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BROSSARD -Pour la première fois de sa carrière, Paul Byron aura à négocier avec la pression reliée au fait d'occuper un peu plus de la place qu'à l'habitude sur la masse salariale d'une équipe.
Avec un grand contrat viennent de grandes responsabilités et le petit attaquant est prêt à toute éventualité. Ce n'est pas la prolongation de contrat de quatre saisons d'une valeur 13,6 millions $ qu'il a signée avec les Canadiens, dimanche, qui changera son style de jeu et son dévouement.

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Ça non. Byron n'a qu'une vitesse et il n'a pas l'intention de lever le pied. Mais il est conscient que le coeur et l'effort ne seront désormais plus les seuls critères à remplir avec le Tricolore.
« Je sais qu'avec un contrat comme ça, les attentes sont plus grandes, a-t-il dit en français après l'entraînement, lundi. Ce n'est pas seulement de travailler fort, c'est de contribuer à l'équipe. Je suis confiant en mon jeu et en mes moyens. Je peux continuer à jouer comme je l'ai fait dans les dernières années.
« Tout le monde pense qu'à 29 ou 30 ans, tu es fini ou tu es sur le déclin, mais pas pour moi. [...] Je sens que je suis un meilleur joueur chaque année. Je travaille tellement fort l'été pour améliorer des éléments de mon jeu. »
Après avoir inscrit 22 buts en 2016-17 - un sommet en carrière - Byron en a enfilé 20 la saison dernière alors qu'à peu près tout le monde chez le Tricolore a vu sa production diminuer.

« Il était ici avant moi, mais avec tout ce qu'il a amené à l'équipe depuis le Jour 1, c'est un contrat bien mérité, a fait valoir l'entraîneur Claude Julien. Je suis content que Marc (Bergevin) ait été en mesure de le garder ici pour les prochaines années.
« C'est un petit joueur, mais il patine très bien et je ne le vois pas ralentir du tout dans les cinq prochaines années. Ce sera intéressant à voir. »

Byron sur sa prolongation de contrat

Jusqu'ici dans le calendrier préparatoire, celui qui aura 30 ans au terme de la saison ne montre aucun signe de ralentissement.
Il a récolté un but en deux rencontres et s'est même permis de livrer un combat à Jonathan Huberdeau, des Panthers, mercredi. Tout ça, après avoir devancé les pronostics d'au moins un mois à la suite d'une opération à l'épaule subie en avril.
« Quand tu as cette vitesse et que l'équipe joue en plus à un rythme rapide, c'est difficile (pour les autres), a dit le défenseur Karl Alzner en parlant de son coéquipier. Nous nous plaignons chaque fois que nous devons l'affronter dans les matchs intraéquipes ou à l'entraînement. S'il prend l'avance, tu ne peux pas le rattraper. Les gars comme lui sont souvent sous-estimés et c'est bien de le voir obtenir cette sécurité. »
Stabilité
La sécurité d'emploi et la stabilité, Byron n'a pas connu ça avant son arrivée à Montréal.
Réclamé au ballottage en octobre 2015 en provenance de Calgary, où il roulait sa bosse sur des contrats d'une saison depuis trois ans, le rapide patineur en a suffisamment fait pour convaincre Marc Bergevin de rapidement lui offrir un contrat de trois et 3,5 millions, qui viendra à échéance à la fin de la saison.
Dire que quelques mois avant cet heureux dénouement, Bob Hartley - l'entraîneur des Flames à l'époque - l'avait convaincu de demeurer dans la LNH plutôt que d'accepter une meilleure offre en Europe.
Byron ne regrette certainement pas aujourd'hui de s'être donné cette dernière chance.
« D'avoir de la stabilité à un endroit pour toute la famille, ça fait un monde de différence, a-t-il lancé. Chaque année, je n'étais pas certain d'où j'allais jouer. D'avoir de la confiance et de la stabilité dans ma vie, c'est énorme pour moi. Je suis tellement chanceux et fier. »