Dommage pour les Oilers, mais peut-être vont-ils suivre les traces des Panthers. Après une défaite à la dure en finale contre les Golden Knights de Vegas l’an dernier, la Floride a rebondi pour remporter les grands honneurs dès la saison suivante. C’est ce qu’on souhaite à Edmonton.
Un joueur d’exception
Pour la sixième fois de l’histoire, et une deuxième fois pour un attaquant, un joueur d’une équipe perdante en finale a remporté le trophée Conn-Smythe, remis au joueur par excellence des séries éliminatoires. Il ne fait aucun doute dans mon esprit que McDavid méritait cet honneur.
Sans lui, les Oilers ne s’approchent pas de la finale. Sans lui, les Oilers ne parviennent pas à pousser la finale en sept matchs. Il a battu l’un des nombreux records de Wayne Gretzky avec 34 mentions d’aide en une édition des séries éliminatoires.
J’ai vu qu’il avait essuyé quelques critiques pour ne pas être allé chercher son trophée. On a vu les Oilers quitter rapidement la patinoire, et je peux comprendre que ça devait être très difficile pour lui de sortir du vestiaire des siens à ce moment-là pour aller cueillir un honneur individuel au terme d’une défaite aussi dévastatrice.
Quand je pense à Connor McDavid, une anecdote me revient souvent en tête. En 2015, les Remparts de Québec étaient les hôtes du tournoi de la Coupe Memorial, et McDavid se trouvait sur place pour assister au gala de remise des prix de la Ligue canadienne de hockey. Nous avions perdu en demi-finale, et je me trouvais dans mon bureau pendant la finale.
Après la première période, le responsable de la sécurité cogne à ma porte, et il me demande si je peux cacher quelques personnes dans mon bureau pendant quelques minutes, parce que les fans étaient à leurs trousses.
Il s’agissait de McDavid, de son père et d’Alex Debrincat. Ils sont demeurés dans mon bureau quelques moments. Sur mes tableaux au mur, nous avions encore nos schémas pour les unités spéciales et pour certains jeux en sortie de zone. McDavid m’a posé plusieurs questions sur nos tactiques, sur les raisons qui nous poussaient à agir de telle ou telle façon.
On pouvait déjà voir qu’il était un véritable passionné. Déjà à l’époque, il voulait tout comprendre de son sport afin de mieux le maîtriser.
Il fait tout ce qu’il peut pour connaître du succès. Il veut gagner. Il comprend son rôle dans la LNH, et il sait ce qu’il représente pour la ville d’Edmonton.
L’argent et le vedettariat ne l’ont pas changé, et je lui souhaite de soulever la Coupe Stanley sous peu.
*Propos recueillis par Sébastien Deschambault, directeur de la rédaction LNH.com