« Son calme avec la rondelle et sa volonté de la garder plus longtemps pour trouver le meilleur jeu sont exceptionnels, a vanté l’entraîneur Jim Montgomery. Il a cette capacité à faire ça dans les grands moments, et ce n’est pas quelque chose qui est donné à tous les joueurs.
« (David) Pastrnak est capable de le faire. (Charlie) McAvoy le fait souvent aussi. De voir que Mason est en mesure d’être aussi patient, ça ajoute une dynamique différente à notre équipe. »
Il s’agit certes d’une belle trouvaille pour les Bruins. Lohrei a disputé ses 41 premiers matchs plus tôt cette saison, mais il ne faisait pas partie des plans au début des séries. La blessure à Andrew Peeke et le retrait de Matt Grezlcyk lui ont ouvert la porte lors du troisième match face aux Maple Leafs de Toronto.
Le natif de Bâton-Rouge, en Louisiane, n’a manifestement pas l’intention de la voir se refermer.
« Il affiche tellement de confiance, et il a tellement d’habiletés, a souligné l’attaquant Justin Brazeau. Il aborde chaque match en pensant qu’il a sa place et il veut avoir l’occasion de briller dans les grands moments. Il a travaillé tellement fort pour y arriver et pour améliorer son côté défensif. Je suis vraiment content pour lui. »
Compte tenu de son rendement depuis son entrée en scène, il est assez fou de constater qu’il était toujours dans la Ligue américaine quand les Bruins ont amorcé leur parcours éliminatoire. Lohrei a disputé la dernière de ses 21 rencontres avec Providence au lendemain du premier match de la série contre les Leafs.
Deux semaines plus tard, il a un but et deux aides à sa fiche en plus d’être utilisé en moyenne pendant 17:35 avec le grand club, au moment le plus important de l’année. Il risque de ne plus visiter Providence très souvent.
« J’essaie juste de m’amuser, de faire les jeux et de rester calme, a-t-il lancé. Au début, je me collais à notre système et je me contentais de jouer de façon directe, dans un axe nord-sud. Ensuite, j’ai plus laissé le jeu venir à moi. Il faut que je garde l’équilibre entre le confort et le plaisir. »
L’influence d’un Marchand
Lohrei a la chance de naviguer à travers ce premier printemps au sein d’un vestiaire très expérimenté et d’une équipe jouissant d’une très forte culture. Il ne faut pas négliger ces aspects quand on se demande comment un 58e choix au total en 2020 peut avoir un impact aussi senti et aussi rapide.
« (Brad) Marchand a été très bon pour moi, pour me faire prendre connaissance de ma valeur, a révélé Lohrei. Il m’aide à garder le bon état d’esprit. […] C’est un groupe spécial. Les gars ont beaucoup d’expérience et c’est facile de les écouter quand ils parlent.
« Ils ont tellement de connaissances. Ils ont traversé beaucoup d’adversité. Je prends tout ce qui passe, et j’essaie d’apprendre d’eux le plus possible. »
Ce n’est probablement pas un hasard si c’est le nom du capitaine qui a été évoqué en premier par le jeune homme. À ses premières séries dans la LNH – l’année de la conquête des Bruins en 2011 – Marchand avait le même âge que Lohrei. Il n’était encore qu’une recrue de 23 ans.
« Il a enfin l’opportunité qu’il a attendue toute sa vie, a dit Marchand, il y a quelques jours. Les premières séries, c’est de l’adrénaline pure. Mason a été incroyable depuis son arrivée. Il a réussi plusieurs bons jeux en s’impliquant offensivement et il est solide en défensive. C’est super de voir ça. »