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Maxime Comtois a beau avoir reçu la confirmation qu'il amorcera la saison avec les Ducks d'Anaheim, il est bien conscient que rien ne lui est garanti et que le travail ne fait que commencer.

Et du travail, il y en aura chez les Ducks.
La formation californienne semble être sous le coup d'une malédiction, elle qui devra se débrouiller sans les services de sept vétérans, au moins pour le début de la campagne. Cette hécatombe a ouvert la porte à quelques talentueuses recrues, dont Comtois, qui n'ont pas perdu de temps à prouver à l'état-major des Ducks qu'ils étaient prêts à tenir le fort dès maintenant.
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« Nous avons gagné nos trois derniers matchs préparatoires sans plusieurs morceaux importants », a expliqué l'attaquant de 19 ans en entrevue avec LNH.com. « Le moral est bon. Tout le monde veut pousser dans la bonne direction. Que ce soit les vétérans ou les recrues, tout le monde amène un bon niveau d'engagement dans son jeu afin de combler les absences. »
Le nombre inhabituel de blessés a certainement créé une brèche pour Comtois, mais il n'a tout de même pas volé sa place. En cinq matchs préparatoires, le choix de deuxième ronde de l'équipe en 2017 (no 50) a inscrit trois buts et amassé une aide en plus de décocher 11 tirs au but et de distribuer 17 mises en échec.
« C'est une situation exceptionnelle à Anaheim; c'est rare qu'un club commence l'année avec autant de blessés », a indiqué le recruteur de l'équipe au Québec, Stéphane Pilotte. « Mais il ne faut pas penser qu'il est dans l'équipe à cause de ça.
« S'il n'avait pas bien fait, ils l'auraient retourné avec les Voltigeurs (de Drummondville) et ils auraient choisi un vétéran de la Ligue américaine pour jouer à sa place. S'il est là, c'est parce qu'il a bien fait depuis le début du camp. »
Comme il est encore d'âge junior, Comtois dispose de neuf matchs pour convaincre les Ducks qu'il est en mesure de faire le saut chez les professionnels dès cette saison. S'il dispute une 10e rencontre, la première année de son contrat de recrue entrera en vigueur, ce qui signifierait en quelque sorte qu'il aurait gagné son pari.
« Je me sens prêt depuis la fin de la dernière saison, a avancé le robuste patineur. Je pense vraiment être capable d'apporter quelque chose à une équipe de la LNH. Je suis content de pouvoir commencer les choses ici et de pouvoir me prouver.
« J'ai encore des auditions à passer. [...] La Ligue nationale c'est une business : tous les soirs, tu joues ton poste. C'est facile de se motiver à se battre pour garder sa place. »
Progression constante
Comtois entre assurément dans la catégorie des joueurs qui se faufilent là où on ne leur donne aucune chance. Dans la catégorie des joueurs qui aiment faire mentir leurs détracteurs.
Après avoir glissé jusqu'en deuxième ronde au repêchage principalement en raison d'une baisse de production offensive, l'attaquant s'est retroussé les manches. Il a connu une saison de 85 points, dont 44 buts, en 54 matchs à Victoriaville, s'est taillé un poste avec Équipe Canada junior et a contribué à rapporter l'or au pays en janvier.
Voilà maintenant qu'il obtient une première chance dans la LNH à 19 ans.
Certains auront peut-être de la difficulté à le croire, mais tout cela n'a pas du tout surpris l'état-major des Ducks, qui n'a jamais hésité à faire du Québécois son premier choix en 2017.
« Quand un joueur n'a pas encore atteint son plafond et que le jeune est travaillant, c'est sûr qu'on peut s'attendre à ce qu'il ait une bonne progression, a fait valoir Pilotte. Dans le cas de Maxime, il a des habitudes de travail assez incroyables. C'est un jeune qui est complètement dévoué à devenir un joueur de hockey.
« Nous l'avions plus haut que ça sur notre liste, mais nous n'avions pas de choix avant, donc nous espérions qu'un des gars que nous voulions glisse à notre rang. On peut dire que nous avons été chanceux. »