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BUFFALO – Lindy Ruff est de retour derrière le banc des Sabres de Buffalo et il devra réussir quelque chose qu’aucun autre entraîneur de l’équipe n’a réussi depuis qu’il est parti : les conduire en séries éliminatoires de la Coupe Stanley.

« Je suis emballé d’obtenir cette chance », a déclaré Ruff, mardi. « Je prends les rênes d’un jeune groupe qui s’est développé au fil des années. […] Cette équipe a énormément de talent. Ce sera ma chance de placer ces joueurs dans la bonne chaise et d’utiliser leurs forces pour les emmener au niveau supérieur. »

Les Sabres ne se sont pas qualifiés pour le tournoi printanier depuis 2011, soit 13 saisons, un record de la LNH.

Ruff a été embauché lundi pour remplacer Don Granato, qui a été congédié le 16 avril. Il a dirigé Buffalo de 1997 à 2013, conduisant l’équipe à huit présences en séries, notamment en finale de la Coupe Stanley en 1999 et à deux présences consécutives en finale de l’Association de l’Est (2006, 2007). Il détient les records des Sabres pour les matchs dirigés (1165), les victoires (571), les rencontres dirigées en séries (101) et les victoires en séries (57).

« Comment allons-nous y arriver? », a demandé Ruff. « Nous devrons le mériter. Ça commence au jour 1. Le travail s’amorce dès maintenant. Nous devrons le mériter. Nous devrons sauter sur la glace au début de la prochaine saison, mériter le respect des autres équipes et atteindre le prochain niveau. »

Après avoir conservé une fiche de 42-33-7 et terminé à un point des Panthers de la Floride et de la deuxième place de quatrième as donnant accès aux séries dans l’Est la saison dernière, les Sabres (39-37-6) ont pris le sixième rang de la section Atlantique cette saison, à sept points des Capitals de Washington et de la deuxième place de quatrième as.

« Je me suis remis en question en me demandant pourquoi je le ferais », a dit Ruff, âgé de 64 ans. « Et j’ai fini par me dire : pourquoi pas? J’aime le risque. Je pense que quand il n’y a pas de risque, la récompense n'en vaut pas la peine. »

Ruff sait comment composer avec la tâche qu’il doit accomplir. Il était dans une situation similaire en 2005-06, avec des Sabres remplis de jeunes talents, et à son récent passage chez les Devils du New Jersey. Ces derniers l’ont remercié le 4 mars, après qu’il eut maintenu un dossier de 128-125-28 en quatre campagnes.

« Cette équipe est à la même étape qu’à l’époque, a-t-il souligné. De la profondeur et beaucoup de talent. Nous devions simplement jouer de la bonne façon. Et encore une fois, je vais faire référence à la discipline. Les joueurs ne sont pas tous pareils, mais comprendre ton rôle dans l’équipe et exécuter les tâches qui viennent avec ton rôle vont aider l’équipe à gagner.

« Je vois beaucoup de ressemblances avec le talent qu’il y a dans cette équipe et notre groupe de 2005-06 (qui a atteint la finale de l’Est). En fait, cette équipe me rappelle beaucoup celle que je viens de quitter. Il y a beaucoup de joueurs de talent. »

Le directeur général Kevyn Adams a révélé qu’il a discuté avec plus d’une dizaine de candidats dans le processus de recherche, mais qu’il revenait toujours aux conversations qu’il avait eues avec Ruff.

« Lindy Ruff ne serait pas assis ici s’il ne croyait pas que cette équipe peut gagner », a martelé Adams, qui a été adjoint à Ruff pendant deux saisons de 2011 à 2013. « C’est la raison pour laquelle il est ici. Il est ici pour gagner. Le passé est le passé, tant mieux. Mais on pense à aujourd’hui, aux joueurs dans le vestiaire actuellement. Nous le faisons pour les partisans qui se présentent aux matchs et croient que nous pouvons accomplir quelque chose de grand. C’est la raison pour laquelle il est assis ici. C’est ce que j’ai vu et ressenti au fil de nos conversations. Il y avait plusieurs candidats très qualifiés, mais chaque heure qui passait me ramenait de plus en plus vers Lindy. »

Lors du bilan de saison des Sabres, les joueurs ont beaucoup parlé de l’importance d’être imputables pour les performances de l’équipe afin d’atteindre un autre niveau. Ils croient que Ruff pourra les aider.

« Nous sommes enthousiastes », a assuré l’attaquant Alex Tuch. « Il est dans le moule de ce dont nous avons parlé pour permettre à cette équipe d’aller plus loin. Il est parfait pour le poste, et les gars savaient qu’il était un candidat sérieux, donc nous en avions parlé. J’ai seulement parlé à quelques gars depuis que c’est officiel, mais nous sommes tous convaincus que ça va fonctionner pour nous.

« Savez-vous quoi? Ce n’est pas tous les joueurs qui vont l’aimer, et à certains moments, nous allons tous le détester. C’est ce qui se produit quand un entraîneur est exigeant. Mais les succès vont venir avec ça. Nous sommes prêts pour lui et pour l’occasion qui se présente. »

Et pour Ruff, qui a joué 608 matchs de saison régulière et 42 rencontres de séries répartis sur 10 saisons avec les Sabres (1979 à 1989), c’est l’occasion de faire découvrir à ses nouveaux troupiers ce qu’il a lui-même vécu.

« Ce serait spécial que ce groupe de joueurs expérimente ce que j’ai pu vivre comme joueur et entraîneur, a-t-il mentionné. Cet édifice tremblait dans certaines séries que j’ai vécues. […] Mon objectif est que ces joueurs vivent ça eux aussi. »

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