MUNICH – Rasmus Dahlin est à la fois honoré et motivé après avoir été nommé capitaine des Sabres de Buffalo au cours d’un repas d’équipe jeudi.
Kyle Okposo avait été le dernier capitaine de Buffalo, jusqu’à ce qu’il soit échangé aux Panthers de la Floride la saison dernière.
« C’est un honneur », a affirmé Dahlin vendredi après l’entraînement matinal des Sabres au SAP Garden. « C’est probablement le moment dont je suis le plus fier de ma vie. Ça signifie beaucoup pour moi. C’est une grande responsabilité, mais je suis prêt à l’assumer, je suis vraiment enthousiaste. D’obtenir ce rôle avec l’équipe que nous avons en ce moment et la direction que nous prenons, je peux sentir que je fais partie de quelque chose de grand. »
Dahlin va porter le « C » sur son chandail pour la première fois lorsque les Sabres vont affronter le EHC Red Bull Munchen dans le cadre du Défi de la Série globale Allemagne de la LNH 2024 au SAP Garden vendredi (14 h 30 (HE); NHLN)
Il représentait un cas incertain pour les Sabres lorsqu’ils sont arrivés en Allemagne mercredi puisqu’il était incommodé par une blessure au bas du corps subie dès le premier jour du camp d’entraînement la semaine dernière. Dahlin a toutefois pleinement participé aux trois entraînements des siens à Munich et sera de la formation contre le Red Bull.
Les Sabres vont amorcer leur saison régulière une semaine plus tard, vendredi prochain, alors qu’ils vont affronter les Devils du New Jersey dans le cadre de la Série globale Tchéquie de la LNH 2024. Les deux équipes vont s’affronter à deux reprises au O2 Arena, vendredi et samedi.
« À mes yeux, ses actions parlent d’elles-mêmes, avec la manière dont il joue, dont il s’entraîne, et qu’il se prépare, en plus du respect que lui vouent ses coéquipiers, a déclaré l’entraîneur des Sabres Lindy Ruff. Toutes ces qualités sont assurément très importantes si on cherche un leader pour cette équipe. »
Dahlin a indiqué qu’il se sentait prêt à endosser le rôle de capitaine en raison de tout ce qu’il a appris depuis son arrivée dans l’organisation des Sabres il y a six saisons, après avoir été le tout premier joueur sélectionné au repêchage 2018.
Il a disputé 436 matchs et récolté 292 points (66 buts, 226 passes). Les Sabres n’ont toutefois pas participé aux séries éliminatoires depuis 2011.
« J’ai vu beaucoup de choses, a avancé Dahlin. Je sens maintenant que je possède de l’expérience et que je peux apporter beaucoup de choses. C’est très excitant. »
Les coéquipiers de Dahlin sont parfaitement en accord avec le fait qu’il porte le « C ».
« Il a toujours été un excellent leader, sur la glace comme en dehors, a assuré l’attaquant JJ Peterka. Surtout après que [Kyle] Okposo a été échangé l’an dernier, il est vraiment passé à un autre niveau et a pris l’équipe sous son aile. Depuis que je suis arrivé à Buffalo, j’ai cherché à m’inspirer de lui, alors ce n’est pas une surprise pour moi. »
Dahlin a indiqué qu’il voulait que son style de leadership reflète ce qu’il a appris de Joel Lundqvist alors qu’il évoluait avec Frolunda dans la Ligue élite de Suède alors qu’il était encore adolescent.
Lundqvist, qui est le frère jumeau du membre du Temple de la renommée Henrik Lundqvist, a été le capitaine de Frolunda de 2009 jusqu’à sa retraite au terme de la saison 2022-23. Il avait beaucoup impressionné un jeune Dahlin alors que les deux joueurs ont été coéquipiers entre 2016 et 2018.
« Il m’a beaucoup appris, a assuré Dahlin. J’ai eu la chance de jouer avec lui alors que j’avais 16 et 17 ans, et j’admirais la manière dont il se comportait et son éthique de travail. Il a pris sa retraite il y a seulement un an, alors qu’il était le plus vieux joueur de l’équipe, mais il obtenait quand même les meilleurs résultats aux tests physiques. C’est ce qui m’a inspiré, la manière dont il gérait tout ce qui touchait de près ou de loin à l’équipe. Tout ce qu’il faisait était fantastique. »
Lundqvist, rejoint par téléphone en Suède, a mentionné que Dahlin possédait déjà la capacité de mener par l’exemple alors qu’il était adolescent.
« J’avais beaucoup entendu parler de lui avant de le voir à l’entraînement, et dès la première journée, il se trouvait à un niveau différent pour un jeune de son âge, a raconté Lundqvist. Il était peut-être un peu timide et discret au début, mais il avait une telle confiance en lui sur la glace comme en dehors. Il se comportait tellement bien. J’ai eu le même parcours que lui quand j’étais plus jeune. J’étais aussi timide et discret. Je me concentrais uniquement sur mes performances et je m’appliquais à bien jouer. C’est une façon d’être un leader. Il mène par ses actions, et il devrait être plus à l’aise de parler au reste que lorsqu’il avait 16 et 17 ans. Le trait le plus important de son leadership demeure la manière dont il se comporte. Il montre comment les choses doivent être faites, sur la glace et à l’extérieur. C’est sa plus grande qualité en tant que leader. »
Les Sabres ont clairement fait savoir après le début du camp d’entraînement qu’ils allaient nommer un capitaine avant le début de leur saison régulière à Prague.
Ruff, qui a été capitaine de Buffalo entre novembre 1986 et février 1989, a révélé avoir eu des discussions avec le directeur général Kevyn Adams à ce sujet, et qu’il a été limpide sur le fait que c’était important pour l’équipe.
Il était particulièrement important de nommer un capitaine qui provenait du noyau qui évolue ensemble depuis quelques saisons.
Les Sabres ont aussi annoncé que les attaquants Tage Thompson, Alex Tuch et Dylan Cozens, de même que le défenseur Mattias Samuelsson allaient agir en tant qu’adjoints au capitaine sur une base rotative.
« Je crois que ce groupe se trouve au bon âge, a soumis Ruff. Nous misons sur un groupe surtout composé de joueurs de cet âge, et ils vont pouvoir se pousser les uns les autres. Ils jouent ensemble depuis plusieurs années. Ça nous semblait la bonne chose à faire. »
Dahlin représentait le choix évident pour porter le « C ».
« Le plus important est de continuer à être moi-même, a indiqué Dahlin. Je ne peux pas tenter d’être quelqu’un d’autre. Ce qui compte le plus pour moi, c’est l’éthique de travail. Les leaders doivent être ceux qui travaillent le plus fort afin de pouvoir mettre de la pression sur la glace. Je ne suis pas un très bon orateur, alors j’aime mieux montrer l’exemple avec mon éthique de travail. »