Swayman, qui a eu la peau des Maple Leafs de Toronto au premier tour, a donc poursuivi sur sa lancée. Il faudrait peut-être commencer à parler de Swaymania, comme le suggérait un estimé collègue.
Il s’est dressé devant 38 lancers – son plus haut total en carrière en séries – et a aidé les siens à gérer les quelques poussées générées par les Panthers à différents moments de la rencontre. L’Américain est clairement dans la zone en ce moment, et rien ne semble pouvoir le battre.
« Oh, ce gars est toujours dans la zone, on n’est jamais inquiets de ça, a rigolé le jeune défenseur Mason Lohrei, qui a enfilé le premier but de sa carrière en séries. Il est incroyable. C’est le pilier de notre équipe et nous sommes chanceux de l’avoir. Il est l’un des meilleurs gardiens de la Ligue. »
Le tir précis de Matthew Tkachuk, au milieu du deuxième vingt, a été le seul à avoir raison de lui. Pour le reste, ç’a été le même refrain qu’au premier tour. L’adversaire a obtenu des chances en or, mais Swayman était tout simplement partout en même temps.
« Son niveau de compétition inspire notre équipe et nous donne de l’énergie, a résumé l’entraîneur Jim Montgomery. Nous avons commis plusieurs erreurs. Si ça n’avait pas été de Jeremy Swayman, ce match aurait été bien plus serré. Ils auraient peut-être même gagné. Le score n’indique pas l’allure de la rencontre. »
Il fallait quand même s’attendre à une légère baisse de rendement de la part de la formation bostonienne, moins de deux jours après une victoire haute en émotions dans le match no 7 contre les Leafs. Swayman, lui, a simplement continué de surfer sur la vague à son cinquième départ de suite.
Craignant justement que le gardien ne soit pas en mesure de garder le rythme, Montgomery et ses adjoints ont jonglé avec l’idée d’envoyer Linus Ullmark dans la mêlée.
« Avec les émotions du match ultime et la journée de voyagement, c’est une option que nous avons analysée, a révélé le pilote montréalais. Nous avons autant confiance en Linus. Mais quand un gars joue aussi bien que ça, il ne faut pas tenter de se montrer plus malin que les autres. »
Si on se fie à cette logique, il ne devrait pas y avoir de changement devant la cage des Bruins au prochain match, mercredi. Mais sait-on jamais.
Un but pour Crew
Brandon Carlo risque de bien dormir à son retour à l’hôtel. Les 36 dernières heures de la vie du défenseur ont été fort occupées. Il a appris, après le match ultime contre les Leafs, que sa femme avait pris la route de l’hôpital pour donner naissance au deuxième enfant du couple.
Ils ont patienté durant toute la journée de dimanche avant que le travail ne se mette en branle dans la nuit de dimanche à lundi. Vers 3h du matin, le petit Crew se pointait le bout du nez. Quelques heures plus tard, papa Carlo sautait dans un avion vers la Floride pour arriver à temps pour le match.