Quelques instants après la boutade de Landeskog, MacKinnon a fait face à la musique.
« C'est inacceptable de ma part. Je ne peux pas agir de la sorte, a-t-il commencé par dire. J'étais frustré, nous étions sur le point de perdre pour la huitième fois en neuf matchs. Les Flames venaient de marquer dans un filet désert, je me suis laissé emporter par les émotions. »
MacKinnon a expliqué être sorti de ses gonds parce qu'il estimait que Bednar aurait dû mieux gérer le retrait du gardien en fin de match.
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« Nous avons eu une discussion immédiatement après le match. Tout est rapidement rentré dans l'ordre, a continué MacKinnon. La relation entre "Bedsy" et moi est excellente. Nous sommes proches et c'est un peu pour ça que j'ai le sentiment que je peux exprimer mon opinion. Mais pas de cette façon, je dois le faire dans le respect. "Bedsy" est proche de ses joueurs. J'aime jouer pour lui. Tout le monde aime jouer pour lui. C'est ma faute et j'accepte le blâme. Je passe pour un fou furieux et je me sens mal, mais je sortirai grandi de ça. »
Bednar a dit que la perte de sang-froid de MacKinnon ne l'a pas dérangé du tout.
« C'est ce que j'adore de "Nate" et d'autres gars de l'équipe. Ce sont des passionnés qui jouent avec le feu sacré et avec beaucoup d'émotion. Vous avez besoin de ça dans une équipe, c'est un facteur important. C'est ce qui fait qu'il est si bon, je ne veux pas changer ça. Ma tâche comme entraîneur est de faire en sorte que la passion, le feu sacré et l'émotivité soient manifestés de façon positive, et que ça nous mène vers le succès.
« Je n'ai pas compris tout de suite pour quelles raisons il s'emportait, a indiqué l'entraîneur. Tout de suite après le match, en retournant vers le vestiaire, je n'y pensais même plus. Je jugeais quand même nous que nous devions nous parler et c'est ce que nous avons fait. »
Bednar a dit qu'il a la couenne dure et qu'il lui en faut davantage pour qu'il perde son sang-froid.
« J'ai la peau épaisse, comme "Nate". Je suis d'avis que les confrontations entre les joueurs et les entraîneurs ne sont pas mauvaises. Je n'ai aucun problème avec ça si c'est canalisé de la bonne façon.
« J'ai déjà eu d'autres échanges houleux avec "Nate" et d'autres joueurs dans le passé, a-t-il continué. Que celui-là se soit déroulé devant les caméras, peu importe, ça ne me vexe pas. Je veux simplement que les joueurs canalisent leur énergie de la bonne façon.
« La page a été tournée et nous nous concentrons maintenant sur le match contre les Canadiens. »
L'incident aura peut-être comme conséquences de rallier les troupes qui tentent de secouer leur torpeur.
« Je ne dirais pas que ça puisse fouetter l'équipe positivement, a estimé le jeune défenseur Samuel Girard. On va se le dire, on se fout un peu de ce qui s'est passé. "Nate" est un leader, un gars émotif qui veut gagner. Pour nous, c'est normal. Il y est allé un peu fort, mais nous savons tous qu'il fait ça pour le bien de l'équipe.
« C'est bon parfois d'évacuer un peu de frustration. Ça envoie le message aux gars de se réveiller. »