Est-ce que le Lightning cette saison te rappelle l'équipe dont tu faisais partie, qui a gagné la Coupe Stanley en 2004?
Le Lightning a assurément tous les atouts pour gagner la Coupe Stanley. L'équipe va très bien, je ne serais pas surpris qu'elle se rende jusqu'au bout. Le plus important, c'est que les gars demeurent en santé. C'est le souhait que je leur fais. La saison de la Coupe en 2003-04, nous étions restés en santé et ç'avait été un facteur très important.
Tu n'es à la retraite que depuis quelques saisons, mais aurais-tu aimé dans tes meilleures années jouer dans la LNH rapide d'aujourd'hui?
J'aurais du « fun », mais est-ce que j'aurais été meilleur? Je ne sais pas. Je jouais de la façon dont le hockey se jouait dans le temps. L'accrochage et l'obstruction, c'était tout ce que je connaissais depuis les rangs universitaires américains. J'avais grandi là-dedans. J'avais vu Theoren Fleury se créer de l'espace pour lui-même dans un environnement hostile. C'était comme ça. Le sport a évolué. C'est plus facile pour les joueurs de petite taille, le jeu est plus rapide, plus compétitif. La chose que j'aurais aimé voir plus tôt dans ma carrière, c'est la prolongation à trois contre trois. J'aime beaucoup le trois contre trois.
Si on fait abstraction de tous tes exploits et honneurs individuels et collectifs, de quoi es-tu le plus fier?
À part la conquête de la Coupe Stanley, ce dont je suis le plus fier c'est d'avoir aidé «Stammer » à atteindre le plateau des 60 buts en 2011-12. Il lui manquait deux buts avant les deux derniers matchs de la saison et il a finalement réussi son 60e en troisième période du dernier match sur une de mes passes. Je me demande même si j'ai tenté de décocher un seul tir au but dans ce match contre les Jets de Winnipeg. Nous nous étions tous donné comme mission de l'aider. Cette saison-là, nous n'étions plus dans le portrait des séries et ç'avait été un objectif commun dans les 10 derniers matchs de la saison. « Stammer » était finalement passé de 50 à 60 buts dans les neuf derniers matchs! Il est le dernier qui a signé l'exploit.