Maple Leafs Game 4 column 42724

TORONTO — Ils ont été hués en sortant de la patinoire après la deuxième période par leurs propres partisans au Scotiabank Arena.

Leur joueur de centre vedette Auston Matthews a dû abandonner avant le troisième engagement parce qu’il était malade.

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L’attaquant William Nylander, qui jouait son premier match en séries éliminatoires de la Coupe Stanley cette année après avoir raté trois rencontres en raison d’une blessure dont la nature n’a pas été divulguée, a montré des signes de rouille et il a écopé d’une pénalité coûteuse à mi-chemin au dernier tiers, alors que son équipe tirait de l’arrière par deux buts.

À un certain moment de cette défaite de 3-1 des Maple Leafs de Toronto contre les Bruins de Boston samedi, la frustration a pris le dessus. Au point où l’attaquant Mitch Marner a été vu au banc en train de lancer violemment ses gants, frustré.

Additionnez tout ça et vous obtenez le pire scénario possible pour les Maple Leafs, qui tirent maintenant de l’arrière 3-1 contre les Bruins dans leur série de première ronde.

À en juger par leur réaction, les partisans de Toronto s’attendent à un autre parcours en séries éliminatoires qui va dérailler rapidement, surtout après avoir vu les joueurs s’en prendre les uns aux autres sur le banc. Dans ce contexte, on a demandé au capitaine John Tavares comment l’équipe peut se regrouper en sachant très bien qu’elle doit remporter les trois prochaines parties, sans quoi chacun retournera chez lui bredouille.

Encore une fois.

« Plusieurs joueurs sont ici depuis longtemps et ils se poussent à se dépasser entre eux, a répondu Tavares. Évidemment, la situation est cruciale. Les joueurs croient l’un en l’autre.

« La chimie est très forte et peut nous permettre de traverser l’adversité et de nous mettre au défi les uns les autres afin d’être meilleurs. »

C’est ce que les Maple Leafs devront faire s’ils veulent que leur saison se poursuive.

C’est déjà suffisamment difficile d’avoir à débarquer au bruyant TD Garden pour faire face à l'élimination dans le match no 5 mardi (19 h HE; TVAS, CBC, SNE, SNO, SNP, NESN, ESPN), voilà que les Maple Leafs devront gagner trois rencontres consécutives contre des Bruins disciplinés et bien structurés.

Mais comment y arriver avec un jeu de puissance qui a offert un rendement de 1-en-14 dans la série et qui passe plus de temps dans sa zone qu’en territoire offensif?

Comment faire quand une équipe reconnue pour marquer beaucoup de buts est en panne sèche?

Notez bien ceci : les Maple Leafs allouent presque la moitié de leur masse salariale à quatre joueurs : Matthews, Marner, Nylander et Tavares. Ils sont grassement payés pour trouver le fond du filet. Il s’agit de l’identité de cette équipe.

À tout le moins en saison régulière.

En séries, toutefois, cette identité disparait. Les statistiques racontent toute l’histoire.

Les Maple Leafs ont maintenant inscrit deux buts ou moins dans 10 de leurs 11 dernières parties en séries. L’exception a été leur victoire dans le match no 2. Ils ont marqué trois buts dans un gain de 3-2. On ne peut pas vraiment parler d’une explosion offensive.

Et pendant que les joueurs vedettes des Maple Leafs s’embourbent, ceux des Bruins se lèvent. Les attaquants Brad Marchand et David Pastrnak ont tous les deux marqué samedi et ils ont maintenant un total combiné de cinq filets dans la série. C’est seulement deux buts de moins que toute l’équipe de Toronto en quatre matchs.

Prenez les Oilers d’Edmonton par exemple. L’attaquant Zach Hyman – un ancien joueur des Maple Leafs soit dit en passant – a déjà à lui seul six buts en trois rencontres dans la série de première ronde contre les Kings de Los Angeles.

Marner a argué que ce qui peut être perçu comme de la discorde au sein de l’équipe n’est rien d’autre qu’un ardent désir de trouver des solutions. Les caméras ont pourtant capté un échange au banc entre Marner et Nylander, le deuxième disant au premier de cesser de « pleurer. »

« Nous sommes des adultes. Nous parlons de jeux que nous faisons et pour lesquels nous voulons être synchronisés à 100 pour cent », a martelé Marner, qui a inscrit le seul but de Toronto.

« Nous savons que ce que nous faisons. Nous sommes simplement un peu à l’écart de notre plan de match. Nous ne nous crions pas après parce que nous nous détestons. Nous voulons simplement être tous sur la même longueur d’onde pour obtenir les meilleures chances en attaque. »

Les Maple Leafs sont tout sauf sur la même longueur d’onde. Et le temps commence à manquer pour trouver des solutions.