final, les Bruins estiment qu'ils devront jouer ce sixième duel en raison des erreurs de communication qui ont mené à trois des quatre buts des Panthers, mercredi. Des erreurs qui pourraient être corrigées relativement facilement si l'équipe simplifie son jeu, chose que les clubs ont souvent l'habitude de faire lors de matchs à l'étranger.
« Notre communication devait être meilleure lorsque nous avons accordé des buts, a dit Montgomery. C'est probablement ce qu'on retient le plus et ce que nous devons améliorer, en plus de travailler plus fort pour aller au filet. Nous avons obtenu beaucoup de tirs, mais la plupart du temps, il n'y avait personne près du filet, ou encore le lancer ne venait pas d'un endroit dangereux. »
Pastrnak doit faire confiance à son lancer
Après avoir inscrit 61 filets en saison, l'attaquant David Pastrnak n'en a que deux en séries, moins que ses coéquipiers Taylor Hall (cinq), Brad Marchand (quatre) et Jake DeBrusk (trois).
« J'ai vraiment confiance envers la prise de décision de David, surtout quand il a la rondelle ou qu'il est en zone offensive sans le disque, a affirmé Montgomery. J'ai aimé son jeu sans la rondelle hier. Et je sais que quand il joue bien sans la rondelle, il va obtenir plus de chances de marquer.
« Ce n'est qu'une question de temps. »

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Pastrnak a reconnu qu'il se doit de penser à tirer avant tout.
« Je peux probablement obtenir plus de lancers, a-t-il dit. Mais quand tu vois quelques-uns de tes tirs se faire bloquer, tu te mets à tenter d'autres jeux pour voir si quelqu'un est libre en meilleure position. Mais c'est certain qu'à partir de maintenant, je vais penser plus à lancer. »
Mais il n'y a pas que Pastrnak. Les autres joueurs des Bruins savent qu'ils ne peuvent demeurer en périphérie s'ils veulent marquer contre le gardien Sergei Bobrovsky, qui a stoppé 44 rondelles mercredi.
Il faudra aller dans l'enclave et donner un deuxième et un troisième effort, a affirmé Nick Foligno.
« Ce qui compte, c'est de faire preuve de plus de ténacité, d'avoir faim autour du filet et aller chercher les buts qui sont moins beaux. C'est comme ça que tu gagnes des matchs en séries, a dit l'attaquant. Ce sera notre philosophie, surtout pour les gros gars qui veulent aller dans les zones où ça brasse. »
Montgomery a encensé la qualité du jeu de Hall et Charlie Coyle, deux des meilleurs attaquants des Bruins dans la série. Il a souligné l'intensité qu'ils démontrent, qu'ils n'ont pas peur de se salir le nez et que leur jeu en offensive tire l'équipe vers le haut.
Un exemple à imiter.
« Ils se rendent dans les zones où ça brasse avec la rondelle et ils la conservent, a analysé Montgomery. Ils ne cherchent pas le jeu facile. Ils veulent épuiser la Floride. Il faut que plus de monde fasse comme eux. »