FORT LAUDERDALE – Les Oilers d’Edmonton ont une occasion unique d’unir un pays d’un océan à l’autre et de faire vibrer la fibre canadienne des amateurs de hockey, même au Québec en ce soir de Saint-Jean-Baptiste.
La bande à Connor McDavid n’a besoin que d’une dernière petite victoire face aux Panthers de la Floride pour entrer dans la légende. Un match. Une victoire. Pour ramener la Coupe Stanley au pays après une interminable attente de 31 ans et 15 jours.
Ce serait une première depuis la conquête des Canadiens, le 9 juin 1993, au Forum de Montréal.
« Comme amateur de hockey canadien, l’un de mes plus lointains souvenirs c’est de rêver de gagner la Coupe comme joueur, s’est souvenu le Torontois Zach Hyman, qui n’avait qu’un an en 1993. Ça fait partie de notre culture et de qui nous sommes. Tous les jeunes amateurs de hockey y rêvent en grandissant.
« Je suis sûr que ç’aurait une grande signification pour tous les Canadiens, peu importe s’ils sont des partisans des Oilers. Avec la façon dont s’est déroulée cette série, beaucoup de gens croient en nous et veulent voir un bon dénouement à une bonne histoire. »
La bonne histoire, c’est celle que la troupe de Kris Knoblauch écrit depuis 10 jours. En retard 0-3 dans la série, elle a signé trois victoires de suite pour forcer la tenue de ce match ultime. Elle pourrait devenir, lundi, la deuxième équipe à remporter la Coupe après avoir encaissé trois revers d’entrée de jeu.
La seule fois que c’est arrivé, c’était en 1942 alors que les Maple Leafs de Toronto avaient renversé la vapeur face aux Red Wings de Detroit. L’année suivante, Maurice Richard faisait ses débuts dans l’uniforme du Tricolore. Ça fait un petit bout.
« Il faut se préparer comme à l’habitude, a dit McDavid. Ce n’est pas un match ordinaire. Tout le monde comprend ça. Mais il faut le rendre le plus ordinaire possible dans notre tête. Nous avons fait du bon travail pour être à notre mieux dans les grands moments, et ce ne sera pas différent cette fois. »
Les Oilers ont fait face à l’élimination cinq fois dans ces séries, et ont toujours répondu avec aplomb. Ils ont remporté les trois derniers matchs par un écart de 18-5 au chapitre des buts marqués. Le défi, vous l’aurez deviné, est imposant pour les Panthers.
En quête du premier championnat de son histoire, à sa 30e saison d’existence, la formation floridienne veut oublier tout ce qui s’est produit dans les dix derniers jours et se concentrer sur la tâche à accomplir. Elle aura une quatrième et dernière chance de fermer les livres devant ses partisans.
S’ils veulent trouver un peu de réconfort, l’équipe à domicile montre une fiche de 12-5 dans l’histoire des matchs ultimes en finale. Celle qui marque le premier but a le même rendement.
« Il faut connaître un bon départ, a souligné Ryan Lomberg. Les gens seront très bruyants. Ce sera électrique. C’est un moment que nos partisans méritent. On voudra leur donner un bon spectacle. »
L’entraîneur Paul Maurice ira d’un changement mineur alors que Kyle Okposo reprendra sa place sur le quatrième trio en remplacement de Nick Cousins.
Voici trois éléments à surveiller en vue du match no 7 de la finale :