« Il n’y a pas beaucoup de gars qui ont l’instinct, les mains et l’habileté de marquer comme il l’a fait sur ce jeu, a souligné le capitaine John Tavares. Il faut parler de son sens de la compétition. Il gagne ses batailles, il se bat pour l’espace en utilisant son corps. Il établit les standards pour nous. Il transporte notre équipe. »
Ce but aurait été amplement suffisant vu son importance, mais Matthews avait à peu près noirci toutes les autres cases de la feuille de match avant d’enfiler l’aiguille. Il a aidé à préparer les buts de Max Domi et de John Tavares, décoché huit tirs et distribué pas moins de six mises en échec.
Seul le dur à cuire Ryan Reaves a donné autant de coups d’épaule que lui dans le camp torontois. C’est dire à quel point il est impliqué dans tous les aspects du jeu.
« Il affecte le match de façon positive pour nous, a encensé l’entraîneur Sheldon Keefe. Pour moi, c’est la façon dont il travaille et dont il se donne sur la glace. Il est dur à affronter, il est physique, il gagne ses batailles pour la rondelle. Il est partout sur la glace. »
Le gros no 34 n’a pas été le seul artisan de cette victoire des Leafs. Le gardien Ilya Samsonov a aussi eu son mot à dire, lui qui avait été malmené au premier match. Il a repoussé 27 rondelles, ne cédant que devant Morgan Geekie, en avantage numérique, et sur un échange parfait terminé par David Pastrnak.
Il a d’ailleurs volé un but à Brad Marchand, quelques instants avant le but de Matthews, en y allant d’une longue et puissante poussée vers sa droite sur un retour de lancer.
« J’admire sa mentalité et sa capacité à avoir la mémoire courte », a élaboré Matthews au sujet de son gardien. « S’il connaît un mauvais match, il est capable de l’effacer de sa tête et de revenir en force. C’est vraiment plaisant de voir ça. On sait qu’il est solide et confiant derrière nous. »
Résilience
À l’instar de Samsonov, l’équipe en entier a dû faire preuve de résilience dans ce match.
Les hommes de Keefe ont accordé un but en désavantage numérique en milieu de première période – une de leurs failles au premier match – et en ont donné un autre avec huit secondes à faire au même engagement. Ils se sont relevés chaque fois.
« À plusieurs moments, on aurait pu se laisser affecter et se dire que le scénario du premier match allait se répéter, a dit Keefe. On n’a pas laissé ça se produire. »
C’est sans parler des deux révisions vidéo survenues en deuxième période. La première quand on croyait que la mitaine d’Ullmark avait reculé derrière la ligne rouge sur un tir de Calle Jarnkrok. La deuxième quand le but en avantage numérique de Tyler Bertuzzi a été refusé parce qu’il y avait bâton élevé.
« Ce match était en montagnes russes, a conclu Tavares. Il y a eu des moments où rien ne semblait aller de notre côté. On a dû remonter la pente à quelques reprises. Nous avons maintenu le cap et nous avons finalement été récompensés. »