Que ce soit dans une bataille pour la rondelle ou pour s'emparer d'une rondelle libre devant le filet, le petit patineur ne lâche pas le morceau. Même chose quand il s'agit de son rêve d'être éventuellement repêché par une équipe de la LNH ou de transporter les Voltigeurs de Drummondville en pleine reconstruction.
Rien n'est à son épreuve.
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« Il a connu ses meilleurs moments cette année en n'étant pas entouré de joueurs vedettes, a déclaré l'entraîneur-chef Steve Hartley. Ses points sont tous venus grâce à ses habitudes de travail et à son niveau de compétition. Il a bien fait paraître les jeunes gars de notre alignement.
« Quand il joue à sa manière, quand il joue vers l'avant et avec rapidité, c'est là qu'il est à son meilleur. C'est pour ça qu'il connaît la saison qu'il a présentement. »
Cette saison est de loin la meilleure de sa jeune carrière de trois ans dans le circuit junior québécois. Après 56 rencontres, le natif de Saint-André-Avellin totalise 26 buts et 48 aides et pointe au dixième rang des pointeurs de la LHJMQ grâce à ses 74 points.
Cette explosion - il avait amassé 57 points en 55 matchs, l'an dernier - survient étonnamment à la suite des départs de nombreux éléments offensifs, dont Joseph Veleno et Maxime Comtois, après le rendez-vous manqué de l'équipe avec la Coupe du Président, la saison dernière.
Signe que le capitaine tient son équipe à bout de bras au chapitre offensif, le deuxième meilleur pointeur de l'équipe, Isiah Campbell, a récolté 50 points en 57 rencontres.
« J'aborde la game comme je l'ai toujours abordée, a commenté Simoneau. L'an dernier, je jouais avec Maxime Comtois et Nicolas Guay alors que cette année je suis entouré par beaucoup de recrues. Je ne m'attendais pas à avoir autant de points que ça, mais je joue de manière simple et les points viennent.
« Je suis fier de ce que j'ai accompli jusqu'à maintenant, mais ça reste juste des points. Ce n'est pas parce que j'ai beaucoup de points que je vais me faire repêcher non plus. C'est beaucoup plus que ça. »
Parce qu'au-delà de la saison surprenante des Voltigeurs (31-24-2) à laquelle il a largement contribué, Simoneau a toujours en tête cet objectif qu'il ne perd pas de vue. Ignoré à sa première année d'admissibilité au repêchage, il fait tout en son pouvoir pour convaincre une équipe de lui donner une chance.
« C'est sûr que j'ai ça en tête, a admis l'attaquant de 5 pieds 7 pouces et 179 livres. Nous sommes tous des joueurs de hockey et nous rêvons tous à la LNH. Je rêve au repêchage, mais peu importe si je suis sélectionné ou invité, rendu dans un camp, tu n'as plus vraiment d'étiquette.
« Pour l'instant, je me concentre sur les Voltigeurs. Il nous reste 11 matchs à jouer et je pense qu'on peut causer la surprise en séries. Je vais essayer de mener l'équipe le plus loin possible. »
Une identité
Il est certain qu'une partie des succès offensifs de Simoneau sont attribuables aux occasions décuplées qu'il obtient en tant qu'attaquant de pointe de la formation, mais c'est d'abord et avant tout son style hargneux et sans relâche qui lui permet de capitaliser.
C'est sa marque de commerce depuis le début de sa carrière et c'est ce qu'il sera en mesure de transposer au prochain niveau. Il ne doit pas en déroger, même si son rôle particulièrement offensif peut parfois l'amener à essayer de trop en faire.
« Il a toujours manufacturé de l'offensive grâce à son niveau de compétition, à ses habitudes de travail et à son style papier sablé, a rappelé Hartley. Il a connu un petit passage à vide au cours duquel il essayait de jouer plus en finesse. Il est récemment revenu à son identité et les points sont revenus. »
« En tant que joueur, tu connais toujours des passes comme ça, a renchéri Simoneau. J'essayais de trop forcer le jeu et je n'étais pas le Xavier que tout le monde connait. J'ai eu des discussions avec Steve et les autres entraîneurs et ça m'a permis de grandir comme individu et comme athlète. »