GettyImages-1790014948

Les sept membres de la cuvée 2023 du Temple de la renommée du hockey ont été intronisés, lundi.

Voici ce qu’avait à dire Caroline Ouellette, dont les exploits comme attaquante, dont quatre médailles d’or olympique et six Championnats du monde avec Équipe Canada, ont été soulignés lors de la cérémonie qui s’est tenue à la Galerie Allen Lambert de la Place Brookfield, à Toronto en Ontario.

Dès le moment où elle a découvert le hockey alors qu’elle était une petite fille de Montréal, elle a été accrochée. Elle voulait que le hockey devienne toute sa vie.

« Je me sens tellement chanceuse d’avoir découvert le hockey quand j’étais enfant, a dit Ouellette. C’est instantanément devenu ma passion… Mon rêve était de jouer pour les Canadiens, comme tous les autres enfants de Montréal. »

Mais même si elle le souhaitait vraiment, elle n'a pas commencé à jouer immédiatement. Elle a dû convaincre ses parents de la laisser faire à une époque où les filles avaient peu de possibilités de jouer.

Au bout d'environ deux ans, elle a finalement convaincu ses parents, André et Nicole, d’accepter. En fait, c'est sa mère, à l'insu du père de Caroline, qui l'a emmenée acheter sa première paire de patins. Mais à partir du moment où il a vu sa fille avec des patins dans les pieds, son père s’est fortement impliqué comme entraîneur de ses équipes. De neuf à 17 ans, elle n’a joué qu’avec des garçons.

« J’ai eu droit à toutes les insultes possibles, mais ce sont des épreuves qui m’ont permis d’apprécier encore plus la chance que j’avais de jouer au hockey alors que tant de femmes n’avaient pas eu droit aux mêmes opportunités que moi », a rappelé la Québécoise de 44 ans.

Le discours d'intronisation au Temple de la renommée de Caroline Ouellette

La carrière de Ouellette a atteint son apogée lorsqu'elle a remporté la troisième de ses quatre médailles d'or olympique, mais cette fois à domicile, aux Jeux de 2010 à Vancouver.

« Nous avions un objectif et la crédibilité que nous avons acquise a été importante pour notre sport », a souligné Ouellette.

Comme beaucoup d’athlètes, elle redoutait le moment où elle devrait prendre sa retraite, ne sachant pas si elle serait un jour capable de revivre le sentiment que lui procurait ce sport. Mais maintenant, en tant qu'entraîneuse-chef associée à l'Université Concordia et au sein du Programme de l'équipe nationale féminine du Canada, elle a réussi à combler ce vide.

« J’aime tellement ce sport que j’étais pétrifiée à l’idée de prendre ma retraite, a-t-elle expliqué. Faire la transition vers la retraite n’est jamais facile, mais plus je m’investissais dans le coaching, plus j’ai été en mesure de vivre les mêmes émotions et les mêmes frissons que le hockey peut te donner à travers mes athlètes. »

En 2014, elle a créé un organisme à but non lucratif appelé Célébration hockey féminin, un événement dont l’objectif est d’offrir plus d’opportunités aux femmes comme athlètes, entraîneuse et arbitre. Cette année, l’organisation accueillera 100 équipes.

« C’est un rêve d’enfance qui se réalise pour la prochaine génération de joueuses, a dit la nouvelle immortelle. J’ai tellement hâte de voir ce que le futur réserve à notre beau sport. J’espère pouvoir y passer ma vie. C’est ce qui me rendrait la plus heureuse. »

Contenu associé