NHL.com rencontre différentes personnes faisant l'actualité dans le cadre d'entrevues en profondeur à l'approche de la date limite des transactions de la LNH 2019 du 25 février. Le directeur général des Sharks de San Jose Doug Wilson parle de la période d'ajustement dont a eu besoin Erik Karlsson, du revirement de situation à San Jose et du Match des étoiles Honda 2019 de la LNH qui aura lieu au SAP Center le 26 janvier (20 h HE; TVA Sports, CBC, SN, NBC).
SAN JOSE -Les Sharks de San Jose ont déjà conclu des transactions importantes. Ils ont fait l'acquisition de l'attaquant Evander Kane à la date limite des transactions de la LNH 2018, le 26 février dernier, et du défenseur Erik Karlsson le 13 septembre. Ce qui fait deux joueurs capables de faire la différence dans un match acquis en moins d'un an.
San Jose en quête d'un complément d'ici la date limite des transactions
Wilson parle de chimie d'équipe, de la période d'ajustement de Karlsson et de différents sujets
© Brandon Magnus/Getty Images
Le directeur général Doug Wilson et les Sharks bougeront-ils encore d'ici la date limite des transactions de la LNH 2019, le 25 février? Ont-ils besoin de le faire?
Les Sharks (28-13-7) occupent le troisième rang du classement général de la LNH avec 63 points.
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À la suite d'une défaite de 6-2 aux mains des Sénateurs d'Ottawa, le 1er décembre, à l'occasion du retour de Karlsson au domicile de son ancienne équipe, les Sharks affichaient un dossier de 12-10-5. Wilson a pris la parole devant l'équipe au Centre Bell, le 2 décembre, et les Sharks ont alors défait les Canadiens de Montréal 3-1 ce soir-là. L'entraîneur Peter DeBoer a annoncé deux jours plus tard que ses adjoints se verraient confier de nouvelles tâches.
Depuis le 2 décembre, les Sharks ont montré une fiche de 16-3-2 tout en marquant 4,28 par match en moyenne. Ils en ont accordé 2,57 par rencontre durant la même période.
Ils connaissent présentement une séquence de sept victoires, au cours de laquelle ils ont notamment battu le Lightning de Tampa Bay, l'équipe de tête dans la Ligue, les Golden Knights de Vegas, l'équipe qui les a éliminés en six matchs au deuxième tour des séries dans l'Association de l'Ouest, le printemps dernier; et les Penguins de Pittsburgh, la formation qui les a éliminés en six rencontres en Finale de la Coupe Stanley 2016.
Leur production à l'attaque a été équilibrée, et elle a été propulsée depuis l'arrière par deux lauréats du trophée Norris. Ils n'ont aucun joueur parmi les 17 meilleurs marqueurs ni les neuf meilleurs buteurs dans la Ligue, mais ils comptent 10 joueurs qui ont récolté au moins 22 points et sept qui ont enfilé au moins 10 buts.
Brent Burns est le meneur chez les défenseurs de la LNH avec 52 points (neuf buts, 43 passes); il est le meilleur pointeur chez les Sharks par une marge de 10 points. Karlsson est cinquième chez les arrières de la Ligue avec 42 points (trois buts, 39 aides) et il se trouve au deuxième rang des marqueurs chez les Sharks, à égalité avec Logan Couture.
Le gardien de but Martin Jones est deuxième dans la LNH pour les victoires (22).
« Quand on regarde les éléments qu'on peut identifier dans les équipes qui ont du succès, on constate que nous allons dans la bonne direction, a noté Wilson. Nous aimons bien la position dans laquelle nous nous trouvons. Mais s'il y a une façon d'ajouter à la formation un joueur qui s'avérerait un bon complément… »
Il s'est arrêté un instant.
« Parfois, tu ajoutes un joueur qui ne trouve pas vraiment sa place dans l'équipe, ou tu dois trouver un gars qui va accepter le rôle qu'on lui donne, a-t-il ajouté. Il faut trouver le bon équilibre entre tes besoins, le temps d'adaptation qu'il va falloir et ce que ton propre groupe fait, la dynamique et la chimie qu'on y trouve - et qui, dans notre cas, s'avère quelque chose de très spécial. »
Wilson n'a pas dérogé à sa politique habituelle en refusant de commenter les négociations de contrat avec les joueurs autonomes sans compensation en devenir Karlsson et Joe Pavelski. Toutefois, avant qu'aient lieu les réunions entre les dépisteurs professionnels des Sharks cette semaine, Wilson a pris le temps d'aborder de nombreux autres sujets avec NHL.com.
Sur la période d'ajustement de Karlsson
« Il voit le déroulement du jeu et il réalise des jeux de façons qui peuvent surprendre les gens. Il faut savoir que ce gars-là est capable de réaliser des choses qui sont [hors de l'ordinaire]. Par ailleurs, ses coéquipiers lui tiennent tellement à coeur qu'il ne voulait pas leur faire de l'ombre. Il ne se soumettait pas à eux, mais il respectait le fait que les choses se faisaient d'une certaine façon ici et il voulait bien s'intégrer à cette façon de faire.
« Il y a donc eu une période d'ajustement quant à la façon dont nous faisons les choses dans certaines situations. Quelle est la meilleure façon de faire pour s'assurer que ça fonctionne? Tu peux mettre cinq excellents joueurs ensemble sans nécessairement avoir un excellent jeu de puissance, parce que tout le monde a un rôle à jouer. Tu dois lire le comportement des autres joueurs et bien y réagir. Nous estimions qu'en fin de compte, nous pouvions avoir un jeu de puissance avec cinq points d'attaque, mais ça ne va pas arriver du jour au lendemain, parce que les joueurs ont l'habitude de faire les choses de certaines façons.
« Nous nous attendions à ce qu'il y ait une période d'ajustement. C'est pourquoi il était important de réaliser une transaction du genre tôt dans la saison, plutôt que plus tard. »
Sur la réunion d'équipe à Montréal
« Il y avait beaucoup de choses qui se passaient. Nous avions eu un itinéraire de voyage difficile. Erik est une personne qui a de l'empathie et qui a mis tout son coeur et toute son âme dans son séjour à Ottawa. Le fait que son épouse soit originaire de cet endroit, je suis certain qu'il y avait beaucoup… Cette journée-là avait sans doute été encerclée sur son calendrier. Si tu as des liens émotifs et que tu as beaucoup investi dans une situation, oui, tu peux ressentir un certain poids sur les épaules.
« Avons-nous connu un revirement après ça? Je donne tout le crédit à nos joueurs et aux entraîneurs. Pete a fait des ajustements au sein de son personnel, et il faut donner le crédit à tous les membres du personnel. Ce sont les mêmes gens, c'est juste qu'ils ont des rôles différents à jouer et des affectations différentes. Nous avons un formidable groupe de meneurs. Ils savaient que nous étions capables de mieux jouer. À ce moment-là, nous accordions beaucoup de deux contre un et d'échappées pour une raison quelconque. Nos gardiens en avaient beaucoup sur les épaules. Nous gagnons en équipe, nous perdons en équipe.
« Nous sommes une équipe de hockey de cols bleus qui a rehaussé son niveau de talent, et nous sommes revenus à cette approche de base. »
Sur Burns et Karlsson
« [Ils jouent ensemble] plutôt souvent en avantage numérique, et à des moments-clés des rencontres.
« C'est une question de points d'attaque. Qui vas-tu essayer d'arrêter? Vas-tu essayer d'arrêter ce joueur-là? Ou ce joueur-là? Ou lui, ou lui? Nous savions que ça prendrait un peu de temps avant de trouver la meilleure façon de les exploiter, mais certains des jeux qu'ils réalisent à la ligne bleue, je hoche tout simplement la tête en me disant, "Oh mon dieu".
« Et ce sont deux excellents joueurs en désavantage numérique aussi. Excellents, pas juste bons. »
Sur DeBoer
« Pete est tellement brillant. Il est ouvert d'esprit, mais il y a aussi le fait qu'il joint le geste à la parole. Il est le bon entraîneur pour cette équipe. Il s'assure que tout le monde a assez de temps de glace, mais nous sommes une équipe qui s'appuie sur quatre trios, six défenseurs et deux gardiens. Trouver le bon dosage et gérer des joueurs de premier plan, il faut être doué pour y arriver. »
Son analyse de la formation
« Notre équipe est la somme de toutes ses parties. Il y a pas mal de notre production offensive qui vient de sources secondaires. Nous avons beaucoup de joueurs en qui nous avons confiance, et qui se font confiance les uns les autres. [Jones] est deuxième dans la Ligue pour les victoires. Malgré tous ces deux contre un et ces échappées que nous accordions, nous savions que nous pouvions resserrer notre jeu et être meilleurs. Les gars croient en nos gardiens, et nous aussi.
« Je ris quand les gens sautent aux conclusions et disent, "Ce gars-là ne joue pas bien". Eh bien, peut-être que nous ne jouons pas de la bonne façon, et ç'a un impact sur son jeu. Mais nous croyons en lui, et la dernière fois que j'ai regardé, il avait [22] victoires. C'est pas mal ça l'essentiel. »
Sur le processus menant à la date limite des transactions
« Un élément important dans ce contexte, c'est la capacité d'intégrer les joueurs. Il nous restera seulement 19 matchs après la date limite des transactions. Ce que nous avons fait par le passé, c'est d'identifier nos besoins, quels ingrédients il nous manque, et ensuite nous regardons si nous sommes en mesure de mettre la main sur un joueur de ce genre, à quel prix nous pourrions faire son acquisition et s'il serait en mesure de s'adapter rapidement. Il y a donc un processus à suivre.
« En ce moment, si nous regardons les différentes façons de mesurer notre rendement, nous obtenons beaucoup d'un bon nombre de nos joueurs, de différentes façons. Nous estimons que nous allons jouer du meilleur hockey d'ici la fin de la saison. Mais nous aimons nos gardiens. Nous aimons nos défenseurs. Nous pensons que nous avons quatre bons trios. Nous obtenons une bonne production de la part de sources secondaires. Nous avons des joueurs qui connaissent de bonnes saisons. Quelques-uns se disent qu'ils peuvent faire encore mieux, et c'est effectivement le cas. Ensuite, il s'agit tout simplement de commencer à jouer de la bonne façon. »
Sur le fait d'accueillir le Match des étoiles
« L'expérience de 1997 a été incroyable. Nous avons eu le match extérieur quand nous avons joué au Levi's Stadium [contre les Kings de Los Angeles dans le cadre de la Série des stades 2015], et ç'avait été formidable.
« Nous ne pourrions pas avoir un meilleur propriétaire que [Hasso Plattner]. Il adore la communauté. Il nous donne ce dont nous avons besoin. Nos partisans lui tiennent à coeur. Il nous laisse faire tout ce que nous avons besoin de faire sur le plan hockey. C'est formidable.
« Et je trouve que c'est une belle occasion pour nos partisans de voir ce genre d'événement. Je suis fier de voir que nous aurons trois joueurs présents [Burns, Karlsson et Pavelski]. Nous pourrions probablement en avoir quatre ou cinq en tout. Nos gars le méritaient. Nos partisans pourront voir les grands joueurs de cette ligue, et ils le méritent. »