GREENBURGH, New York – Les calculs ne pourraient pas être plus simples pour les Rangers de New York en vue de leur dernier match de la saison régulière face aux Sénateurs d’Ottawa au Madison Square Garden, lundi.
Une victoire signifie la première position dans la section Métropolitaine, le trophée des Présidents, remis à l’équipe ayant conservé la meilleure fiche en saison régulière, et un record d’équipe pour le plus de points en une saison (114).
S’ils s’inclinent, le sort de leur première place et du trophée des Présidents ne sera plus entre leurs mains.
« C’est le meilleur scénario pour un dernier match, a soutenu l’attaquant Artemi Panarin. Si la dernière partie ne voulait rien dire, personne ne s’en serait vraiment soucié. Aujourd’hui est une journée qui précède un match très important, alors tu es un peu nerveux et confiant que tu vas bien jouer, mais tu dois quand même réfléchir un peu. C’est plus facile pour la motivation. »
Les Rangers occupent la première place de leur section depuis 175 jours, le premier rang de l’Association de l’Est depuis 24 jours et la tête du classement général depuis 22 jours. Ils ont assuré leur place en séries éliminatoires le 26 mars alors qu’il leur restait encore 10 matchs à jouer.
Mais une défaite contre les Sénateurs pourrait mettre fin à chacune de ces séquences mardi, quand les Hurricanes de la Caroline disputeront le dernier match de leur saison régulière contre les Blue Jackets de Columbus.
Une défaite des Rangers lundi combinée à une victoire des Hurricanes mardi permettrait à la Caroline de passer devant New York dans la section Métropolitaine et d’anéantir les chances des Rangers de mettre la main sur le titre dans l’Est et sur le trophée des Présidents.
Si les deux équipes terminent avec le même nombre de points, les Hurricanes vont hériter du premier rang, car ils ont plus de victoires en temps réglementaire – le premier bris d’égalité.
« On voit des équipes – et j’ai fait partie d’équipes – pour lesquelles il n’y a pas vraiment d’enjeux lors du dernier match, ou même pendant les deux dernières semaines de la saison, a commenté l’attaquant Mika Zibanejad. Ça te met dans une sorte d’état plus calme, même si tu tentes de te dire que tu dois te préparer. Tu veux rester motivé. Ce sera un bon défi de jouer un match avec un enjeu ce soir, et nous devons être prêts. »
Le message de l’entraîneur Peter Laviolette est demeuré le même depuis que les Rangers ont confirmé leur présence en séries : toujours parler du match comme d'une entité à part entière et continuer à se concentrer à obtenir les deux points disponibles chaque soir. Les bonnes choses suivront.
Laviolette a interrompu l’entraînement de lundi matin pour tenir une brève réunion d’équipe au centre de la glace afin de parler exactement de ça, car il ne veut pas que l’état d’esprit change malgré les dénouements possibles en fonction du match contre les Sénateurs.
« Je pense que tout le monde à New York sait exactement ce qui est à l’enjeu ce soir, et les joueurs dans le vestiaire le savent très bien, a dit Laviolette. Mon point est que nous allons tenter de rester concentrés pour nous assurer de jouer de la bonne façon. [Les Sénateurs] sont rapides et physiques, ils ont du talent et ils sont dangereux offensivement. Ce ne sera pas un match facile. Nous devons être prêts à travailler de la bonne façon. »
Panarin pourrait également profiter de ce dernier match pour atteindre un plateau important. Le Russe est à deux buts d'enregistrer une première saison de 50 buts en carrière.
Il admet que c’est quelque chose qu’il a en tête, mais peut-être pas autant que la dernière fois où son dernier match de la saison régulière comportait un gros enjeu pour lui.
« C’est comme quand j’étais à Chicago [en 2015-16], le dernier match était vraiment important, car il allait déterminer si je terminais ou non dans le top-10 [des meilleurs pointeurs], ce qui me permettait d’obtenir un bonus, a raconté Panarin. Ça représentait 2,5 millions $. Je ne suis pas une personne à l’argent qui pense à ça chaque jour, mais quand tu sais que tu es à 60 minutes d’encaisser un million et demi après les taxes, la sieste d’après-midi est difficile. J’avais des signes de dollar dans les yeux. Je ne peux pas dire que c’est la même chose avec le scénario d’aujourd’hui, mais ce serait plutôt le fun. »