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MONTRÉAL - Juraj Slafkovsky prend goût à se frotter aux imposants Flames de Calgary

« Peut-être devrions-nous jouer plus souvent contre eux », a lancé l'attaquant recrue des Canadiens de Montréal, après avoir livré un de ses forts matchs dans la LNH.
« Il a été une bête sur la patinoire », l'a encensé le gardien Jake Allen. « Les Flames alignent plusieurs grands garçons en défense et il n'a pas reculé d'un pouce contre eux. Il a initié des contacts physiques et il a créé de belles occasions à l'attaque. Ç'a été une de ses meilleures performances. »
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Slafkovsky a fait remarquer qu'Allen et lui sont à l'aise face aux Flames.
« J'ai marqué contre eux à Calgary, il y a une dizaine de jours, et Jake a été le héros de notre victoire de 2-1 », a-t-il relevé.
Le Slovaque âgé de 18 ans a encore joué un grand rôle dans la deuxième victoire de 2-1 acquise contre Calgary.
La tête bien relevée, il a servi une magnifique passe du coin de la patinoire à Josh Anderson, qui a provoqué l'égalité en troisième période.
Il a par la suite effectué un jeu en défense qui est passé inaperçu, mais qui a possiblement évité aux Canadiens de subir la défaite en temps réglementaire.
Ça s'est passé sur la séquence de la percutante mise en échec que le défenseur Jordan Harris a encaissée du colosse Nikita Zadorov en zone offensive.
À la contre-attaque des Flames en surnombre, Nazem Kadri a remis la rondelle à Dillon Dube qui la lui a retournée.
Ça sentait le but à plein nez, mais dans son repli le défenseur Johnathan Kovacenic a tout juste fait dévier la dernière passe, du bout du bâton.
« C'est grâce à Juraj si j'ai pu atteindre la rondelle, a expliqué Kovacevic. Dans mon repli, j'ai senti une poussée dans le dos. Le synchronisme ne pouvait pas être meilleur. Ça m'a donné l'impulsion nécessaire pour faire avorter le jeu. »
« J'ai agi instinctivement. J'avais une bonne cible », a blagué Slafkovsky, en expliquant avoir utilisé la lame de son bâton comme une épée afin de donner un élan à son coéquipier.
Slafkovsky a dit gagner en aisance à mesure qu'il acquiert de l'expérience.
« Le jeu a ralenti pour moi depuis le début du camp d'entraînement. En transition et en entrée de zone, j'ai encore des choses à améliorer. Mais globalement, je trouve que le jeu ralentit quelque peu autour de moi, du moins dans ma tête, même si ça demeure le calibre de jeu le plus rapide au monde. »

CGY@MTL: Anderson complète la remise de Slafkovsky

Slafkovsky a donné du mérite à l'entraîneur des aptitudes Adam Nicholas pour ses bons enseignements. On voit Nicholas passer du temps avec le jeune homme depuis qu'il a encaissé deux solides mises en échec dernièrement. Essentiellement, il lui donne des trucs pour garder la tête haute.
« J'aimerais vous répondre non, mais bien évidemment que les trucs qu'il me donne fonctionnent. J'aime travailler avec lui. Les points qu'il m'apporte ont du sens. »
L'entraîneur Martin St-Louis a souligné que la volonté d'apprendre est une des grandes qualités de Slafkovsky.
« C'est un 'kid' très facile à diriger. Il veut apprendre, il n'a pas la prétention de tout savoir. On lui donne des conseils et il essaie immédiatement de les mettre en pratique. C'est en ayant cette attitude qu'il va continuer de prospérer comme joueur. Je suis content de son évolution depuis le début de la saison.
« Le fait qu'il touche beaucoup à la rondelle en supériorité numérique l'aide sûrement à gagner en confiance à cinq contre cinq, a renchéri le pilote. Il est de plus en plus constant à l'intérieur des matchs. »
Le capitaine Nick Suzuki a aussi eu d'excellents mots à l'endroit de son jeune coéquipier.
« Il est à son mieux quand il distribue des coups d'épaule et qu'il s'implique en échec avant, comme on l'a vu sur la superbe passe qu'il a faite sur le but de Josh, a-t-il mentionné. Il joue de mieux en mieux depuis quelque temps.
« Il a eu à s'adapter aux surfaces de jeu plus petites en Amérique et à se frotter à des joueurs plus costauds, a-t-il continué. Ça prend du temps, mais il gère bien la situation. Il est doté d'un bon physique, ce qui l'aide malgré ses 18 ans seulement. »
S'il y a une chose qu'il doit apprendre à faire davantage, c'est de tirer plus souvent vers le filet.
« Je le sais, tout le monde me le répète. Même ma mère m'envoie des messages textes pour me dire de lancer davantage au but », a-t-il conclu dans un large sourire.
Lundi, maman Gabriela pouvait être fière de fiston parce qu'il a effectué huit tentatives de lancer, dont trois cadrées, en plus des quatre mises en échec appliquées.