Les joueurs ont beau affirmer qu'ils n'ont jamais douté, les conditions gagnantes ne semblaient pas réunies au camp d'entraînement. Le capitaine Shea Weber était sur la touche et son retour n'était pas attendu avant le mois de décembre. La brigade défensive de l'équipe ne semblait pas bâtie pour résister à l'absence prolongée de son général.
Le directeur général Marc Bergevin avait également échangé deux de ses quatre meilleurs buteurs de la dernière saison, Max Pacioretty et Alex Galchenyuk. En retour, il avait obtenu Max Domi, auteur de neuf buts à chacune de ses deux dernières campagnes, et Tomas Tatar, qui en était déjà à une troisième équipe en l'espace de quelques mois.
Ajoutez à cela que l'équipe avait fait chou blanc sur le marché des joueurs autonomes, se contentant d'ajouter Matthew Peca à la formation. On était bien loin des John Tavares et Paul Stastny de ce monde, qui avaient soit refusé de discuter avec le CH ou leur avaient fait comprendre que Montréal ne figurait pas au sommet de leur liste.
C'est pourquoi plusieurs partisans et la grande majorité des observateurs ne se sont pas emballés à la suite de l'excellent départ de l'équipe, craignant un effondrement qui ne s'est finalement jamais produit. Au contraire, l'équipe joue particulièrement bien depuis le début du mois de décembre et elle a remporté cinq de ses six derniers matchs avant la pause du Match des étoiles.