De savoir que l'un des médecins des Canadiens, le Dr Dan Deckelbaum, fait partie de l'équipe d'intervention de l'Hôpital général de Montréal cherchant à contrer la COVID-19 a certainement encouragé Jeff et Julie à poursuivre leur projet.
« J'ai maintenant le Dr Deckelbaum dans la composition abrégée sur mon téléphone », admet Julie en riant. « Il est le premier que j'appelle s'il se passe quoique ce soit. D'entendre qu'il dirigeait tout ça, ça nous a époustouflés. Il a toujours été formidable pour nous. On venait tout juste d'apprendre l'initiative des Stafford et on s'est dit que c'était parfaitement logique pour nous de faire de même pour le personnel à Montréal. »
Les Petry soulignent qu'ils désiraient redonner tout en encourageant localement.
« C'était un peu comme faire d'une pierre deux coups, de donner une petite tape dans le dos des employés des hôpitaux tout en encourageant aussi les restaurants locaux qu'on aime à Montréal », a dit Julie, qui a également confirmé travailler à un programme similaire avec un troisième restaurant montréalais lors de sa réouverture. « On adore les restaurants locaux là-bas et on a développé une relation avec plusieurs d'entre eux, donc on n'a pas eu à y réfléchir deux fois. »
Avec trois jeunes garçons à la maison, les Petry ont eu à passer beaucoup de temps dans la salle d'examen depuis leur arrivée à Montréal en 2015, incluant deux visites en 24 heures cette saison. D'avoir des amis dans le domaine la santé leur a permis d'avoir un regard approfondi sur ce que vivent ceux qui travaillent à contrer la pandémie actuelle.
« Ces gens sont confrontés à tellement plus. Ils se changent dans leur garage en arrivant à la maison après avoir fini au milieu de la nuit et ils font leur lavage à trois heures du matin pour ne pas contaminer leur maison, dit Julie. Et, ensuite, ils s'inquiètent de tout ce qui vient avec cette histoire, du genre: ont-ils fait l'épicerie? Que font leurs enfants?
« Le message que l'on aimerait leur transmettre, c'est que tout le monde pense à eux et reconnait ce qu'ils font, souligne-t-elle. Même s'il n'y a rien qu'on puisse vraiment faire, mis à part rester chez nous et suivre les procédures, ceci était un petit geste qu'on pouvait faire pour dire : "On vous voit. On est reconnaissants. Merci. Offrez-vous un souper ou un diner de notre part." »