31 en 31 : Analyse des Jets de Winnipeg pour les poolers

LNH.com propose une analyse en profondeur de chacune des 31 équipes pendant les mois de novembre et décembre. Du côté des poolers, nous vous offrons un joueur à cibler au cours de la prochaine campagne, un joueur à éviter, et un joueur à surveiller, qui pourrait devenir une carte cachée si les astres s'alignent. Aujourd'hui, les Jets de Winnipeg.

Les Jets de Winnipeg comptaient sur au moins un joueur parmi les meilleurs de la LNH à chacune des positions en 2019-20, ce qui ne devrait pas changer cette saison, au grand plaisir des poolers.
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La saison dernière, Kyle Connor (73 points), Mark Scheifele (73) et Blake Wheeler (65) ont fait partie des 23 meilleurs marqueurs chez les attaquants de la Ligue. En défensive, Neal Pionk (45) a terminé à égalité au 11e rang, tandis que Connor Hellebuyck a remporté le trophée Vézina, remis au meilleur gardien de la Ligue, et pris le deuxième rang de la LNH au chapitre des victoires (31) ainsi que la première place pour les blanchissages (6). On ne peut pas demander à un gardien de gagner le Vézina chaque année, mais Hellebuyck va demeurer un portier très occupé, donc très payant pour les poolers.
Du lot, nous n'avons pas encore parlé des attaquants Patrik Laine (63), qui a rebondi après une saison 2018-19 décevante, et Nikolaj Ehlers (58). Les Jets comptent cinq joueurs (Connor, Scheifele, Wheeler, Laine et Ehlers) ayant affiché une moyenne supérieure à 0,81 point par match, un sommet dans la LNH. Sur une saison complète, ils peuvent tous fournir au-dessus de 60 points, ce qui représente une véritable mine d'or pour les poolers.
La formation des Jets n'a que peu changé au cours de l'entre-saison, mis à part l'arrivée du joueur de centre Paul Stastny, donc on peut s'attendre à ce que les joueurs de Winnipeg soient encore très productifs.

À cibler : Neal Pionk, D

À sa deuxième saison complète dans la LNH, Pionk a été une révélation chez les défenseurs du circuit avec une récolte de 45 points, dont 39 passes, en 71 rencontres. De ce total, 25 points ont été obtenus en avantage numérique, au troisième rang chez les arrières de la Ligue, ce qui témoigne de son efficacité dans cette facette du jeu. Avec un tel rendement, difficile de voir l'entraîneur Paul Maurice lui enlever du temps de jeu dans les situations offensives et sur la première vague du jeu de puissance, surtout que ça permet à Josh Morrissey d'être déployé contre les meilleurs trios adverses dans un rôle un peu plus défensif. Avec l'offensive que les Jets possèdent, miser sur le quart-arrière du jeu de puissance peut rapporter gros. Pionk sera également très payant dans les ligues à catégories multiples, et pas seulement grâce à ses points avec l'avantage d'un homme. La saison dernière, il a affiché un différentiel de plus-10 (troisième chez les Jets), il a décoché 177 tirs (cinquième), distribué 165 mises en échec (premier) et bloqué 78 lancers (premier).

À éviter : Paul Stastny, C

Difficile d'identifier un joueur à éviter absolument chez les Jets sans tomber dans les évidences, mais au sein du top-6, Stastny est peut-être celui que les poolers devraient faire glisser de quelques rangs sur leur liste. Certes, le joueur de centre devrait évoluer avec deux excellents compagnons de trio en Ehlers et Laine, mais ça ne garantit pas le succès. La saison dernière, Stastny a évolué pendant la majeure partie de la saison avec Mark Stone et Max Pacioretty chez les Golden Knights de Vegas et il a affiché la pire moyenne de points par partie de sa carrière (0,54) avec 38 points (17 buts, 21 aides) en 71 parties. À 34 ans, il ne rajeunit pas, et les poolers ne doivent pas faire l'erreur de penser que Laine et Ehlers vont assurément le conduire à une saison de plus de 50 points. Stastny sera cantonné à un rôle sur la deuxième vague du jeu de puissance, qui est déployée beaucoup moins longtemps que la première, et on pourrait même lui confier quelques missions défensives. Le spectre des blessures est toujours présent pour Stastny et son salaire de 6,5 millions $ par année est imposant dans les ligues à masse salariale, deux autres facteurs à considérer pour les poolers.

À surveiller/carte cachée : Ville Heinola, D

Le défenseur de 19 ans a surpris tout le monde en début de saison l'année dernière, amassant cinq points (un but, quatre passes) en huit matchs à l'issue du camp d'entraînement des Jets. On l'a renvoyé parfaire son développement en Finlande, son pays natal, mais il aura la chance de faire sa place à Winnipeg pour de bon cette année, car on manque cruellement de profondeur à la ligne bleue. Avec l'offensive que les Jets possèdent et le talent de Heinola, ce dernier pourrait devenir une option intéressante pour les poolers dès l'an prochain. Misant sur peu de défenseurs de qualité, l'entraîneur Paul Maurice pourrait même lui confier beaucoup de temps de jeu, surtout avec d'éventuelles blessures, qui sont presque inévitables. De plus en plus, les jeunes défenseurs s'imposent à travers la LNH, et Heinola pourrait suivre la même trajectoire. Pour cela, il devra se tailler une place chez les Jets, un enjeu à suivre de près pour les poolers qui participent à des ligues à long terme.