Le Roadrunner a aussi raconté une anecdote d'après-retraite comique au sujet de Lafleur. Cette journée-là, le numéro 10 aurait dit au numéro 12 qu'il avait lavé sa voiture... trois fois plutôt qu'une. Tout ce qu'on sait, maintenant, c'est que Lafleur est sorti de sa retraite par après, disputant trois saisons supplémentaires, de 1988 à 1991, avant d'accrocher ses patins pour de bon.
« Guy nous a laissés trop tôt, a affirmé Cournoyer. Mais s'il veut faire un autre retour, tu es le bienvenu, Guy. »
Les propos finaux de Molson ont certainement su résumer de belle façon l'homme qu'était le triple champion de la coupe Stanley et membre du Temple de la renommée :
« Nous avons perdu l'un des grands de l'histoire des Canadiens de Montréal, et il ne sera jamais remplacé. Mais nous avons également appris beaucoup de Guy, a-t-il souligné. C'était un homme avec de la classe et une humilité qui faisait oublier la célébrité et le statut de vedette qu'il avait. Son approche humble avec tous et chacun, peu importe qui ils étaient, est une leçon pour nous tous. »
Ginette Reno a offert une interprétation émouvante de son classique L'essentiel, après les divers témoignages.
Après la cérémonie, menée par Son Excellence Monseigneur Christian Lépine, Archevêque de Montréal, les haut-parleurs ont fait résonner My Way, de Frank Sinatra, en hommage au Démon blond. Les partisans réunis à l'extérieur - dont certains arrivés plusieurs heures d'avance dans l'espoir de réserver leur place - ont accueilli le cercueil de Lafleur, couvert d'un drapeau des Canadiens, à sa sortie de la cathédrale en scandant « Guy! Guy! Guy! » après la cérémonie.
Lafleur est décédé le vendredi 22 avril, à l'âge de 70 ans, après un combat durement mené contre le cancer.