Dvorak goal badge Chaumont

MONTRÉAL – Cette équipe n’abandonne pas. Cette équipe y croit de plus en plus et elle joue avec une grande confiance. Contre l’Avalanche du Colorado, une équipe aspirante à la Coupe Stanley, les Canadiens ont arraché un précieux point au classement dans un revers de 5-4 en tirs de barrage.

Quatrième patineur à s’élancer en fusillade, Brock Nelson a marqué le but gagnant en déjouant Samuel Montembeault d’un tir bas du côté de la mitaine. Avant lui, Charlie Coyle avait aussi touché la cible grâce à un beau tir du revers. Dans le camp du CH, Patrik Laine a réussi l’unique but des siens contre Mackenzie Blackwood.

Il n’y avait pas beaucoup de gens qui imaginaient un tel résultat final. Un collègue, dont on gardera l’identité sous silence, avait même choisi de déserter la passerelle de presse après la deuxième période pour suivre la fin de cette rencontre dans le salon des anciens.

L’Avalanche menait 3-1 après 40 minutes. Nelson, un ancien des Islanders, avait porté l’avance des siens à 4-1 au début de la troisième période en redirigeant une frappe de Devon Toews.

Le CH a opéré sa magie quand on n’y croyait plus. Joshua Roy et Juraj Slafkovsky, avec son deuxième du match, ont redonné espoir en marquant deux buts dans un intervalle de 30 secondes. À 4-3, l’Avalanche n’avait plus la même mine. La bande à Nathan MacKinnon passait d’une équipe dominante à une équipe dominée. Lane Hutson et Cole Caufield ont chacun touché la barre horizontale pour passer à quelques millimètres d’inscrire le but égalisateur.

C’est Christian Dvorak qui a finalement réussi ce quatrième but pour les locaux. Le numéro 28 a capté une superbe passe de Brendan Gallagher pour ensuite déborder Nelson et surprendre Blackwood d’un tir du revers des grands jours.

« Je suis fier de tout le monde, a dit Slafkovsky. Nous avons connu un mauvais départ. Plusieurs équipes auraient choisi d’abandonner. Mais nous avons réussi à rester dans le match. Nous nous sommes battus et nous avons reçu une récompense avec un gros point. »

Martin St-Louis a également noté le caractère de ses joueurs.

« J’adore la combativité de nos gars, a dit St-Louis. Je sais qu’après le quatrième but de l’Avalanche, un peu tout le monde croyait que c’était fini. J’ai rappelé aux gars après la deuxième période qu’on en avait marqué cinq en troisième période contre les Sénateurs d’Ottawa, dont deux dans un filet désert. Mais ça te donne quand même trois buts. Nous avons marqué deux buts en troisième période contre les Islanders. On peut fabriquer des jeux.

« En troisième période contre l’Avalanche, nous aurions pu obtenir plus que trois buts. C’est un gros point. Je suis fier du groupe et de notre combativité. C’est certain que nous aurions aimé obtenir le deuxième point. Surtout qu’on venait de tuer une punition en prolongation. On se donnait une chance en jouant la fusillade. Mais peu importe, je suis fier du groupe. »

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      Avalanche vs Canadiens | Résumé 22/03/2025

      Dans cette prolongation face à l’Avalanche, le CH a joué avec le feu en visitant le banc des punitions. Slafkovsky a retenu Cale Makar avec un peu trop d’insistance. Durant ce quatre contre trois, l’Avalanche a bombardé Samuel Montembeault, mais l’homme masqué n’a pas bronché. Il a bloqué sept tirs uniquement en prolongation.

      Des buts en fin de match

      St-Louis connaissait la statistique par cœur. Il en a parlé lors de sa conférence de presse. Mais cette statistique illustre bien la détermination de son équipe dans une période cruciale de l’année. À ses trois derniers matchs, les Canadiens ont marqué dix buts en troisième période : cinq contre les Sénateurs, deux contre les Islanders et trois contre l’Avalanche.

      « Oui, c’est un signe de notre caractère, a répondu le capitaine Nick Suzuki. Nous croyons que notre troisième période est souvent notre meilleure. Quand nous réussissons bien notre échec avant, nous finissons par ralentir nos rivaux et nous générons du rythme. »

      En grappillant au moins un point dans un sixième match d’affilée (3-0-3), les Canadiens ont conservé leur emprise sur la dernière marche donnant accès aux séries dans l’Est. Avec 75 points, ils devancent les Rangers de New York (74 points) par un point, mais les « Blue Shirts » ont joué deux matchs de plus. Les Islanders de New York (73 points) cognent aussi à la porte, eux qui ont disputé le même nombre de matchs que le CH.

      EN PROLONGATION

      Le chiffre du match : 28:51

      C’est le temps de jeu de Lane Hutson, un sommet personnel. Il a été le joueur le plus utilisé par Martin St-Louis. Seul Cale Makar (31:06) a passé plus de temps sur la glace que lui dans cette rencontre.

      Matheson et Carrier freinent MacKinnon

      Nathan MacKinnon, le meilleur marqueur de la LNH avec 105 points, n’a pas écrit son nom sur la feuille de pointage pour cette visite à Montréal. Jonathan Drouin (1 passe) et Valeri Nichuskin (1 passe), les deux compagnons de trio de MacKinnon, ont obtenu des passes sur un but de Martin Necas en supériorité numérique.

      À cinq contre cinq, Mike Matheson et Alexandre Carrier ont réalisé tout un boulot contre MacKinnon. Matheson a aussi joué du hockey inspiré en prolongation, passant près de quatre (3:36) des cinq minutes sur la glace.

      « Je ne sais pas s’il a un réservoir d’oxygène, mais il a de gros poumons, a affirmé St-Louis au sujet de Matheson. Carrier garde les choses simples. Quand ils sont sur la glace, on se sent correct. »

      Le coup de génie de Drouin

      Jared Bednar a surpris un peu tout le monde en envoyant Brock Nelson au quatrième tour de la séance des tirs de barrage, alors que Cale Makar, ne s’était pas encore élancé. Or, le pilote avait peu à voir avec cette étonnante décision. C’est plutôt Jonathan Drouin qui a eu du flair.

      « J’allais envoyer Drouin, mais il m’a dit d’y aller avec Nelson, que sa feinte allait réussir à battre Montembeault, a expliqué le pilote de l’Avalanche. Les joueurs en savent parfois plus sur les autres joueurs, à force de les voir à l’œuvre à l’entraînement. Le mérite lui revient. »

      Un œil sur le CH

      Drouin a quitté Montréal, il y a deux ans, mais il suit toujours avec intérêt les hauts et les bas de la saison de ses anciens coéquipiers. Il a vu, comme un peu tout le monde, les vidéos de la foule enflammée du Centre Bell lors des derniers matchs et en a été un témoin privilégié lors de cette remontée avortée.

      En six saisons dans la métropole, Drouin n’a rien vécu de tel. Il n’a participé aux séries qu’à une occasion, et c’était dans la bulle à Toronto pendant la pandémie.

      « Je regarde encore ça du coin de l’œil, a dit l’attaquant québécois, en matinée. J’ai encore beaucoup d’amis dans cette équipe. Je suis content pour eux. Ils ont connu un début de saison difficile. C’est le fun de voir où ils sont maintenant et que les partisans embarquent avec eux. »

      Avec la collaboration de Guillaume Lepage, journaliste principal LNH.com