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FORT LAUDERDALE – Vladimir Tarasenko croyait bien s’en tirer. 

L’attaquant des Panthers est sorti de la patinoire plusieurs minutes après ses coéquipiers en espérant pouvoir éviter de répondre aux questions des journalistes au terme de l’entraînement, dimanche.

« Ils sont sur le point de nous mettre dehors du vestiaire », l’a informé un collègue alors que les responsables des communications de l’équipe nous invitaient gentiment – mais avec insistance – à nous rendre à la salle de conférence. 

« Je sais, c’est pour ça que j’ai attendu aussi longtemps avant de revenir », a rigolé Tarasenko.

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Il n’est quand même pas dupe. Il savait bien, à la veille du match ultime de la finale face aux Oilers d’Edmonton, qu’il allait être en demande. Le Russe est le seul joueur à s’être déjà retrouvé dans cette posture parmi les deux équipes qui se battront pour la Coupe Stanley, lundi.

Ce scénario se répétera pour une 18e fois dans l’histoire, et Tarasenko a joué dans l’un d’eux.

C’était en 2019, contre les Bruins de Boston, alors qu’il portait l’uniforme des Blues de St. Louis. Son équipe avait manqué une chance en or d’enlever les grands honneurs à domicile au sixième match, encaissant un dur revers de 5-1. Elle s’était reprise en l’emportant 4-1 au TD Garden, quelques jours plus tard.

« Les attentes étaient élevées lors du sixième match parce que tout le monde voulait nous voir gagner à St. Louis devant nos partisans, s’est-il souvenu. On a perdu, mais on avait encore une chance de gagner la Coupe. C’est la mentalité que tu dois avoir.

« Il faut apporter les ajustements nécessaires et garder une mentalité positive. Il faut avoir confiance au gars qui est à nos côtés. Ça peut avoir l’air simple, mais c’est tout ce qui importe. »

En disant ça, on a eu l’impression que Tarasenko cherchait à faire le lien avec la situation dans laquelle se retrouvent les Panthers. Dans la dernière semaine, ils ont bousillé trois occasions de décrocher le premier championnat de leur histoire. Ils ont laissé les Oilers, sur le respirateur artificiel, revenir dans la série.

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La formation floridienne pourrait devenir la deuxième équipe de l’histoire à échapper une avance de 3-0 en finale. Les Red Wings de 1942 sont les seuls à porter le bonnet d’âne, pour l’instant.

Mais rien de tout ça n’importe pour Tarasenko et les Panthers. Ils ont une quatrième et dernière chance de fermer les livres. Tout se jouera au prochain match. 

« Il faut respecter le plan, a-t-il répondu quand on lui a demandé quelle avait été la clé en 2019. Quand la rondelle tombera, on sera en mesure de gérer la nervosité. C’est le même jeu auquel on joue depuis plusieurs années. L’équipe qui contrôlera le mieux ses émotions aura les meilleures chances. »

Gagner un match

Difficile de trouver mieux comme source d’émotions que le match qu’ils s’apprêtent à disputer. Ils seront 20 joueurs de chaque côté à toucher à leur rêve ultime. À la fin de la soirée, seulement la moitié aura le privilège de célébrer avec la Coupe au bout des bras. 

C’est là-dessus que se concentrent les Panthers plutôt que sur le fait que ce sont les Oilers qui ont le vent dans les voiles. La troupe de Paul Maurice a perdu les trois derniers matchs par un écart de 18-5 au chapitre des buts. On la comprend de vouloir regarder devant plutôt que derrière.

« C’est un match no 7 à domicile, on est tous excités, a lancé Matthew Tkachuk. C’est une occasion totalement incroyable. Oui, on veut se remémorer quelques trucs qui nous ont permis de les battre en début de séries, mais j’essaie de faire table rase. On n’a qu’à gagner un match. Ça revient à ça. »

À l’entraînement, dimanche, Maurice avait gardé la même formation que lors de la défaite de 5-1 subie vendredi à Edmonton. Le gardien Sergei Bobrovsky a pour sa part pris congé pour revenir à la routine qu’il avait avant le début de la finale, soit ne pas patiner à la veille d’un match.

Est-ce que ce petit changement lui permettra de renverser la vapeur? On aura la réponse, lundi.