Qu'il soit entouré par de solides vétérans ou pas, la contribution offensive de l'espoir de l'Avalanche du Colorado ne régresse pas. Après 50 matchs, il affiche une récolte de 34 buts - cinq de moins que ce qu'il a amassé en 68 matchs l'année dernière.
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Si la tendance se maintient d'ici la fin de la saison, le Trifluvien de 18 ans atteindra le plateau des 50 buts.
« Non seulement il est notre meilleur joueur, mais il est l'un des meilleurs attaquants de la Ligue, a fait valoir son entraîneur Mario Pouliot. Il n'est pas seulement capable de marquer, mais il a une très belle vision et des mains rapides. Il sait se créer de l'espace.
« J'aime réellement sa progression. Il a été privilégié d'être entouré des Peter Abbandonato, Rafaël Harvey-Pinard (Canadiens de Montréal), Félix Bibeau (Islanders de New York) et Joël Teasdale (Canadiens) à ses premières saisons. Maintenant, c'est à lui de redonner aux plus jeunes. »
Tous les joueurs mentionnés par Pouliot ont fait le saut chez les professionnels ou évoluent maintenant sous d'autres cieux; c'est le prix à payer pour trôner au sommet du hockey junior canadien. Reste que ce n'est pas en regardant les statistiques de Beaucage qu'on pourrait le deviner.
Après avoir été sélectionné en troisième ronde (78e au total) par l'Avalanche au Repêchage 2019 de la LNH, le patineur de 6 pieds 2 pouces et 192 livres a pris le relais sans se poser de questions.
« Au début de la saison, ç'a été un ajustement », a déclaré Beaucage, qui totalise aussi 26 aides. « On savait que nous n'avions pas la même équipe cette année. Je savais que j'allais avoir un plus grand rôle dans l'équipe et je le vois d'un bon œil.
« Le fait de jouer avec un gars comme Abbandonato, l'an dernier, m'a beaucoup mis en confiance. C'était facile de lancer et de marquer avec lui. C'est un aspect que j'ai apporté à mon jeu en sa compagnie et ça s'est seulement transféré cette année. »
Sa production constante est peut-être aussi due au fait qu'il a amélioré son coup de patin - une de ses lacunes - au cours de la période estivale. Ça lui permet de se créer davantage d'occasions de marquer et de jouer un peu différemment que par le passé.
« Il a beaucoup travaillé sur son coup de patin et il est plus explosif, a fait remarquer Pouliot. Ce que j'aime dans ce processus, c'est que ça fait en sorte qu'il est encore plus dangereux. Il peut déborder les défenseurs et rentrer au filet en puissance.
« Quand on combine ça avec la confiance qu'il a acquise pendant notre parcours l'année dernière et avec son camp professionnel avec l'Avalanche, ça fait de lui un joueur encore plus multidimensionnel. »
Ce n'est pourtant pas la première fois que Beaucage prenait les bouchées doubles pour gagner en vitesse et en explosivité. Les différents camps auxquels il a pris part chez l'Avalanche lui ont cependant fait réaliser ce qu'il devait précisément apporter à un autre niveau.
Sans nécessairement modifier son plan ou son entraînement, il y a eu un déclic.
« Ça fait quelques années que je travaille là-dessus en power skating et dans le gymnase, a-t-il expliqué. Cet été, c'est passé à un autre niveau. Je dirais que ma dernière saison m'a beaucoup aidé parce que nous étions une équipe qui jouait très rapidement, donc ça m'a forcé à m'améliorer.
« Cette année, j'ai franchi une grosse étape et je pense que ça peut se voir dans mon jeu. »