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OTTAWA -C'était déjà flagrant, mais les transactions des derniers jours viennent confirmer le tout. Les Sénateurs sont désormais l'équipe des jeunes; celle de Jean-Gabriel Pageau, de Thomas Chabot et de Brady Tkachuk.

Le premier est l'un des « jeunes vétérans » de l'organisation - l'un des six joueurs ayant participé à la Finale de l'Est qui est toujours avec l'équipe - tandis que les deux autres sont les vedettes montantes autour desquelles la reconstruction annoncée s'orchestrera.
« C'est évident que nous sommes obligés de remanier notre groupe de leaders et d'avoir des rencontres avec des joueurs pour qu'ils comprennent que c'est eux qui ont plus de responsabilités maintenant », a déclaré l'entraîneur Guy Boucher.
« Jean-Gabriel en prend énormément sur ses épaules. Il a été extraordinaire dimanche (face aux Flames) et il était le meilleur joueur sur la glace ce matin à l'entraînement. Ça, c'est du leadership. C'est un gars qui est respecté par tout le monde et il en prend plus. Il n'a pas le choix. »
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Tous les joueurs interrogés dans le vestiaire de l'équipe en matinée ont été unanimes : Mark Stone était le chef de la meute et celui qui contribuait grandement au développement de ses jeunes coéquipiers.
Même si le directeur général Pierre Dorion a mis la main sur Erik Brannstrom, un défenseur fort prometteur, en envoyant Stone aux Golden Knights, il est clair que son départ crée un grand vide qui nécessitera beaucoup plus que l'apport accru des vétérans en place pour pousser l'équipe dans la bonne direction.
« Le leadership, en général, c'est difficile, a fait valoir Boucher. C'est pour ça qu'il y a très peu de leaders. Tu dois avoir les atouts pour le faire et ça prend du courage. Quand tu es dans une situation comme celle que nous vivons présentement, il faut évaluer les choses et établir qui sont les leaders restants.
« Être un vétéran ne veut pas dire être un leader. »

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Au plus bas point de leur processus de reconstruction, les Sénateurs n'ont d'autre choix que de se tourner vers les jeunes sur la patinoire et dans le vestiaire.
Les visages de Tkachuk et de Chabot sont placardés sur à peu près tous les murs du Centre Canadian Tire. Il est déjà temps pour eux de commencer à prendre le relais pour à tout le moins limiter les dégâts dans cette saison où tout est déjà perdu pour les Sénateurs (22-35-5).
« On a pas mal tous le même âge ici, a dit Chabot en matinée. Il y a encore certains gars plus vieux qui sont là pour nous entourer et c'est important. C'est sûr que je peux ressentir un peu plus le besoin d'affirmer du leadership, mais on essaie de faire ça ensemble en tant que groupe.
« Nous avons des jeunes extrêmement talentueux. Pendant la reconstruction, il faut simplement tous avoir la même vision et vouloir nous améliorer en même temps. Ça peut être plus difficile par moment, mais il faut rester positifs et garder la bonne mentalité. »
Patience
Avec le lot de jeunes espoirs talentueux qui sont déjà avec l'équipe, dans la Ligue américaine ou encore dans les rangs juniors, il est vrai que les Sénateurs sont sur la bonne voie. Ils détiennent également 17 choix au total dans les trois premières rondes du repêchage dans les trois prochaines années. C'est énorme.
Mais les partisans des Sénateurs devront continuer de prendre leur mal en patience.
« Dans une reconstruction, il va y avoir des passes plus difficiles et on le voit cette année, a admis Dorion. Mais plusieurs des joueurs que nous avons présentement vont avoir la chance de jouer un grand rôle dans nos succès. Je suis persuadé que plusieurs d'entre eux vont prendre le taureau par les cornes et s'améliorer grandement d'ici l'an prochain.
« Je demande à nos partisans d'être patients. Je vois la lumière au bout du tunnel et ça s'annonce très positif. Ce que nous avons réussi à faire dans les 12 derniers mois pour amorcer la reconstruction, ça demande beaucoup de travail.
« Et je peux vous assurer que la plus grande récompense, nous l'avons obtenue aujourd'hui (en Brannstrom). »