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Chaque mercredi pendant la saison 2018-19, LNH.com s'entretient avec un intervenant du monde du hockey pour discuter de leur opinion sur l'état de ce sport, de leur vie et de leur carrière, en plus de revenir sur l'actualité.

Cette semaine, cinq questions avec Martin St-Louis.
Martin St-Louis a parlé en long et en large de sa carrière en faisant son entrée au Temple de la renommée du hockey, le mois dernier. En marge des nombreuses entrevues qu'il a accordées, le Québécois âgé de 43 ans a accepté de se prêter au jeu des cinq questions avec LNH.com.
Bonjour Martin, tu es très occupé avec le hockey de tes trois garçons qui sont âgés de 15, 13 et 10 ans, respectivement. Trouves-tu tout de même le temps de suivre les activités de la LNH?
Oui, même si je ne vois pas le temps passer les fins de semaine avec le hockey de mes gars. Je suis pas mal le Lightning de Tampa Bay et les Rangers de New York, les deux dernières équipes avec lesquelles j'ai joué.
Cinq questions avec... Daniel Brière | Steve Bégin | Mike Matheson | Pascal Rhéaume | Pierre Turgeon | Martin Gélinas | Mario Roberge
J'aime beaucoup voir à l'œuvre Nikita Kucherov, les trucs qu'il fait avec Steven Stamkos. Ça me rappelle mes beaux jours avec « Stammer ». C'est le « fun » à regarder.
Ne trouves-tu pas justement qu'il y a une ressemblance entre le style de Kucherov et le tien?
Oui un peu. Il a cette capacité de ralentir le jeu et de patienter pour l'arrivée de « Stammer ». Il sait qu'il s'amène. Pour avoir été à la place de Kucherov, je comprends exactement ce qu'il tente de faire. J'ai autant de « fun » à les voir jouer que j'en avais de jouer avec « Stammer ». Je comprends tout le plaisir qu'ils ont sur la glace ensemble.

TBL@NJD: Point prépare le but de Kucherov

Est-ce que le Lightning cette saison te rappelle l'équipe dont tu faisais partie, qui a gagné la Coupe Stanley en 2004?
Le Lightning a assurément tous les atouts pour gagner la Coupe Stanley. L'équipe va très bien, je ne serais pas surpris qu'elle se rende jusqu'au bout. Le plus important, c'est que les gars demeurent en santé. C'est le souhait que je leur fais. La saison de la Coupe en 2003-04, nous étions restés en santé et ç'avait été un facteur très important.
Tu n'es à la retraite que depuis quelques saisons, mais aurais-tu aimé dans tes meilleures années jouer dans la LNH rapide d'aujourd'hui?
J'aurais du « fun », mais est-ce que j'aurais été meilleur? Je ne sais pas. Je jouais de la façon dont le hockey se jouait dans le temps. L'accrochage et l'obstruction, c'était tout ce que je connaissais depuis les rangs universitaires américains. J'avais grandi là-dedans. J'avais vu Theoren Fleury se créer de l'espace pour lui-même dans un environnement hostile. C'était comme ça. Le sport a évolué. C'est plus facile pour les joueurs de petite taille, le jeu est plus rapide, plus compétitif. La chose que j'aurais aimé voir plus tôt dans ma carrière, c'est la prolongation à trois contre trois. J'aime beaucoup le trois contre trois.
Si on fait abstraction de tous tes exploits et honneurs individuels et collectifs, de quoi es-tu le plus fier?
À part la conquête de la Coupe Stanley, ce dont je suis le plus fier c'est d'avoir aidé «Stammer » à atteindre le plateau des 60 buts en 2011-12. Il lui manquait deux buts avant les deux derniers matchs de la saison et il a finalement réussi son 60e en troisième période du dernier match sur une de mes passes. Je me demande même si j'ai tenté de décocher un seul tir au but dans ce match contre les Jets de Winnipeg. Nous nous étions tous donné comme mission de l'aider. Cette saison-là, nous n'étions plus dans le portrait des séries et ç'avait été un objectif commun dans les 10 derniers matchs de la saison. « Stammer » était finalement passé de 50 à 60 buts dans les neuf derniers matchs! Il est le dernier qui a signé l'exploit.